Nouveautés Comprendre le monde
1619. L'autre naissance des États-Unis
En 1619, deux navires corsaires vendent des captifs africains sur les rivages de la toute récente colonie anglaise de Virginie, en Amérique du Nord. Quatre siècles plus tard, en 2019, l’événement est commémoré aux États-Unis comme récit africain-américain des origines de la nation, un an avant les pèlerins du Mayflower, 157 ans avant la Déclaration d’indépendance. Ce moment ne peut être compris sans être inclus dans les circulations atlantiques des premières décennies du XVIIe siècle, dans un monde où les rapports de force entre puissances impériales sont reconfigurés, façonnant les connexions entre humains, marchandises, idées et capitaux. En ce début de XXIe siècle, alors que les luttes mémorielles se mondialisent, la construction et la promotion de cette date charnière constituent un bon observatoire des débats politiques et sociaux qui animent les États-Unis.
Contre-atlas de l'Intelligence artificielle
Où et comment l’intelligence artificielle est-elle fabriquée ? Qui la finance et qui sert-elle ? À travers une série d’enquêtes approfondies, Kate Crawford déploie une cartographie exhaustive de l’IA : ses coûts et ses impacts environnementaux, sociaux et politiques. L’IA n’a en fait pas grand-chose d’« artificiel ». C’est une industrie vorace en ressources naturelles, matérielles, logistiques et humaines. Et on peut se demander si elle est vraiment « intelligente » : elle conserve les stigmates indélébiles des premières bases de données qui l’ont alimentée, et perpétue irrémédiablement toutes sortes de biais discriminatoires. Développée et conçue sans contrôle ni évaluation, sans critères de justice ni d’éthique, l’IA renforce la toute-puissance des géants de la tech et des institutions qui l’adoptent. Elle est le reflet du pouvoir, l’expression d’un nouveau colonialisme. Kate Crawford nous le démontre avec brio ! – « Passionnant et fascinant. » The New Yorker – « Un guide nécessaire pour l’avenir. » The Financial Times
Dans la peau d'un dauphin
Des dauphins, nous avons souvent une image romantique, conforme aux clichés distillés par les films et les séries. Or ces mammifères sociaux, étrangement familiers, se révèlent des êtres singuliers dès lors qu’on se coule dans leur peau comme le propose l’autrice, l’une des rares cétologues françaises. Jugez plutôt : ils érigent des pièges à poissons, portent des noms, forment des alliances, sont des acousticiens hors pair, font leur deuil, mettent en place des cultures et pratiquent même une éducation sexuelle !
Intelligence, émotion, culture, communication, apprentissage : il est temps d’aborder les dauphins à la première personne et de comprendre leur monde.
Un livre salutaire pour repenser notre relation au vivant et y trouver notre juste place.
Dé-commémoration
<div class="OutlineElement Ltr SCXW223023573 BCX0" style="margin: 0px; padding: 0px; user-select: text; -webkit-user-drag: none; -webkit-tap-highlight-color: transparent; overflow: visible; cursor: text; clear: both; position: relative; direction: ltr; color: rgb(0, 0, 0); font-family: "Segoe UI", "Segoe UI Web", Arial, Verdana, sans-serif; font-size: 12px;">Les images de manifestants mettant à terre une statue du marchand d’esclaves Edward Colston au Royaume-Uni ou celles de la grue soulevant de leur piédestal le général confédéré Robert E. Lee et son cheval aux États-Unis ont fait le tour du monde. L’attention extraordinaire portée par le public et les médias à ces déboulonnages suggère que nous sommes témoins d’un moment charnière dans la politique mondiale de la mémoire.<br> <br>En faisant appel à près de cinquante historiens et historiennes, sociologues, anthropologues du monde entier, Sarah Gensburger et Jenny Wüstenberg invitent à saisir, sur le temps long, les nombreuses formes de cette « dé-commémoration ». La suppression de symboles publics n’est ni une pratique nouvelle, ni une singularité occidentale, ni, nécessairement, l’action de militants luttant contre les héritages racistes et coloniaux. Elle est le résultat d’idéologies et d’intérêts politiques très différents comme, parfois, la conséquence de phénomènes plus ordinaires.<br> <br>Des statues de Lénine en Ukraine à celle de Joséphine de Beauharnais en Martinique, des noms de rues en Algérie ou à Vichy au cimetière de Khavaran en Iran, en passant par les monuments coloniaux en Namibie ou l’acte de voter aux États-Unis, le mouvement se révèle complexe et diversifié. Une réflexion essentielle sur la manière dont les sociétés peuvent transformer, ou non, le passé.<br> <br> <br> <br>Sarah Gensburger est politiste et sociologue, directrice de recherche au CNRS, à Sciences Po Paris. Elle a publié de nombreux ouvrages parmi lesquels, avec Sandrine Lefranc, À quoi servent les politiques de mémoire ? (Presses de Sciences Po, 2017), traduit depuis en quatre langues, et Qui pose les questions mémorielles ? (CNRS Éditions, 2023).<br> <br>Jenny Wüstenberg est professeur d’histoire et d’études de la mémoire à l’université de Nottingham Trent et cofondatrice de la Memory Studies Association. Elle a publié plusieurs ouvrages, dont Civil Society and Memory in Postwar Germany (Cambridge University Press, 2017) et Handbook of Memory Activism (co-direction, Routledge, 2023).<br> </div>
Il suffit d'écouter les femmes. L'avortement clandestin par celles qui l'ont vécu, 1950-1975
Elles sont des femmes de tous horizons et de toutes les régions de France. Adolescentes ou jeunes adultes, elles ont été confrontées, avant la loi Veil de janvier 1975, à l’événement qu’est un avortement clandestin. Que savaient-elles de leur corps et de la sexualité ? Qui les a accompagnées au cœur de la clandestinité ? Comment ont-elles mis fin à leur grossesse ? Comment ont-elles survécu ?
Ces femmes, aujourd’hui âgées, ont dû se débrouiller seules ; elles ont pratiqué l’avortement ou y ont été contraintes. Leurs témoignages, depuis leur salon, leur cuisine, reflètent les réalités de l’époque et un pan méconnu de notre histoire collective : la variété des méthodes abortives, la solitude, la honte, le bricolage généralisé. Et, souvent, la prison ou la mort.
Au printemps 2024, l’Institut national de l’audiovisuel a entrepris une collecte d’envergure sur le vécu ordinaire de l’avortement clandestin. Plusieurs centaines de témoignages et 79 entretiens filmés en sont issus. Mises en récit par Léa Veinstein, les paroles qui forment ce livre sont un maillon essentiel de l’histoire des femmes et un puissant appel à la vigilance.
Inséparables
<p>Et si la recherche de la vie dans l'univers était un miroir puissant, offrant à l'humanité une clé pour traverser la crise environnementale actuelle et trouver enfin sa place au sein de la biosphère ?
<br> Dans ce nouveau livre, l'astrobiologiste Nathalie A. Cabrol tourne son regard vers la Terre, et explore les destins entrelacés de l'habitabilité planétaire, de l'environnement et de la vie. En examinant les rouages de cette coévolution, elle met en lumière les réactions en chaîne que les bouleversements actuels risquent de déclencher, à des échelles surpassant largement notre capacité à y répondre une fois le système emballé. <i>Inséparables </i>est une réflexion à la fois audacieuse et magistrale, un appel à la responsabilité collective. Mais c'est aussi un message d'espoir, offrant des clés pour un futur où l'humanité ne se considérera plus au centre de la biosphère et apprendra enfin à vivre en harmonie avec elle.</p>
Judéobsessions
« À un moment donné, tout le monde ou presque s’est mis à parler des Juifs : sur les réseaux sociaux, dans les débats télévisés, sans compter les couvertures de magazines ou les unes de journaux. Alors, j’ai pris peur et j’ai décidé d’écrire. Pour comprendre les raisons de l’obsession que je voyais surgir autour de moi, mais aussi pour transmettre les raisons de la mienne. »
Guillaume Erner tisse ici un fil entre son histoire familiale, son regard avisé sur la société contemporaine et ses travaux sur l’histoire de l’antisémitisme. Un essai singulier qui, tantôt avec humour et tendresse, tantôt avec ironie et acuité, exprime une profonde inquiétude sur l’avenir de la présence juive en diaspora et plaide pour le droit des Juifs à l’indifférence.
Comme l’écrivait Marc Bloch dans L’Étrange défaite : « Je ne revendique jamais mon origine que dans un cas : en face d’un antisémite. »
L'enfant-écran
<div style="text-align: justify;">On casse des bébés, on casse des enfants. On fabrique des petits qui, à trois ans, ne parlent pas mais ânonnent des bouts de comptines en anglais ou répètent le nom de personnages de dessins animés. Des nourrissons qui, faute de paroles et de regards qui leur soient adressés, se désintéressent du monde qui les entoure. On casse des bébés, on casse des enfants en leur donnant un écran pour nounou matin, midi et soir : au moment de s’habiller, de manger, de s'endormir, de calmer une colère ou un chagrin. Cette catastrophe sanitaire s’est installée à notre insu mais elle concerne tout le monde : Nous. Vous. Moi. Elle devrait être un enjeu prioritaire de santé publique, et l’objet d’une mobilisation collective : c’est une pandémie.<br>Aujourd’hui, Sylvie et Eric Osika, pédiatres engagés (en cabinet et à l’hôpital), parents et grands-parents, tirent la sonnette d’alarme. Non, alerter n’est pas culpabiliser les familles ou refuser le progrès. C’est sauver nos enfants de l'emprise orchestrée par l'industrie numérique. Car la première préoccupation, un peu vague, des années 2010, est devenue une inquiétude massive et mondiale. Dépendance grave face aux écrans. Difficultés majeures de l’attention, retard de langage. Comportements autistiques croissants. Colères et insomnies. Il est temps d’agir. Les auteurs racontent et proposent : du cabinet médical en salle de classe, de la rue à la maison, comment agir, seul, ensemble, avec les pouvoirs publics. Retrouver temps, énergie, regard, rêverie, partage – non pas un monde parfait, mais un monde humain.</div>
L'économie pour les 99%
L’économie est-elle au service de ceux qui font tourner la société « les 99% » ? Ou sert-elle « le 1% », une infime partie déjà riche ?<br><br>En partant à la rencontre des salariés d’une raffinerie, d’agriculteurs ou encore de la jeunesse engagée pour le climat, Thomas Porcher nous invite à réfléchir au fonctionnement de l’économie dans notre société et aux dérives du libéralisme. Y a-t-il d’autres modèles possibles ? Est-il utopique de vouloir plus de justice écologique et sociale ?<br>S’appuyant sur les épisodes marquants de l’histoire de l’économie et sur des exemples concrets, l’auteur donne des clés pour se réapproprier un débat trop souvent confisqué. Mieux encore, il partage dix principes d’autodéfense économique pour les 99 % d’entre nous.<br><br>Illustrée par Ludivine Stock et scénarisée par Raphaël Ruffier-Fossoul, cette bande dessinée rend l’économie concrète et accessible à toutes et tous.
La Peste noire
Europe, 1348. La mort rôde. Les populations sont décimées. Le coupable ? Non pas la guerre, ni des massacres de masse, ni la famine, ni une catastrophe naturelle, mais Yersinia pestis, une simple bactérie, bientôt nommée la « peste noire ». Depuis l’Antiquité jusqu’à l’épidémie de Marseille en 1720, ce mal a profondément marqué l’Occident, témoin notre usage encore courant de mots comme « pestiféré » ou « pestilentiel ». Entre médecine, biologie, archéologie et histoire, Caroline Costedoat et Michel Signoli nous racontent, à l’heure où plane le spectre d’autres grandes épidémies (Ebola, grippe A/H1N1, sida, Covid-19, mais aussi la peste, par exemple à Madagascar…), comment nos ancêtres ont tâché de surmonter ces crises. Un travail de rationalisation bienvenu, tant il est vrai que nous craignons encore la venue du jour où, « pour le malheur et l’enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse » (Albert Camus).
La guerre de l'information
Une guerre à laquelle nous n’étions pas préparés se déroule sous nos yeux, pour l’essentiel sans que nous en soyons conscients. Elle constitue pour nos démocraties une menace mortelle.
Depuis la fin de la guerre froide et l’essor d’Internet, la militarisation de l’information bouleverse l’ordre géopolitique. La guerre de l’information, qui oppose les États autoritaires aux régimes démocratiques, démultiplie les champs de bataille et fait de chaque citoyen un potentiel soldat. Plus que jamais, la puissance des États dépend de leur capacité à mettre leurs moyens de communication au service de leur influence, en recourant à la cyberguerre, à la désinformation ou à l’instrumentalisation de théories du complot.
David Colon décrit les mécanismes de cette guerre en dévoilant les stratégies de ses acteurs : agents secrets, diplomates ou hackers.
La révolution française
<p>La Révolution a bouleversé la société française, ainsi que le monde entier. De 1789 à 1799, les objets du quotidien, des plus banals aux plus dangereux, de l’assiette à la pique, du pantalon à la baïonnette, ont été « révolutionnés ». Qui pouvait imaginer que le drapeau rouge, le bonnet phrygien ou la guillotine allaient prendre des significations contraires à leur premier usage ? Expliquer le passé à travers des objets exige de s’éloigner des clichés et des jugements définitifs. C’est vrai de toutes les périodes, mais particulièrement de celles qui, comme la Révolution française, agitées par de profondes mutations, ont transformé les choses existantes en symboles. C’est ainsi que la grande politique est à même de changer un pays. Dans un récit vivant, Jean-Clément Martin raconte une France en révolution – celle de tous les jours et des événements majeurs. Un portrait incandescent en 50 objets qui dit beaucoup sur notre temps.</p>
La vie quotidienne sous l'occupation
<p>Entre 1939 et 1945, la guerre et l’Occupation bouleversent le quoti- dien des Françaises et des Français. Après la défaite, les difficultés s’accumulent pour la population. Certains objets, prescrits par l’ennemi ou le gouvernement, se hissent au premier plan des préoccupations journalières : les ausweis pour circuler d’une zone à l’autre et les cartes d’alimentation pour répartir la pénurie. Dans la vie courante, l’insolite s’invite : les semelles de bois remplacent le cuir, la lotion colorante les bas… C’est le règne du faux. Au fur et à mesure que se met en place la Résistance, de nouveaux objets apparaissent : tracts, ronéos, postes émetteurs, armes… En dépit des combats meurtriers du Débarquement, la population découvre le matériel américain et la modernité des équipements. La Libération voit enfin triompher les trois couleurs nationales. Alors que la fin de la guerre est célébrée dans le monde entier, la population découvre avec horreur les camps de concentration. En s’appuyant sur une sélection d’objets emblématiques, souvent inédits et issus de collections publiques et privées, Dominique Veillon nous replonge au coeur des heures sombres de l’histoire de France et dresse le vivant portrait d’un peuple qui chaque jour lutta pour sa survie et sa libération.</p>
La voix des femmes
<div style="text-align: justify;">« Je suis une vieille blanche hétérosexuelle, cisgenre, mère de famille, grand-mère d’origine petite-bourgeoise, appartenant à un milieu privilégié, engagée à gauche depuis des décennies et croyant encore en elle. Autant vous dire que je ne suis pas du tout à la mode. Mais je suis féministe et surtout féministe. »<br>L.A.<br> <br>Ce livre est un vagabondage, une balade géographique, des instants vécus, des rencontres avec des femmes dites « ordinaires », des conversations avec des jeunes filles, des enquêtes dans le milieu associatif où chaque jour, des femmes remarquables aident des femmes en difficulté. C’est aussi un voyage littéraire et historique pour tenter d’éclairer ce que fut être femme et ce que veut dire être femme aujourd’hui. C’est un cheminement, une tentative d’élucidation.<br>Un manifeste féministe.</div>
Le roi. Une autre histoire de la droite
Les Français ne se seraient pas remis de la mort de Louis XVI. En 2015, Emmanuel Macron expliquait que le roi était "l’absent" du "processus démocratique". Cette absence justifierait le renforcement de l’exécutif sous la Ve République. Paradoxalement, la monarchie n’a jamais été en position d’être restaurée depuis les années 1870, et pourtant le roi n’a pas disparu. Alors comment ce spleen a-t-il été entretenu?? Il se diffuse sous la IIIe République, lorsque les droites doivent composer avec la fin des espoirs de Restauration. Face à ce vide, elles entretiennent des récits et des théories contre-révolutionnaires. Au cœur de ce dispositif, on trouve la figure du roi, alternative à une république libérale. Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, cet imaginaire est mobilisé dans le débat public. Il survit dans des lieux aussi différents que le château de Versailles, devenu un musée à la gloire de l’Ancien Régime, mais aussi des institutions comme l’Académie française. Il se diffuse grâce à d’immenses succès de librairie, qui nourrissent la nostalgie. Bref, la France ne se comprend pas sans son roi.
Les Théories du complot
Par « théories du complot », on désigne des explications douteuses ou fausses qui s’opposent aux thèses « officielles » et mettent en scène un ou plusieurs groupes agissant en secret pour réaliser un projet de domination ou d’exploitation. Les conspirateurs fantasmés sont supposés être à l’origine de tous nos maux. Le moteur de ces raisonnements ? L’insatisfaction cognitive face à des événements traumatisants. C’est de cette frustration porteuse de suspicion que dérive le discours complotiste contemporain, qui met l’accent sur le doute. Mais les réponses données, factuellement fausses, constituent de nouveaux dogmes véhiculés par les réseaux sociaux. Pierre-André Taguieff fait l’hypothèse que le complotisme répond à une demande de sens et de cohérence : l’ennemi invisible et diabolique explique tous les malheurs des hommes. En cela, les récits complotistes réenchantent le monde, fût-ce pour le peupler de démons. Mais ils alimentent en même temps des accusations mensongères. Comment dissiper de telles illusions ?
Les juges et l’assassin
Trois juges. Un assassin : le Covid-19, et ses 170 000 victimes françaises. Pour combien de complices ?
Pendant cinq ans, ces magistrats ont rassemblé un million de documents secrets, convoqué des centaines de personnes, mis en cause trois ministres. Une formidable enquête politico-judiciaire qui aurait dû rester cachée, à jamais. Le pouvoir l'aurait bien voulu. Pourtant, nous allons tout vous révéler.
Les écrans contre la parole ?
A la suite d'une rencontre sur le plateau de l'émission C ce soir, diffusée sur France 5, les auteurs continuent leur discussion à propos du bouleversement des rapports humains engendré par l'omniprésence des écrans. Avec le texte du débat télévisé. ©Electre 2024
L’Amérique face à ses fractures
Les États-Unis sont traversés par de profondes fractures sociales, économiques et politiques. Le leader mondial, garant du modèle occidental, vacille. Assistons-nous à la fin du rêve américain ?
Si les indicateurs économiques montrent que les États-Unis sont en croissance, si leur puissance militaire demeure inégalée, comment expliquer le pessimisme et les tensions extrêmes qui caractérisent la vie civique et citoyenne américaine ? Pourquoi le populisme surgit-t-il tandis que le projet national commun se détériore ? Comment voisins et adversaires se sont-ils transformés en véritables ennemis ?
Face à ses vieux démons, au racisme et à une violence endémique, face au complotisme et à la mise en doute du réel, le modèle d’outre-Atlantique est à bout de souffle, la démocratie elle-même est en danger.
Pour comprendre comment le pays est arrivé au bord de ce précipice, Amy Greene analyse le déchirement américain, ses origines et ses différentes manifestations. Elle nous permet de mieux cerner les enjeux contemporains, d’éclairer les colères, les déceptions mais aussi l’espoir que le peuple américain nourrit encore.
Manger du poisson ?
Nous avons tous en tête des images épouvantables d’animaux parqués et maltraités dans des élevages intensifs, et conscience de l’impact écologique de cette activité. Il en va très différemment des poissons… Nous les imaginons libres de nager dans l’océan, en bancs. Mais cette image idyllique cache une réalité bien sombre. <br> D’où viennent les poissons que l’on consomme ? Quel est l’impact de la pêche sur leurs populations et les écosystèmes marins ? Les consommateurs connaissent mal le monde de la pêche et ses réalités. Le terme “surpêche” reste abstrait. Pourtant, ses effets sont bien réels et dévastateurs. <br> Il est temps d’ouvrir les yeux sur cette activité et ses conséquences, de poser un autre regard sur la mer et les espèces qu’elle abrite et de changer nos habitudes pour que les océans, qui sont un bien commun à l’humanité, restent un espace vivant et riche de biodiversité.
Marianne est aussi noire
<p>À l’heure où le pouvoir social des femmes dans le monde suscite l’attention, où l’histoire des féminismes fait l’objet d’un renouvellement sans précédent, ce livre s’intéresse à des protagonistes jusqu’alors négligées : les femmes noires de l’Hexagone et des (post)colonies françaises des Amériques, d’Afrique et de l’océan Indien.</p><p><br>Réunissant vingt chercheur·e·s issu·e·s de ces territoires, ce livre vient corriger une distorsion des regards historique et sociologique en rendant visibles les contributions des femmes afrodescendantes à l’histoire des femmes et des luttes d’émancipation en France du XXe siècle à nos jours. Il montre comment les femmes noires de France, des Antilles et de Guyane françaises, de Mayotte et de La Réunion, mais aussi du Cameroun et des Quatre Communes du Sénégal, affrontent les facettes multiples du racisme et du patriarcat, et répondent au colonialisme en leurs termes propres. On découvre leurs ressources et leur inventivité dans la vie sociale et familiale, la politique, les mobilisations féministes, la littérature ou les arts du spectacle, pour s’ériger en sujets d’histoire. Loin des représentations réductrices, des femmes telles que Suzanne Lacascade, Gerty Archimède ou Émilie Aliker sont ici actrices du changement socioculturel et politique de leur société.</p><p><b>Sous la direction de Silyane Larcher et Félix Germain</b></p><p>Chargée de recherche au CNRS, <b>Silyane Larcher</b> est maîtresse de conférences en études de genre et des sexualités, ainsi qu’en études diasporiques, à l’université Northwestern. <b>Félix Germain </b>est maître de conférences en études africaines et diasporiques et directeur du département d’Africana Studies de l’université de Pittsburgh.</p>
Notre homme à Washington
Le 5 novembre prochain, Donald Trump sera de nouveau candidat à la présidence des Etats-Unis. Or il semblerait que l’homme soit depuis des décennies sous l’influence de Moscou. La première puissance occidentale sera-t-elle bientôt dirigée par un président « tenu » par une Russie en plein bras de fer avec l’Occident ?<br>Dans les années 1970, le KGB constate son retard dans le recrutement de sources. Aux Etats-Unis, il repère puis cultive un jeune développeur immobilier new yorkais ambitieux et sans scrupules : Donald Trump. Une cible toute désignée pour en faire un agent d’influence, objectif probablement atteint lors d’un premier voyage à Moscou, en 1987. A son retour, Trump prend des positions publiques critiquant l’OTAN, tout à fait dans la ligne du Kremlin.<br>Les services russes lui apportent des soutiens financiers discrets mais salutaires, par une ribambelle de mafieux soviétiques, d’espions et d’oligarques. Tous soutiennent Trump, souvent sans que l’intéressé comprenne les raisons de cette sollicitude. A chaque fois qu’il frôle la faillite, de généreux mafieux achètent des appartements dans ses <em>Trump Towers</em> ou investissent dans ses projets immobiliers. Ces sauvetages occultes laissent des traces d’argent russe, notamment à travers le rôle trouble de la Deutsche Bank.<br>L’incroyable campagne électorale de 2016 confirme les soupçons d’accointance du candidat avec le Kremlin : membres de son entourage en contact étroit avec les Russes, financements douteux, plus-value de 56 millions de dollars sur la vente de sa demeure à Palm Beach à l’oligarque Dmitry Rybolovlev, piratage de milliers d’emails de la candidate Hillary Clinton, etc. De fait, le président Trump se montre conciliant avec Moscou : il flatte Poutine, réitère sa volonté d’anéantir l’OTAN, prend des positions illibérales… La campagne actuelle va dans le même sens, Trump se déclarant prêt à cesser tout soutien à l’Ukraine.<br>A travers de solides recherches documentaires et des interviews sur le terrain, Régis Genté passe au crible les nombreux indices qui tendent à prouver que Trump est l’homme des Russes. Avec son élection, Poutine peut espérer l’arrêt du soutien américain à Kiev. Il en découlerait une victoire russe en Ukraine aux conséquences incalculables pour le monde libre. Si Trump est l’homme des Russes, il pourrait bien être le fossoyeur de l’Occident démocratique.<br>
Orages sur le climat
<p><strong>Le combat d’un agroclimatologue pour l’avenir de la terre</strong></p><p>Le 8 avril 2021, un tweet inattendu déclenche une onde de choc. Un inconnu prévoit, avant tout le monde, une vague de gel dévastatrice et alerte sur les pertes de rendement spectaculaires que ce phénomène entraînera pour les agriculteurs. Non pas à cause du gel lui-même, mais en raison du « faux printemps » qui a régné sur le territoire français les semaines précédentes. Quelques jours plus tard, les faits lui donnent raison.<br>Cet homme, c'est Serge Zaka, pionnier de l'agroclimatologie en France.<br>Dans <em>Orages sur le climat</em>, il retrace son parcours hors du commun : de son enfance au Liban à sa quête de solutions face au changement climatique, en passant par ses études en agronomie et sa passion viscérale pour la chasse aux orages. Devenu une figure clé des débats sur l'avenir de nos terroirs, Serge Zaka nous entraîne au cœur des défis de demain, explorant les liens cruciaux entre climat et agriculture, et dévoilant des solutions audacieuses.</p><p><strong>À propos de l'auteur</strong></p><p>Né au Liban et passionné par les phénomènes météorologiques depuis l’âge de 8 ans, <strong>Serge Zaka</strong> est un pionnier de l’agroclimatologie en France. Photographe et chasseur d’orages, il a rejoint la communauté Infoclimat à 14 ans, avant de devenir ingénieur agronome à Agrosup’Dijon, puis docteur en agroclimatologie à l’INRAE de Lusignan à seulement 26 ans. Aujourd’hui chercheur et modélisateur scientifique, il explore les interactions complexes entre le climat et l’agriculture.<br>Depuis 2003, il sillonne la France pour documenter et immortaliser les évènements climatiques les plus spectaculaires. Sa quête de compréhension et sa rigueur scientifique ont fait de lui une figure incontournable des débats sur l’impact du changement climatique, en France et au-delà.</p>
Peut-on encore sauver la vérité ?
<p align=justify>François Noudelmann, qui enseigne dans les universités américaines depuis vingt-cinq ans, est frappé par la nouvelle pratique du mensonge en politique, et en particulier depuis l’élection de Donald Trump en 2016. Les contre-vérités sont diffusées comme des «?faits alternatifs?» : à chacun son interprétation. Nous serions entrés dans l’ère de la post-vérité, porte ouverte aux fake news et aux manipulations les plus grossières.<br/>
Le but de cet essai est de retracer le chemin qui a mené à ce relativisme depuis une quarantaine d’années : le règne du storytelling, l’empire de l’émotion, la politique des identités, l’idéologie victimaire, la cancel culture, la déconstruction philosophique, l’autofiction et l’exofiction, la virtualisation du monde par l’intelligence artificielle… ont démoli la raison occidentale.<br/>
Pour sauver la vérité et la positivité des faits, François Noudelmann explore dans cet essai d’autres voies particulièrement instructives et novatrices, comme l’indignation devant le mensonge ainsi que l’alliance du doute et de la révolte, qui permettent de croire encore à un langage commun.</p>
Résister
L’extrême droite est aux portes du pouvoir. Dans les urnes comme dans les esprits, ses thèmes, son narratif et son vocabulaire s’imposent. Il est encore temps d’inverser cette tendance, à condition de comprendre les rouages de cette progression et de réagir rapidement.
Sept brèves leçons de physique
« Des frontières demeurent, notre désir de savoir ne cesse de brûler. Dans les profondeurs du tissu de l’espace, aux origines du cosmos, dans la nature du temps, dans le destin des trous noirs et dans le fonctionnement de nos pensées. Ici, au bord de ce que nous savons, au contact de l’océan de notre ignorance, brillent le mystère du monde et sa beauté, et nous en avons le souffle coupé. »
Tel est le constat de ces « brèves leçons », qui nous guident à travers quelques-unes des étapes incontournables de la révolution qui a secoué la physique au XXᵉ siècle et la secoue encore aujourd’hui. C’est un voyage initiatique auquel nous convie Carlo Rovelli, de la théorie de la relativité générale et de la mécanique quantique d’Einstein aux questions ouvertes sur l’architecture du cosmos, les particules élémentaires, la gravité quantique, la nature du temps et de l’esprit.
Sous le scalpel - Une histoire de la chirurgie en 29 opérations remarquables
<p><b>Comment une décision prise au bloc opératoire a-t-elle suscité des centaines de théories du complot au sujet de l'assassinat de JFK ? </b><b>Comment la reine Victoria a-t-elle libéré (en partie) les femmes des douleurs de l'accouchement ? </b><b>Comment la fistule de Louis XIV a-t-elle donné lieu à " l'opération du siècle " ?</b><br>Aujourd'hui, quand nous pensons à la chirurgie, ce sont les images aseptisées des séries américaines qui nous viennent souvent en tête. Mais cette chirurgie, très télégénique, est relativement récente : l'anesthésie n'est développée qu'à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. Avant, les chirurgiens opéraient à toute vitesse, pour limiter la souffrance, avec des assistants dont le rôle premier était de tenir le patient. Ils n'étaient pas considérés comme des médecins et faisaient partie de la corporation des barbiers jusqu'en 1745.
<br>Depuis ses sombres débuts jusqu'aux interventions high-tech actuelles, Arnold van de Laar raconte l'histoire de la chirurgie de manière aussi captivante qu'accessible pour tous. Une histoire jalonnée d'opérations plus ou moins réussies, de découvertes surprenantes, d'inventions révolutionnaires, construite par des génies du bistouri, mais aussi par quelques imposteurs.
<br><br><b>À travers 29 opérations célèbres, Arnold van de Laar nous fait pénétrer dans la salle d'opération. Il se penche sur les maladies et les blessures de personnalités comme l'impératrice Sissi, Albert Einstein, JFK ou Lee Harvey Oswald, et nous raconte comment elles ont été tirées d'affaire - ou non !</b></p>
Steppe by Steppe. Une aventure initiatique en stop et chez l'habitant jusqu'aux portes de la Chine
Tout commence par un murmure intérieur à peine audible dans la cacophonie d’une vie bien remplie. À 25 ans, Vianney se lance dans un voyage initiatique de quatre-vingts jours : depuis la France, rejoindre les pays en « stan » d’Asie centrale, uniquement en auto-stop et grâce à l’hospitalité des habitants.
De la côte méditerranéenne jusqu’aux steppes désertiques en passant par les Balkans, l’Anatolie et le Caucase, l’auteur nous embarque dans une aventure humaine où sa quête vers l’autre lui révèle ses ressources les plus insoupçonnées. Au fil de rencontres fortes et d’expériences rocambolesques, il poursuit sa route, un pas après l’autre, jusqu’à l’arrivée de l’hiver. Pendant ce temps-là, son esprit, lui, chemine.
Toitures vivantes
<p><strong>Accueil de la biodiversité, lutte contre les îlots de chaleur urbains, gestion de l’eau, préservation de la santé et du bien-être, mais aussi protection du bâti : les toitures végétales rendent de nombreux services, plus que jamais incontournables dans nos villes qui grandissent et se densifient.</strong></p><p>Même si elles sont issues de la nuit des temps avec les jardins de Babylone, les toitures végétales ontété redécouvertes avec le développement des toits plats depuis le XXe siècle. Aujourd’hui portées par la loi, elles ont commencéà s’inscrire dans les textes de planification. De plus en plus de maîtres d’ouvrage, souhaitant concrétiser leur engagement environnemental, les intègrent dans leurs projets.</p><p>Pour ces raisons, il importait de mettre à la disposition de ces acteurs – mais aussi des architectes, bureaux d’études, économistes et de tout un chacun qui s’intéresse au sujet – un livre qui présente de façon accessible les toitures végétales. Ce livre donne les points de repères essentiels pour mieux connaître ces ouvrages particuliers où se rencontrent le monde du bâtiment et celui de végétal.</p><p>Dans un premier temps, l’ouvrage expose les multiples services rendus par les toitures vivantes et présente les différentes typologies existantes, de la toiture végétalisée extensive à la toiture potagère, en passant par les toits biosolaires. Le propos est rythmé de focus sur des réalisations exemplaires et représentatives. Dans une seconde partie, un cahier technique détaille les éléments techniques à maîtriser pour concevoir et réaliser correctement des toitures-terrasses végétales, y compris en rénovation ou pour les particuliers, afin que tout projet soit une réussite et corresponde aux attendus.</p>
Vous avez dit biz'arbres ?
Chaque balade le long d’avenues arborées, dans les squares ou en forêt, est l’occasion d’ouvrir les yeux et de contempler les acrobaties de la nature. Les arbres en particulier sont champions dans ce domaine, arborant fréquemment cicatrices, mutations ou déformations spectaculaires. Qu’ils poussent à l’horizontale, qu’ils se tortillent au sol ou qu’ils se tiennent discrètement la main, ils étonnent par leurs formes curieuses et même torturées. Avaleurs de panneaux, greffés à leurs voisins ou se photocopiant à volonté, ils surprennent par leurs pouvoirs inattendus et leur penchant pour l’insolite. Catherine Lenne raconte l’histoire de ces arbres étranges, ces « biz’arbres » fendus en deux, multicolores, spiralés, vissés, hérissés de grosseurs, etc…, dans une galerie de portraits digne d’un cabinet de curiosités. Les causes de ces bizarreries, internes ou externes, révèlent l’incroyable résilience et l’adaptabilité sans faille de ces géants. Le voile est ainsi levé sur le secret le mieux gardé de la biologie végétale : l’arbre parfait n’existe pas !