80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale

 

Un retour sur la fin de la Seconde Guerre mondiale à l'occasion des commémorations du 8 Mai.

16 ans, résistant

Birenbaum, Robert
<div style="text-align: justify;"><span style="text-align: justify;">Le lendemain de la rafle du Vel d’Hiv., le 17 juillet 1942, alors qu’il allait rentrer dans l’épicerie familiale, Robert Birenbaum, jeune Français juif de bientôt 16 ans (ses parents sont Français comme lui, bien que nés en Pologne) rencontre sa tante Dora, avenue Secrétan.</span><br style="text-align: justify;" /><span style="text-align: justify;">  </span><br style="text-align: justify;" /><span style="text-align: justify;">C’est lui qui raconte  : «  Elle était jeune, trente-deux ou trente-trois ans, et très belle  ; c’était ma tante préférée. Elle me raconta pourquoi mon oncle avait été arrêté et mis en prison. Il était résistant. Sur sa lancée, elle me demanda si elle pouvait avoir confiance en moi. Si je le voulais, elle pouvait me faire entrer en contact avec des jeunes juifs communistes, des résistants. Mais ce devrait être un secret entre nous deux. Jamais je ne devais dire à mes parents qu’elle avait été mon instigatrice. J’acceptais sans hésiter. Elle me fit comprendre en très peu de phrases qu’il était toujours préférable de se battre, de vivre debout et dans la dignité, et de ne pas se coucher devant l’ennemi. Elle avait comme son mari un poste de responsable au sein du MOI (Mouvement Ouvrier Immigré) et me donna tout de suite un rendez-vous avec un camarade de la Jeunesse communiste. C’est ainsi que j’entrai dans la Résistance, le 17 juillet 1942.  »</span><br style="text-align: justify;" /><span style="text-align: justify;">  </span><br style="text-align: justify;" /><span style="text-align: justify;">Le 18 juin 2023, le même Robert Birenbaum reçoit – enfin – des mains du Président Emmanuel Macron, la Légion d’honneur au Mont Valérien, après s’être recueilli dans la clairière où reposent nombre de ses camarades de résistance. 81 ans après avoir pris sans s’en rendre compte la décision la plus importante de sa vie…</span><br style="text-align: justify;" /><span style="text-align: justify;">  </span><br style="text-align: justify;" /><span style="text-align: justify;">Le 21 février 2024, le couple Manouchian sera rapatrié au Panthéon. Les Manouchian, c’est l’Affiche rouge du nom de l’affiche placardée dans tout le pays par les nazis qui recherchaient ces résistants. Arrêtés, les 22 hommes membres de l’Affiche Rouge, ces Francs-Tireurs Partisans de la MOI, seront fusillés le 21 février 1944 au Mont-Valérien. Olga Bancic, seule femme du groupe, sera décapitée le 10 mai 1944 à Stuttgart.</span><br style="text-align: justify;" /><span style="text-align: justify;">  </span><br style="text-align: justify;" /><span style="text-align: justify;">Robert Birenbaum, malgré son très jeune âge, fit partie de 1942 à 1944 (sous le pseudo de « Guy ») de ceux qui recrutaient justement ces résistants FTP MOI. Triste ironie de l’Histoire, il devait intégrer ces FTP lorsque les membres de l’Affiche rouge furent pris. Son livre raconte à la première personne ses deux années incroyables au cours desquelles, avec d’autres jeunes gens, français et étrangers, juifs, communistes, parfois de simples adolescents comme lui, ils tinrent en respect collabos et nazis dans Paris et ses alentours. Lancers de tracts, vols d’armes, de machines à écrire, planques, attentats, sabotages et arrestations…</span><br style="text-align: justify;" /><span style="text-align: justify;">  </span><br style="text-align: justify;" /><span style="text-align: justify;">Un récit palpitant qu’il délivre enfin à 97 ans.</span><br style="text-align: justify;" /><span style="text-align: justify;">Raconter. Encore et encore.</span><br style="text-align: justify;" /><span style="text-align: justify;">Pour que personne n’oublie jamais…</span></div>

Guide Plages Du Débarquement 2025 Carnet Petit Futé

Auzias, Dominique (1953-....)
Sur quelques dizaines de kilomètres - une poussière à l'échelle de la planète - s'est déroulé l'un des événements les plus glorieux de l'histoire de l'humanité : le débarquement allié de Normandie. Le 6 juin 1944, ils étaient des centaines de milliers à affluer pour libérer l'Europe du joug nazi. En quelques semaines, ces plages perdent leurs noms initiaux, et deviennent Omaha, Utah ou Juno pour la postérité. En parallèle, des villages paisibles voient leurs destinées métamorphosées, comme Arromanches ou Sainte-Mère-Eglise. Une visite de ces lieux s'organise, et le Petit Futé vous propose ici le meilleur pour vous loger, vous restaurer, visiter, afin que vous puissiez vous concentrer uniquement sur l'important : la découverte des plages du débarquement, et leurs alentours.

Histoire de l'Allemagne (1806 à nos jours)

Chapoutot, Johann (1978-..)
De l’histoire de l’Allemagne, nous avons surtout retenu ce qui nous concerne?: 1870, deux guerres mondiales, les horreurs du nazisme, le Mur et sa chute, la puissance économique retrouvée depuis la réuni­fication. Nous savons aussi l’apport littéraire et philosophique des Allemands. Raconter l’Allemagne contemporaine, c’est évidemment revenir sur ces faits. C’est peut-être aussi, de 1806 à nos jours, suivre le fil de la lente construction d’une démocratie libérale. «?Unité, droit et liberté?» sont les trois premiers mots de l’hymne choisi par les Allemands en 1949. Ils disent le dessein ancien, proclamé dès 1813 et qui s’est réalisé pendant la seconde moitié du XXe siècle, de faire nation dans la liberté et le droit. Pour donner à comprendre cette histoire complexe et souvent mal connue, Johann Chapoutot a composé un récit historique aussi riche que vivant, où se mêlent événements politiques, vie culturelle et paroles d’Allemands.  

Histoire de l'épuration

Vergez-Chaignon, Bénédicte
L’épuration n’a pas surgi en 1944 dans une flambée de violences inexplicables. Inscrite dans notre tradition politique, elle est née au début de l’Occupation. Elle fut l’espoir fou de châtier les traîtres puis devint un combat clandestin. Elle se heurta à la répression allemande et vichyssoise, et aux représailles sanglantes des « collabos ». À partir de la Libération, l’épuration s’est amplifiée. Judiciaire, administrative, économique, professionnelle, politique et syndicale, elle a concerné plusieurs centaines de milliers de Français et constitué un bouleversement social sans précédent. L’ouverture des archives donne la parole aux acteurs de tous bords pendant ces dix années où, au milieu de l’Occupation, des joies de la Libération et des soubresauts de la guerre froide, les Français rêvèrent d’une France nouvelle et pure.

Histoire totale de la Seconde Guerre mondiale

Wieviorka, Olivier (1960-....)
<p><b>Tous les fronts dans un seul livre.</b><br>Cet ouvrage est né d'un constat paradoxal. Si nous croulons <i>a priori</i> sous les livres portant sur la Seconde Guerre mondiale, il existe en réalité peu de grandes synthèses sur le sujet - et aucune de l'envergure de celle que propose Olivier Wieviorka. <br> <br> Fruit de nombreuses années de travail, elle innove d'abord par son approche globale qui la distingue des classiques anglo-américains qui privilégient les seules opérations militaires. Bien entendu, l'historien aborde tous les fronts : l'Europe évidemment, mais aussi l'Asie-Pacifique (si souvent négligée, en particulier la Chine), l'Afrique du Nord ou encore le Moyen-Orient. Il s'intéresse également à l'ensemble des acteurs (Canadiens, Australiens, Indiens...) et couvre tous les domaines : stratégique, comme il se doit, mais aussi idéologique, économique, logistique, diplomatique... - sans oublier l'histoire sociale et mémorielle habituellement traitée en parent pauvre. Enfin, l'auteur renouvelle largement la matière, souvent un peu datée, en intégrant les recherches les plus récentes dans une démonstration aussi rigoureuse sur le fond que limpide dans la forme. <br> En découle un grand récit, bien écrit et formidablement incarné, qui montre à quel point ce conflit fut véritablement mondial et total. Un ouvrage qui s'attache de concert à raconter, comprendre et expliquer en faisant sienne l'exigence formulée par Albert Camus dans L'Homme révolté : " On estimera peut-être qu'une époque qui, en cinquante ans, déracine, asservit ou tue soixante-dix millions d'êtres humains doit seulement, et d'abord, être jugée. Encore faut-il que sa culpabilité soit comprise. "</p>

Infographie de la Seconde Guerre mondiale

Collectif
<p><b>La Seconde Guerre mondiale comme vous ne l'avez jamais lue. Une première mondiale.</b><br>Dirigé par Jean Lopez, avec la collaboration de Nicolas Aubin et Vincent Bernard, et superbement mis en scène par le data designer Nicolas Guillerat, ce livre exceptionnel, tant par sa forme que son contenu, est le fruit de l'association de compétences complémentaires réunies pour la première fois. Il part d'un constat : la masse de données disponible sur la Seconde Guerre mondiale n'a jamais été aussi importante mais il est devenu difficile de lui donner du sens et, surtout, d'en rendre compte à un large public. Il fallait donc inventer, dans une démarche historienne et en puisant aux meilleures sources internationales, une forme permettant à la fois de traiter la masse de données (data) disponible et de les rendre intelligible au plus grand nombre. Cette forme, c'est l'infographie, et le résultat est époustouflant, qu'il s'agisse de renouveler nos connaissances, de visualiser les grandes lignes du conflit, de comprendre aisément des phénomènes complexes ou tout simplement de relier des aspects de la guerre jusqu'ici éclatés. <br> <br> En quatre parties &#x2012; Mobilisations, productions et ressources, Armes et armées, Batailles et campagnes, Bilan et fractures &#x2012; rassemblant une soixantaine de grands thèmes &#x2012; l'équation pétrolière, qu'est-ce qu'une division d'infanterie ?, l'opération Barbarossa, la logistique alliée en Europe, la reconquête américaine du Pacifique, le système concentrationnaire nazi, l'épopée de la France libre, les pertes allemandes, la guerre dans le désert... &#x2012;, c'est bien tout le second conflit mondial qui est ici repensé à travers une forme particulièrement accessible, profondément originale et non moins esthétique. <br> <br> <br> Directeur de la rédaction de <i>Guerres et histoire</i>, <b>Jean Lopez</b> est l'auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité sur le front germano-soviétique dont, avec Lasha Otkhmezuri, une biographie de Joukov unanimement saluée. Il a en outre codirigé, avec Olivier Wieviorka, <i>Les Mythes de la Seconde Guerre mondiale</i> (2 volumes) et publié <i>Les cents derniers jours d'Hitler.</i> <br> <br> Spécialiste reconnu d'histoire militaire, <b>Vincent Bernard </b>a déjà publié une biographie remarquée du général Lee et de son grand adversaire, le général Grant. <br> <br> Agrégé d'histoire, <b> Nicolas Aubin</b> est spécialiste de la Seconde Guerre mondiale et contribue à de nombreuses revues d'histoire militaire. Il est l'auteur des <i>Routes de la liberté. La logistique américaine en France et en Allemagne, 1944-1945.</i> <br> <br> Graphiste de formation, <b> Nicolas Guillerat </b>s'oriente, après un détour par la publicité, vers la datavisualisation. Il enseigne par ailleurs le data design.</p>

L'Amérique en guerre

Prime, Christophe
<p>Le géant se réveille : les États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale. <br>Les États-Unis, bien que sortis renforcés de la Première Guerre mondiale, se sont repliés sur eux-mêmes à l'issue, laissant l'Asie et l'Europe s'embraser tour à tour. On imagine donc que la guerre ne s'immisce véritablement dans les pensées et le quotidien des Américains qu'à compter du 7 décembre 1941, date de l'attaque japonaise contre la base navale de Pearl Harbor. En réalité, le processus commence beaucoup plus tôt. Hasard de l'Histoire, en effet, Roosevelt et Hitler arrivent au pouvoir en 1933 à quelques semaines d'intervalle. Or, le président démocrate, qui observe avec inquiétude la montée des périls à l'échelle du globe, prépare mentalement, politiquement et militairement son pays à les affronter, alors même que celui-ci ne s'est pas encore remis de la crise économique de 1929. Les forces américaines peaufinent donc très tôt leur programme de réarmement et leurs plans de guerre. Aussi l'économie, l'industrie et l'armée pourront-elles entamer une profonde mutation en un temps record à partir du déclenchement des hostilités : les navires, les avions, les chars, les canons et les fusils sortent par milliers des usines de défense construites en quelques mois, permettant d'équiper leurs propres hommes et ceux des alliés. La société civile soutient à bout de bras l'effort de guerre et les soldats envoyés combattre aux quatre coins du globe. Ainsi naît l'image de " la bonne guerre américaine " - <i>the good war</i> - dénuée de toute ambiguïté, qui a prévalu pendant de longues décennies. Avec le temps, les histoires se sont transformées en mythes, les soldats et les ouvriers en héros, participant ainsi à la grandeur de la nation américaine qui s'est sentie investie d'une mission universaliste. <br>Mais savons-nous réellement comment cette jeune nation a relevé les défis qui se sont présentés à elle ? Qui sont ces <i>citizen soldiers</i> qui ont accepté d'endosser l'uniforme pour servir voire mourir pour leur pays en terre étrangère ? Se battaient-ils par conviction ou bien par obligation ? Comment se comportaient-ils avec les populations étrangères ? Il montre aussi que l'alliance anglo-américaine, qui semble aussi sincère qu'inébranlable, est certes une réalité sur le plan politique, mais qu'elle est plus chaotique sur le plan militaire. Et encore que le principe du Germany First, si cher aux responsables militaires américains, n'est entériné qu'au moment où le rapport de force s'inverse entre les deux pays : c'est bel et bien la guerre contre le Japon qui occupe une place prépondérante, une réalité qui échappe encore trop souvent au public européen. Christophe Prime montre enfin que si la machine de guerre possède des atouts indéniables, elle possède aussi des faiblesses structurelles et commet des erreurs d'appréciation qui coûtent de nombreuses vies humaines, comme en Normandie ou encore à Peleliu. <br>Du bureau ovale du Président à la War Plans Division, de la chaîne de montage de l'usine Ford de Willow Run aux entrailles d'un sous-marin de la Navy dans le Pacifique en passant par un plateau de tournage de Hollywood, du camp d'internement pour Nisei de Manzanar à l'univers contraint d'un GI recroquevillé dans son trou d'homme quelque part en France, <i>Somewhere in France</i>, la véritable histoire de " la bonne guerre américaine " ne manquera pas de surprendre.</p>

La vie quotidienne sous l'occupation

Veillon, Dominique (19..-....)
<p>Entre 1939 et 1945, la guerre et l’Occupation bouleversent le quoti- dien des Françaises et des Français. Après la défaite, les difficultés s’accumulent pour la population. Certains objets, prescrits par l’ennemi ou le gouvernement, se hissent au premier plan des préoccupations journalières : les ausweis pour circuler d’une zone à l’autre et les cartes d’alimentation pour répartir la pénurie. Dans la vie courante, l’insolite s’invite : les semelles de bois remplacent le cuir, la lotion colorante les bas… C’est le règne du faux. Au fur et à mesure que se met en place la Résistance, de nouveaux objets apparaissent : tracts, ronéos, postes émetteurs, armes… En dépit des combats meurtriers du Débarquement, la population découvre le matériel américain et la modernité des équipements. La Libération voit enfin triompher les trois couleurs nationales. Alors que la fin de la guerre est célébrée dans le monde entier, la population découvre avec horreur les camps de concentration. En s’appuyant sur une sélection d’objets emblématiques, souvent inédits et issus de collections publiques et privées, Dominique Veillon nous replonge au coeur des heures sombres de l’histoire de France et dresse le vivant portrait d’un peuple qui chaque jour lutta pour sa survie et sa libération.</p>

Les Filles de Birkenau

Teboul, David
<p>Les filles de Birkenau rassemble les dernières mémoires de survivantes des camps de la mort, réunies par David Teboul, auteur et documentariste. À travers leurs témoignages puissants et intimes, ce livre révèle des aspects inédits de la vie dans les camps. Témoignages directs et émouvants, ce récit est une exploration poignante et inédite du vécu des déportées.</p>

Les Juifs français et le nazisme 1933-1939

Guedj, Jérémy
Les Juifs français vécurent l’avènement du nazisme comme une nouvelle affaire Dreyfus. Leur conception de l’Europe et de leur propre condition en fut bouleversée, même si, dans les années 1930, la France passait encore pour un puissant rempart. Une image tenace les présente comme incrédules et passifs face à Hitler, parce qu’ils auraient refusé de voir et d’agir, du moins comme l’aurait exigé l’histoire qui s’écrivait sous leurs yeux. Mais que pouvaient-ils en réalité comprendre ? Pouvaient-ils prévoir l’inédit ? Quels moyens d’action s’offraient à eux pour contrer les funestes promesses et réalisations de celui qui tenait désormais l’Allemagne sous sa coupe ? Cet ouvrage se propose de saisir ces questions, sans partir de la fin mais en replongeant au contraire dans l’univers de Juifs français dont les certitudes et le monde paraissaient suspendus à un avenir inquiétant. Il leur fallait vivre malgré l’histoire dont ils espéraient qu’elle finirait par se renverser.

Les Partisans. Kessel et Druon, une histoire de famille

Bona, Dominique
"Joseph Kessel – Maurice Druon : retour au pays des grands hommes. C’est encore le temps des héros, des aventuriers, des bâtisseurs. La vie ne leur fait pas peur. Ils la défient, ils la dévorent. Ils la veulent à la mesure de leurs rêves enflammés. L’un est l’oncle, l’autre le neveu. Ensemble, en 1943, ils ont signé les paroles de l’hymne de la Résistance, Le Chant des partisans. Leurs liens familiaux, d’abord tenus secrets, cimentent une relation très forte, marquée par la tendresse et la fidélité. Mais aussi par la même passion : écrire. J’ai aimé faire revivre ces deux légendes : l’étincelant Kessel du Lion et des Cavaliers, et le lionceau Druon, son presque-fils, auteur à panache des Rois maudits. Entre eux s’est glissée une femme au parcours non moins romanesque : Germaine Sablon, chanteuse et combattante, figure indissociable de leurs destins entrecroisés." D. B.

Les Résistantes

Collin, Philippe (1975-..)
<P><STRONG>"<EM>C'est tout aussi passionnant et juste que sur les ondes.</EM>" La Tribune Dimanche</STRONG></P><P><STRONG>À travers les destins croisés de cinq résistantes,</STRONG><STRONG>Philippe Collin retrace le rôle crucial longtemps oublié des femmes dans la lutte intérieure et extérieure face au nazisme entre 1940 et 1944.</STRONG></P><P>Souvent réduites à une poignée de clichés romantiques, les femmes dans l'histoire de la Résistance française sont longtemps restées invisibles. Or, dans un pays vaincu, humilié et privé en partie de sa population masculine emmenée en Allemagne en captivité dès l'été 1940, les femmes furent les premières à réagir et à initier un esprit d'insoumission. Parmi elles, deux figures illustres : <STRONG>Lucie Aubrac et Geneviève de Gaulle</STRONG>. <STRONG>Ainsi que trois femmes demeurées dans l'ombre : Mila Racine, Simonne Mathieu et Renée Davelly</STRONG>. </P><P><STRONG>Destins emblématiques ou méconnus</STRONG>, les trajectoires de ces cinq résistantes vont s'entremêler et se répondre : un récit choral et global qui redonne toute leur place aux femmes au côté des hommes.</P><P></P><P><STRONG></STRONG> </P><P><STRONG>Cet ouvrage est l’adaptation illustrée</STRONG> d’archives inédites ou rares du podcast à succès sur France Inter suivi par plus de 2,5 millions d’auditeurs et plébiscitée par la critique :</P><P>"<B>Une pépite."</B> <EM>La Tribune</EM></P><P>"<STRONG>Un travail colossal. </STRONG>" <EM>Le Monde</EM></P><P><B>" Une série magistrale."</B><EM>Le Pélerin</EM> </P><P><B>" Une saga captivante."</B> <EM>Télérama </EM></P><P><B>" Passionnant."</B><EM>L'Humanité Magazine</EM>.</P>

Nous y étions

Cojean, Annick
«  Au printemps 1994, alors que se préparait la célébration du 50e anniversaire du Débarquement allié en Normandie, j'ai voulu essayer de rencontrer, au fil de mes reportages pour <em>Le Monde</em>, quelques vétérans du fameux 6 juin 1944. Je ne savais pas encore ce que je ferais de ces entretiens, mais je voulais les voir, les entendre, leur exprimer aussi ma gratitude. C'est étrange pour une journaliste d'avouer un tel sentiment, mais mon histoire y était pour beaucoup. Bien que Bretons d'origine, mes grands-parents, ma mère, ma tante, mes oncles avaient émigré à Caen. C'est là que le 6 juin 1944 les avait surpris, heureux, soulagés, excités, puis effrayés par la violence de l'opération et le bombardement de la ville (et de leur maison), et bientôt sur le chemin de l'exode.<br>Lorsque j’ai commencé à voir des vétérans américains, ils m'ont stupéfiée. Leurs souvenirs étaient d'une précision inouïe, leur envie de témoigner intense. Mes connaissances étaient balbutiantes, alors au restaurant, pour figurer les obstacles dressés par Rommel sur les plages normandes, ils prenaient des fourchettes et des couteaux, des stylos et des bouchons, et je les voyais, fascinée, me raconter Omaha la sanglante ou la prise héroïque de la pointe du Hoc.<br>Après toutes ces rencontres, j’ai proposé au directeur du <em>Monde </em>de raconter le 6 juin 1944, heure par heure, avec les différents acteurs de ce jour historique : les combattants des différentes armées, américaine, canadienne, anglaise, allemande. L'aumônier grande gueule du Commando Kieffer. Un résistant du maquis normand. Le plus jeune correspondant de guerre du D-Day, Charles Lynch, qui m'a bouleversée en racontant comment il avait sauté dans la mer, sous la mitraille, en tenant au-dessus de sa tête, sa machine à écrire et sa cage de pigeons voyageurs. Le speaker de la BBC qui avait la tâche, au petit matin, d'annoncer au monde entier l'opération Overlord...<br>Le journal m'a donné 18 pages, et je n'ai plus pensé qu'à ça. Reconstituer cette journée et donner corps au récit de ces hommes qui, pour la plupart, n'avaient à l'époque qu'une vingtaine d'années et ont vécu en terre normande les heures les plus folles, les plus tragiques de leur vie.<br>18 interlocuteurs, tous disparus aujourd’hui, 18 récits à la première personne pour revivre le Jour le plus long.  »<br>  <div style="text-align: right;">A.C.</div><div style="text-align: right;">  </div>

Oradour-sur-Glane, 10 juin 1944

Bernard, Nicolas (1971-....)
10 juin 1944. Quatre jours après le débarquement des Alliés en Normandie, le village d’Oradour-sur-Glane, près de Limoges, est méthodiquement rayé de la carte par la division SS «Das Reich». L’on dénombrera 643 victimes, dont plus de 200 enfants. Depuis, les ruines du bourg martyr, conservées en l’état, constituent l’un des symboles les plus poignants de la barbarie nazie. Pourtant, bien des interrogations demeurent : Qui a ordonné une telle horreur – et pour quels motifs ? S’agit-il d’un excès de zèle d’un officier SS, ou d’un acte de terreur décidé en haut lieu ? Pourquoi les principaux responsables ont-ils échappé à la Justice après la guerre ? Et pourquoi ce carnage a-t-il davantage frappé les esprits que d’autres atrocités allemandes ? Maîtrisant une importante historiographie en plusieurs langues, l’auteur a dépouillé de nombreux fonds d’archives français et allemands, jusqu’ici peu exploités, pour établir un récit plus précis que jamais des causes et du déroulement du massacre, ainsi que de ses suites mémorielles, judiciaires, politiques et diplomatiques. Ramenant cette tuerie à l’échelle de la terreur hitlérienne en Europe, il en offre une proposition de compréhension inédite, éclairée par la politique nazie des « villages brûlés ».

Une histoire de la résistance en Europe occidentale

Wieviorka, Olivier (1960-....)
<p><b>L'histoire de la résistance décloisonnée des frontières nationales, par le plus grand historien du sujet.</b><br>La résistance en Europe occidentale a longtemps été considérée comme un phénomène national ayant offert, tant sur le plan politique que sur le plan militaire, une large contribution à la défaite nazie. Mais l'armée des ombres n'aurait jamais pu croître sans le soutien de Londres d'abord, de Washington ensuite. <br> Telle est l'ambition de ce livre, qui vise à mieux comprendre l'action des forces clandestines en Norvège, au Danemark, aux Pays-Bas, en Belgique, en France et en Italie, entre 1940 et 1945, en analysant leurs interactions et en insérant l'histoire de ces combattants dans la grande stratégie anglo-américaine. En s'appuyant sur des archives aussi bien anglaises, italiennes que belges, Olivier Wieviorka renouvelle en profondeur notre perception de la place et du rôle des résistances intérieures, éclaire les politiques des gouvernements en exil et lève le voile sur l'importance des finances, de la logistique et de la planification des Alliés. Chemin faisant, il mesure la singularité de chaque pays tout en construisant une grande histoire transnationale de la résistance.</p>
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