Polars noirs et politique
L'actualité politique fait écho a de très bons romans noirs qui nous permettent de mieux analyser et comprendre notre société.
American Tabloid
<p>Malgré son poids, American Tabloid tient de l'épure tant il semble que l'auteur ait taillé à la serpe dans un manuscrit que l'on imagine colossal. Plein comme un oeuf, American Tabloid requiert une attention de tous les instants : une simple ligne parcourue d'un oeil distrait, et c'est une conspiration, un retournement de veste ou un cadavre qui risquent d'échapper au lecteur. Il n'en fallait pas moins pour passer au scalpel les mille jours de l'administration Kennedy et dresser le tableau dantesque des cinq ans qui courent de novembre 1958 au 22 novembre 1963 à Dallas.</p>
Coliseum
Dans un pays frappé par une crise démocratique aiguë, le camp de la majorité a choisi de désigner son candidat à l’élection présidentielle lors d’une émission de téléréalité. Nathan Calendreau, ex-ministre des Finances, veut en profiter pour tenter un come-back, alors que le pays est touché par une vague d’assassinats : à chaque féminicide, un groupuscule tue un homme au hasard en représailles.
À l’heure d’entrer dans la fosse aux lions télévisuelle, Calendreau reçoit une lettre de menaces : s’il ne veut pas qu’un drame survienne, il doit renoncer à sa participation. Il décide d’ignorer cet avertissement et plonge dans un loft rempli de zones d’ombre et de manigances.
Quatre politiciens prêts à tout, une productrice aux dents longues, des féministes radicales... Bienvenue dans Coliseum !
En pays conquis
La République est paralysée. L’Élysée est à gauche mais l’Assemblée à droite. Très à droite : impossible pour Hélène Cassard, nommée à Matignon, de gouverner sans le soutien des députés du Rassemblement national, le parti extrémiste. Dans un paysage politique en pleine déliquescence, les convictions sont mises à l’épreuve du pouvoir et les hommes de l’ombre s’agitent autour d’un enjeu de taille : l'appartenance de la France à l’Europe.
L’un d’eux, François Belmont, ambitionne de faire éclater les vieux clivages. Rien ne semble résister au grand argentier de la campagne d’Hélène Cassard. À moins que la mort de Christian Dumas, président de la Commission des comptes de campagne, chargé de veiller sur la légalité du financement de la vie politique, ne vienne compromettre ses plans ?
Impact
<div>Tom Jefferson, tueur à gages reconnu aux États-Unis, est contacté par un proche de la CIA et de la mafia pour éliminer Fidel Castro. Un as-sassinat qui arrangerait tout le monde, politiques comme mafieux. Dans le même temps, ces der-niers font pression sur Kennedy pour qu’il aban-donne l’enquête lancée par son gouvernement contre le crime organisé, et s’il refuse, la mafia détient un enregistrement compromettant de Marilyn Monroe et lui. Mais lorsque Tom écoute cette cassette, c’est la voix de sa femme qu’il reconnaît… Quelques jours plus tard, celle-ci est retrouvée morte. Puis Tom disparaît. Alors qu’un vent de panique souffle sur ses commanditaires, la rumeur enfle : et s’il avait décidé de se venger, et d’assassiner Kennedy plutôt que Castro ?<br />Des États-Unis à La Havane, Philip Kerr nous entraîne avec brio dans les pas d’un tueur à gages sans scrupules, dressant au passage le portrait acéré d’une Amérique divisée, gangrenée par la corruption et l’arrivisme.<br /><br /><em>Traduit de l’anglais </em>(Royaume-Uni)<em> par Pascal Loubet</em></div>
L'honorable société
À la veille de l’élection présidentielle, des cambrioleurs dérobent l’ordinateur de Benoît Soubise, responsable de la sécurité au Commissariat de l’énergie atomique. Les choses tournent mal, Soubise est tué. Mais une webcam a filmé toute la scène... Le commandant Pâris de la Brigade criminelle se lance sur la piste d’un groupuscule 'écoterroriste', tandis qu’en haut lieu on le presse – un peu trop – de conclure son enquête.
"Quand deux excellents écrivains unissent leur talent pour nous proposer une histoire haletante et critique envers l’État. Un roman inclassable, où l’action le dispute à l’aventure, servi par des personnages plus vrais que nature."
Marc Fernandez, Alibi
La Cour des mirages
<p>Un polar addictif, politique, explosif.
<br>Juin 2012. Triomphe politique pour la gauche et gueule de bois pour la droite. Les têtes tombent. Les purges anti-sarkozystes au sein du ministère de l'Intérieur commencent. La commandante Laurence Verhaeghen quitte la DCRI et rallie la Brigade criminelle de Paris. Elle est rapidement rejointe par son ancien collègue Gabriel Prigent, hanté par la disparition de sa fille six ans plus tôt.
<br> Pour leur retour au 36, les deux flics écopent d'une scène de crime sauvage : un ancien cadre politique a tué sa femme et son fils avant de se suicider. L'enquête débouche sur la découverte
<br> de réseaux puissants, à mi-chemin entre l'organisation pédocriminelle, la prostitution de luxe et l'évasion fiscale. Désabusés par leurs erreurs et leurs doutes, tourmentés par leurs obsessions,
<br> Verhaeghen et Prigent vont partir pour un voyage sans retour vers la barbarie moderne.
<br> Dans la lignée de David Peace ou James Ellroy, une complainte noire et désespérée en forme de descente aux enfers.</p>
La Veuve
<p>Mari idéal ou parfait assassin ? Elle devait savoir... non ?
<br>La vie de Jane Taylor a toujours été ordinaire.
<br> Un travail sans histoire, une jolie maison, un mari attentionné, en somme tout ce dont elle pouvait rêver, ou presque.
<br> Jusqu'au jour où une petite fille disparaît et que les médias désignent Glen, son époux, comme LE suspect principal de ce crime.
<br> Depuis ce jour, plus rien n'a été pareil.
<br> Jane devient la femme d'un monstre aux yeux de tous.
<br> Les quatre années suivantes ressemblent à une descente aux enfers : accusée par la justice, assaillie par les médias, abandonnée par ses amis, elle ne connaît plus le bonheur ni la tranquilité, même après un acquittement.
<br> Mais aujourd'hui, Glen est mort. Fauché par un bus.
<br> Ne reste que Jane, celle qui a tout subi, qui pourtant n'est jamais partie. Traquée par un policier en quête de vérité et une journaliste sans scrupule, la veuve va-t-elle enfin délivrer
<i>sa</i> version de l'histoire ?</p>
Le Bloc
Cette nuit, tout peut basculer, le destin de la France comme ceux d’Agnès Dorgelles, d’Antoine Maynard et de Stanko. Demain, Antoine sera peut-être ministre, Stanko, lui, sera mort. Cette nuit, c’est la nuit où se négocie l’entrée au gouvernement du Bloc Patriotique, le parti d’extrême droite dirigé par Agnès. Cette nuit, c’est la nuit qui doit marquer l’aboutissement de vingt-cinq ans d’une histoire obscure, où ont dominé le secret, la violence et la manipulation.
Prix Polar Michel Lebrun 2012.
Le Bloc de Jérôme Leroy est plus qu’un excellent polar. C’est un cauchemar éveillé.
Le Nouvel Observateur
Les Compromis
<p><span>Un jeune assistant parlementaire auprès d'une eurodéputée Verte, chargée d'une directive censée répondre au scandale Volkswagen, découvre son élue assassinée devant l'hémicycle du Parlement. Il devra s'allier à un vieux briscard du journalisme bruxellois pour mener une enquête dans les couloirs tortueux des institutions européennes, un monde à part peuplé </span>d’élus venant des quatre coins de l’Union européenne, d’assistants, de fonctionnaires, de diplomates et de lobbyistes.</p>
<p>Préface de Daniel Cohn-Bendit</p>
Les serpents sont-ils nécessaires ?
<p>Barton Brock est directeur de la campagne d'un sénateur américain nommé Joe Crump. Peu scrupuleux, il juge que tous les coups sont permis, raison pour laquelle il recrute une jeune serveuse nommée Elizabeth de Carlo afin de compromettre l'adversaire de Crump, don Juan notoire. Mais Elizabeth a plus d'un tour dans son sac... </p>
Pur
Grand Prix de littérature policière.
"Cet endroit donne tout son sens à notre combat, Patrick. Les gens de l’extérieur pensent que nous nous barricadons par peur d'autrui, par étroitesse d’esprit. Mais nous ne sommes pas hermétiques, bien au contraire. Et ceux qui nous taxent de racisme ont tort aussi. Personne n’est plus ouvert sur le monde que nous. Qui voyez-vous ici? Des Suisses, des Norvégiens, des Suédois, des Américains, des Anglais… Des banquiers internationaux, des gestionnaires de capital multinational, des artistes qui voyagent partout sur le globe, des ingénieurs membres d’équipes polyglottes. Expliquez-moi qui d’autre pourrait être mieux au fait de l’état de notre époque? Dites-moi de quelle expérience peuvent se prévaloir ceux de dehors? Quel sort funeste les attend dans ce chaos égalitaire, ce monstrueux fourre-tout qu’ils ont eux-mêmes engendré? Ce domaine que vous voyez est peut-être un des derniers où les valeurs, les règlements ont force de loi. Ce ne sont pas les races ni les religions qui nous préoccupent, mais la misère. Voilà ce que nous voudrions éradiquer. On pourrait considérer qu’en un sens, nous sommes les ultimes philanthropes."