Livres primés 2024
Et vous ? Qu'auriez-vous décidé à la place des jurys ? Tournez les pages d'un roman récompensé cette année, faites-vous votre propre avis et partagez-le nous !
Alors c’est bien
Prix Méduse 2024.
"Il faut que je raconte cette histoire tant qu’il me reste de la peinture bleue sur les mains. Elle finira par disparaître, et j’ai peur que les souvenirs s’en aillent avec elle, comme un rêve qui s’échappe au réveil et qu’on ne peut retenir. Avec ce bleu, j’ai peint le cercueil de Papa."
Bernard Mélois est sculpteur. Il a consacré son existence à souder des figures spectaculaires dans le capharnaüm de son atelier, en chantant sous une pluie d’étincelles. Alors qu’il vit ses derniers jours, ses filles reviennent dans leur maison d’enfance. En compagnie de leur mère, des amis, des voisins, elles vont faire de sa mort une fête, et de son enterrement une œuvre d’art. Périple en Bretagne pour faire émailler la croix, customisation du cercueil, préparatifs d’une cérémonie digne d’un concert au Stade de France : l’autrice raconte cette période irréelle et l’histoire de ce père hors du commun dont la voix éclaire le récit.
D’une fantaisie irrésistible, Alors c’est bien offre un regard sensible et inattendu sur la perte et la filiation. C’est aussi l’hommage de l’artiste Clémentine Mélois à son père, ce bricoleur de génie qui lui a transmis son humour inquiet, son amour des mots et son vital élan de création.
Clémentine Mélois est artiste plasticienne et écrivaine. Membre de l’Oulipo, elle est notamment l’autrice, aux Éditions Grasset, de Cent titres (2014), Sinon j’oublie (2017) et Dehors, la tempête (2020).
American Boys
La petite chambre que partage K. avec ses deux frères dans la vallée de San Fernando, en Californie, a juste la place d’accueillir un lit superposé à trois niveaux. Baba, leur père, a perdu son travail en quittant l’Iran pour les États-Unis et la mère a fini par abandonner le domicile, lassée du climat de violence.
Le rêve de K., le cadet de la fratrie, est d’être un "vrai" Américain, de jouer au basket et de traîner sur les bords du fleuve Los Angeles avec Johnny et les autres – en particulier avec Johnny. Mais ces rêves sont bouleversés lorsque Baba décide d’embarquer de force ses trois fils à Téhéran, en Iran. Quand ils reviennent quelques mois plus tard en Californie, peu après les attentats du 11 septembre 2001, tout a changé.
L’inoubliable portrait d’un enfant devenu adulte trop tôt, qui cherche sa place au sein de sa fratrie, de ses amis et de son pays.
Ann d'Angleterre - Prix Médicis 2024
<p>En avril 2022, la mère de Julia Deck est victime d’un accident cérébral. Selon les médecins, ses chances de survie sont infimes. Mais la patiente déjoue les diagnostics. Commence alors un long cheminement, dans l’espoir d’une convalescence, à travers le dédale des établissements de soins. En parallèle, Julia Deck raconte, sur un rythme vif et non dénué d’humour <i>british</i>, la vie de cette femme issue d’une famille ouvrière anglaise, passionnée de littérature, qui s’est élevée socialement, est venue habiter en France, tout en continuant d’entretenir un rapport complexe avec sa famille d’Angleterre. Car au milieu de son histoire, Julia décèle une étrangeté, peut-être un secret – un point aveugle dans le récit de sa filiation. Mais à cette interrogation, seule sa mère, précisément, pourrait répondre. Ce texte splendide, qui questionne les liens entre l’écriture et la vie, est aussi un geste d’amour bouleversant d’une fille envers sa mère.</p>
<p>Née à Paris d’un père français et d’une mère britannique, <b>Julia Deck</b> a précédemment publié cinq romans dont <i>Viviane Élisabeth Fauville</i> (2012), <i>Propriété privée</i> (2019) et <i>Monument national</i> (2022), traduits en plusieurs langues.</p>
Bien-être - Grand Prix de Littérature américaine 2024
À l’aube des années 1990 à Chicago, en pleine bohème artistique, un homme et une femme vivent l’un en face de l’autre et s’épient en cachette. Rien ne semble les relier — elle est étudiante en psychologie, lui photographe rebelle. Mais lorsqu’ils se rencontrent enfin, le charme opère et l’histoire d’amour démarre aussitôt entre Elizabeth et Jack. Ils ont la vie devant eux et, même si leurs rêves et leurs milieux divergent, ils sont convaincus que leur amour résistera à l’épreuve du temps.
Mais qu’en est-il vingt ans plus tard ? Une fois que le couple s’est embourgeoisé, qu’il se débat avec un fils tyrannique, que le désir s’éteint à petit feu et que les rêves s’oublient ? L’achat d’un appartement sur plan devient alors le révélateur de tous les désaccords entre Elizabeth et Jack. Au fond, étaient-ils faits l’un pour l’autre ?
Bâti avec de malicieux va-et-vient dans le temps, Bien-être est la fresque épatante d’un amour dont le décor, Chicago, perd son âme à mesure que les sentiments s’abîment. Nathan Hill y décortique le couple et l’état de la middle class avec un panache, une ingéniosité et un humour irrésistibles. Du grand roman américain au souffle palpitant.
Grand Prix de Littérature américaine 2024. Élu roman étranger préféré des libraires / Livres Hebdo 2024.
Cabane - Prix des Libraires de Nancy Le Point 2024
Berkeley, 1973. Quatre jeunes chercheurs. Un apport 21 qui est sans appel : l'effondrement est prévu pour … 2050.
Et…. Bah rien !
Quatre destinées… qui ont eu le tort d’avoir raison trop tôt ?
Drôle – Pertinent – Bouleversant - Érudit
Sans jouer aux donneurs de leçons, Abel Quentin aborde l’inaction collective devant l'urgence climatique. Même si j’ai eu un peu de mal à rentrer dans la lecture, j’en sors passionnée et pleine de reconnaissance.
Enquête - Écologie – Philosophie
Ce roman est un grand plaisir de lecture.
Berkeley, 1973. Département de dynamique des systèmes. Quatre jeunes chercheurs mettent les dernières touches au rapport qui va changer leur vie. Les résultats de l’IBM 360, alias « Gros Bébé », sont sans appel : si la croissance industrielle et démographique ne ralentit pas, le monde tel qu’on le connaît s’effondrera au cours du xxie siècle. Au sein de l’équipe, chacun réagit selon son tempérament ; le couple d’Américains, Mildred et Eugene Dundee, décide de monter sur le ring pour alerter l’opinion ; le Français Paul Quérillot songe à sa carrière et rêve de vivre vite ; et l’énigmatique Johannes Gudsonn, le Norvégien, surdoué des maths ? Gudsonn, on ne sait pas trop. Certains disent qu’il est devenu fou. De la tiède insouciance des seventies à la gueule de bois des années 2020, Cabane est le récit d’une traque, et la satire féroce d’une humanité qui danse au bord de l’abime. Après Sœur (sélection prix Goncourt 2019) et Le Voyant d’étampes (prix de Flore, finaliste Renaudot et sélection Goncourt 2021), Cabane est le troisième roman d’Abel Quentin.
Coeur
<P><STRONG><EM>Prix Interallié 2024</EM></STRONG></P><P><STRONG><EM>Première sélection - Prix Goncourt 2024</EM></STRONG></P><P><STRONG><EM>Finaliste du Prix Goncourt des Lycéens 2024 </EM></STRONG></P><P><STRONG><EM>Première sélection - Prix Renaudot 2024 </EM></STRONG></P><P><STRONG><EM>Première sélection du Prix Jean Giono 2024</EM></STRONG></P><P><EM><STRONG>Sélection Transfuge des 20 meilleurs livres de la rentrée littéraire</STRONG></EM></P><P>« <STRONG><EM>Cœur est à offrir à tous ceux qui en ont encore un</EM></STRONG> ». <STRONG>L'Express</STRONG></P><P>"<STRONG><EM>C'est sans conteste l'un des meilleurs romans de cette rentrée."</EM>Le Figaro Magazine</STRONG></P><P>« <STRONG>Je croyais écrire cette histoire pour mon père, alors que c’était l’inverse</STRONG> : <STRONG>cette histoire, il me l’avait offerte</STRONG>. Et chaque fois que j’ouvrirai ces pages, je le retrouverai comme si je tenais son cœur vivant entre mes mains. »<B></P></B><P></P><P><STRONG>Quand son père malade le presse d’écrire sur son ancêtre Louis</STRONG>, capitaine des hussards fauché en 1914 dans une charge de cavalerie, <STRONG>Thibault de Montaigu ne sait pas encore quel secret de famille cache cette mort héroïque</STRONG>. Ni pourquoi elle résonne étrangement avec le destin de son propre père qui décline de jour en jour. La course contre la montre qu’il engage alors pour remonter le passé se mue en une enquête bouleversante où se succèdent personnages proustiens et veuves de guerre, amants flamboyants et épouses délaissées. </P><P><STRONG>Thibault de Montaigu nous raconte une lignée hantée par la gloire et l’honneur</STRONG>. Mais aussi ce qu’il reste d’amour et de courage dissimulés dans le cœur des hommes.</P>
Et vous passerez comme des vents fous
Au cours d’une saison d’estive, les attaques répétées d’une ourse ravivent les tensions dans une vallée pyrénéenne. Tentant de s’abstraire des débats, Alma, une éthologue, et Gaspard, un berger, communient avec la montagne, mêlent leur existence à celles des bêtes. Sur ces terres où l'homme et l'animal sont intimement liés, l'histoire d'un jeune montreur d'ours parti faire fortune à New York, un siècle plus tôt, résonne tragiquement avec le présent.
Frapper l'épopée
Quand Tass était enfant, les adultes lui ont raconté l’histoire de sa terre à plusieurs reprises et dans différentes versions. Malgré tous ces récits, Tass n’a jamais bien su où commençait l’histoire des siens. Comme elle n’a jamais réussi à expliquer la Nouvelle-Calédonie à Thomas, son compagnon resté en métropole. Aujourd’hui, elle est revenue à Nouméa et a repris son poste de professeure. Dans l’une de ses classes, il y a des jumeaux kanak qu’elle s’agace de trouver intrigants, avec leurs curieux tatouages : sont-ils liés à un insaisissable mouvement indépendantiste ? Lorsqu’ils disparaissent, Tass part à leur recherche, de Nouméa à Bourail – sans se douter qu’en chemin c’est l’histoire de ses ancêtres qui lui sera, prodigieusement, révélée.
Le destin de Tass croise celui de l’archipel calédonien et Alice Zeniter, avec une virtuosité romanesque remarquable, met en scène son passionnant visage contemporain, à l’ombre duquel s’invite, façon western, son passé pénitentiaire et colonial.
Histoire d'une domestication
« Une comédienne, on ne cherche pas à savoir qui elle est. Une comédienne, on l’invente. Une comédienne est un rêve.
La comédienne de ce roman, l’actrice trans la plus connue du monde, peut vivre toutes les vies sur scène mais se sent acculée par un nouvel événement dans son quotidien : elle a décidé, contre tout bon sens, de fonder une famille.
Houris - Prix Goncourt 2024
Prix Goncourt 2024.
"Je suis la véritable trace, le plus solide des indices attestant de tout ce que nous avons vécu en dix ans en Algérie. Je cache l’histoire d’une guerre entière, inscrite sur ma peau depuis que je suis enfant."
Aube est une jeune Algérienne qui doit se souvenir de la guerre d’indépendance, qu’elle n’a pas vécue, et oublier la guerre civile des années 1990, qu’elle a elle-même traversée. Sa tragédie est marquée sur son corps : une cicatrice au cou et des cordes vocales détruites. Muette, elle rêve de retrouver sa voix.
Son histoire, elle ne peut la raconter qu’à la fille qu’elle porte dans son ventre. Mais a-t-elle le droit de garder cette enfant ? Peut-on donner la vie quand on vous l’a presque arrachée ? Dans un pays qui a voté des lois pour punir quiconque évoque la guerre civile, Aube décide de se rendre dans son village natal, où tout a débuté, et où les morts lui répondront peut-être.
Ilaria
Un jour de mai 1980, Ilaria, huit ans, monte dans la voiture de son père à la sortie de l’école. De petits hôtels en aires d’autoroute, l’errance dans le nord de l’Italie se prolonge. En pensant à sa mère, I’enfant se promet de ne plus pleurer. Elle apprend à conduire et à mentir, découvre Trieste, Bologne, l’internat à Rome, une vie paysanne et solaire en Sicile. Grâce aux jeux, à la radio, à Claudia, Isabella ou Vito, l’enlèvement ressemble à une enfance presque normale. Mais le père boit trop, fume trop il est un « guépard nerveux » dans un nuage de fumée. S’il la prend par la main, mieux vaut ne pas la retirer ; ni reculer son visage quand il lui pince la joue. Ilaria observe, ressent tout.
Dans une langue saisissante, rapide et précise, ce roman relate de l’intérieur l’écroulement d’une petite fille qui doit accomplir seule l'apprentissage de la vie.
Gabriella Zalapì est d’origines anglaise, italienne et suisse. Née à Milan, elle a également vécu à Genève et New York. Aujourd’hui elle habite à Paris. Son écriture réduite à l’essentiel a valu à son premier roman, Antonia (Zoé, 2019), le Grand prix de l’héroïne Madame Figaro 2019 et le Prix Bibliomedia 2020. Willibald (Zoé, 2022), un roman sur l’exil autour du sacrifice d’Abraham, a confirmé l’importance d’une œuvre saluée par la critique.
Impossibles adieux
<strong>Prix Nobel de Littérature 2024</strong><strong>Prix Médicis Étranger 2023</strong><br> Comme un long songe d’hiver, ce nouveau roman de Han Kang nous fait voyager entre la Corée du Sud contemporaine et sa douloureuse histoire.<br> Un matin de décembre, Gyeongha reçoit un message de son amie Inseon. Celle-ci lui annonce qu’elle est hospitalisée à Séoul et lui demande de la rejoindre sans attendre. Les deux femmes ne se sont pas vues depuis plus d’un an, lorsqu’elles avaient passé quelques jours ensemble sur l’île de Jeju. C’est là que réside Inseon et que, l’avant-veille de ces retrouvailles, elle s’est sectionné deux doigts en coupant du bois. Une voisine et son fils l’ont trouvée évanouie chez elle, ils ont organisé son rapatriement sur le continent pour qu’elle puisse être opérée de toute urgence. L’intervention s’est bien passée, son index et son majeur ont pu être recousus, mais le perroquet blanc d’Inseon n’a pas fait le voyage avec elle et risque de mourir si personne ne le nourrit d’ici la fin de journée. Alitée, elle demande donc à Gyeongha de lui rendre un immense service en prenant le premier avion à destination de Jeju afin de sauver l’animal.<br> Malheureusement, une tempête de neige s’abat sur l’île à l’arrivée de Gyeongha. Elle doit à tout prix rejoindre la maison de son amie mais le vent glacé et les bourrasques de neige la ralentissent au moment où la nuit se met à tomber. Elle se demande si elle arrivera à temps pour sauver l’oiseau d’Inseon, si elle parviendra même à survivre au froid terrible qui l’enveloppe un peu plus à chacun de ses pas. Elle ne se doute pas encore qu’un cauchemar bien pire l’attend chez son amie. Compilée de manière minutieuse, l’histoire de la famille d’Inseon a envahi la bâtisse qu’elle tente de rejoindre, des archives réunies par centaines pour documenter l’un des pires massacres que la Corée ait connu – 30 000 civils assassinés entre novembre 1948 et début 1949, parce que communistes.<br> <em>Impossibles adieux </em>est un hymne à l’amitié, un éloge à l’imaginaire, et surtout un puissant réquisitoire contre l’oubli. Ces pages de toute beauté forment bien plus qu’un roman, elles font éclater au grand jour une mémoire traumatique enfouie depuis des décennies.<br><br><em>Traduit du coréen (Corée du Sud) par Kyungran Choi et Pierre Bisiou </em>
Jacaranda
Quels secrets cache l’ombre du jacaranda, l’arbre fétiche de Stella ? Il faudra à son ami Milan des années pour le découvrir. Des années pour percer les silences du Rwanda, dévasté après le génocide des Tutsi. En rendant leur parole aux disparus, les jeunes gens échapperont à la solitude. Et trouveront la paix près des rivages magnifiques du lac Kivu.<br />Sur quatre générations, avec sa douceur unique, Gaël Faye nous raconte l’histoire terrible d’un pays qui s’essaie malgré tout au dialogue et au pardon. Comme un arbre se dresse entre ténèbres et lumière, <em>Jacaranda</em> célèbre l’humanité, paradoxale, aimante, vivante.
L'Agrafe
Emma Fulconis : on ne voit qu’elle à L’Escarène, dans cet arrière-pays niçois où elle est née. Prompte, virevoltante, rebelle à tout, sauf au vent, elle a toujours galopé dans les collines. Enfant déjà, on la surnommait « l’athlète ». Se moquant bien des compétitions, Emma « ne court pas relativement, mais absolument ».
Mais un jour, sa vie bascule : son ami Stéphane Goiran, avec qui parfois elle écoute un peu de musique lors d’une halte, l’invite chez lui. Là, à peine la porte franchie, un chien énorme se jette sur elle, et lui lacère la jambe, ou plus exactement le péroné, également appelé « l’agrafe ». S’ensuivent des mois d’hôpital et de rééducation, à l’issue desquels il est clair qu’Emma ne détalera plus jamais à toute allure.
Mais l’accident ne l’arrête pas dans son élan. Hantée par la phrase du père Goiran expliquant pourquoi il n’a pas retenu son molosse – « Mon chien n’aime pas les Arabes –, elle tente de comprendre ce qu’elle sait déjà, mais dont on ne parle pas. Tenace, elle va surtout trouver en elle la ressource d’un nouveau mouvement, un tremblement d’abord, une oscillation, presque une danse immobile.
Il fallait le talent de Maryline Desbiolles, convoquant la parole des villageois comme un chœur antique, pour nous mener, au rythme même de la course empêchée d’Emma, sur le chemin d’une aveuglante réalité : celle d’un pays où les blessures de la guerre d’Algérie sont tapies dans les mémoires. Pour autant, même boiteuse, exhibant crânement sa cicatrice, jamais Emma Fulconis ne cessera d’aller de l’avant, exerçant sur nous, de son invraisemblable grâce, un charme puissant.
L'Ami du Prince
Prix Orange du Livre 2024.
12 avril 65 après Jésus-Christ, dans les environs de Rome.
Des soldats en armes envahissent la villa de Sénèque, porteurs d’un ordre de l’empereur : le philosophe doit se donner la mort.
Sénèque écrit alors une ultime lettre à son ami Lucilius, dressant pour lui le bilan de sa vie. Durant quinze années, il a été le précepteur, puis le conseiller, puis l’ami de celui qui exige désormais sa mort : l’empereur Néron.
Parce qu’il vit ses dernières heures, Sénèque peut enfin tenir un discours de vérité sur son élève. Dans cet ultime moment d’introspection, le philosophe interroge la réalité du pouvoir, mais affronte aussi ses propres erreurs et sa compromission.
L’Ami du Prince raconte comment Sénèque s’est retrouvé prisonnier d’un idéal de l’Empire, de ses illusions et d’un jeune homme imprévisible dont la vraie nature s’est révélée peu à peu.
Après Vincent qu’on assassine et Un instant dans la vie de Léonard de Vinci, Marianne Jaeglé fait revivre le stupéfiant face-à-face entre un philosophe épris de vertu et un jeune tyran sans merci.
L'Effondrement
<p>Mon frère a passé une grande partie de sa vie à rêver. Dans son univers ouvrier et pauvre où la violence sociale se manifestait souvent par la manière dont elle limitait les désirs, lui imaginait qu’il deviendrait un artisan mondialement connu, qu’il voyagerait, qu’il ferait fortune, qu’il réparerait des cathédrales, que son père, qui avait disparu, reviendrait et l’aimerait.<br>Ses rêves se sont heurtés à son monde et il n’a pu en réaliser aucun.<br>Il voulait fuir sa vie plus que tout mais personne ne lui avait appris à fuir et tout ce qu’il était, sa brutalité, son comportement avec les femmes et avec les autres, le condamnait ; il ne lui restait que les jeux de hasard et l’alcool pour oublier.<br>À trente-huit ans, après des années d’échecs et de dépression, il a été retrouvé mort sur le sol de son petit studio.<br>Ce livre est l’histoire d’un effondrement.</p><p>É. L.</p><p><b>Édouard Louis</b> est écrivain. Il est l’auteur de plusieurs livres autobiographiques qui ont été traduits dans plus de trente langues.</p>
L'Invisible madame Orwell
<p><b>Deuxième Sélection Prix Femina du roman étranger <br>Sélection Prix Médicis Essai</b><br>Comment faire disparaître une femme de l'histoire ? Et pourquoi ? Écrasée par les responsabilités familiales, Anna Funder se réfugie dans les textes de George Orwell qu'elle admire, lit ses biographies, et tombe soudain des nues : il y a une femme dans l'ombre du géant, reléguée à quelques discrètes notes en bas de pages. Son nom ? Eileen O'Shaughnessy. Comment avait-elle pu passer à côté ?
<br> Grâce aux lettres d'Eileen et aux témoignages de ses proches, Anna Funder soulève le voile sur la vie privée des Orwell, les accompagne à Barcelone lors de la guerre civile espagnole puis à Londres sous les bombes. Elle s'interroge sur ce qui fait un grand écrivain. Le travail, bien sûr. Mais ce dernier nécessite du temps et un quotidien exempt de contraintes. Autant de conditions que l'" épouse modèle " se doit d'assurer à son propre détriment.
<br><i>L'Invisible Madame Orwell</i> est le roman vrai d'une femme brillante et engagée, mais volontairement effacée au profit d'un mythe : celui du créateur. Refusant la version officielle et les omissions, Anna Funder redonne une voix à celle qui l'avait perdue et livre une réflexion sans concession sur la condition des femmes. Eileen O'Shaughnessy ne sera désormais plus réduite au rôle de subalterne derrière l'auteur légendaire de
<i>1984</i>. L'invisible n'est jamais condamnée à le rester.</p>
Le Déluge
<P><STRONG>Elu meilleur roman étranger 2024 par <EM>Lire Magazine</EM>.</STRONG></P><P>"<EM><STRONG>Ce livre vous laissera K.O. parce que vous ne pourrez plus le lâcher</STRONG></EM>." Lydie Zannini, Librairie du Théâtre, Bourg-en-Bresse </P><P>"<EM><B>Ce qui serait bien, c'est que tout le monde lise ce livre</B>. On ne peut pas lire ce livre et continuer à vivre comme on vivait avant</EM>."<EM></EM>Grégoire Courtois, Obliques, Auxerre</P><P></P><P><STRONG>Vous tenez entre vos mains l’avenir de notre monde</STRONG>.</P><P></P><P>Californie, 2013.<B></B><STRONG>Tony Pietrus, auteur d’un livre-choc sur le dérèglement climatique, reçoit des menaces de mort</STRONG><B>.</B> Provocation, canular, avertissement ? Le scientifique, qui a prophétisé le chaos à venir, se heurte en effet à un profond déni et assiste, impuissant, à la destruction de la planète. <STRONG>Des supertyphons aux mégafeux, du complotisme antiécologique au capitalisme de surveillance</STRONG>, catastrophes et violences précipitent l’humanité au bord du gouffre.</P><P><STRONG>C’est ce tableau spectaculaire que dresse Stephen Markley en croisant les destins de ses différents personnages sur plusieurs décennies.</STRONG> Ashir, génie de l’analyse prédictive ; Kate, militante écologiste devenue l’icône d’une génération ; Shane, membre d’une mystérieuse organisation « écoterroriste » ; Jacquelyn, publicitaire adepte du greenwashing ; Keeper, un junkie capable du pire pour se payer sa dose ; ou encore le Pasteur, un acteur hollywoodien reconverti en figure de proue de l’ultra-droite... Tous verront leur vie bouleversée par l’effondrement en cours. </P><P><STRONG>Roman-monde, page turner au suspense haletant,</STRONG><STRONG><I>Le Déluge</I> met le lecteur au défi :</STRONG> qu’êtes-vous prêts à sacrifier pour sauver l’humanité ?</P><P></P><P><B> </P></B><P>"<I>Le Déluge </I>est <B>un roman monstre qui s’impose à tous points de vue </B>comme l'un des poids lourds de cette rentrée."<B>Yann Leray, Librairie Alpha Bureau</P></B><P>" Un roman choral et apocalyptique et hyperréaliste qui <B>vous restera longtemps en mémoire</B>."<B>Chloé Tournebize, Les petits papiers, Auch</P></B><P>"<B>Furieusement romanesque et politique</B>, visionnaire et saisissant, <I>Le Déluge </I>est le roman dont nos temps incertains ont besoin."<B>Pascal Thuot, Millepages, Vincennes</P></B><P>"<B>Foisonnant de personnages </B>et d’informations mobilisant des champs de connaissances d’un rayonnement exceptionnel, il n’en est pas moins <B>un « page-turner » que l’on dévore</B>."<B>Olivier Beugin, Le Livre et la Tortue, Issy-les-M.</P></B><P></P>
Le Livre d'Ève (Prix des lectrices 2024)
<p><strong>Des milliers de lectrices ont fait leur choix : Meg Clothier est la lauréate du Prix des Lectrices 2024 avec <em>Le Livre d'Ève </em>!</strong></p><p></p><p><em>Que dois-je faire du livre ? Je dois le protéger. Je dois le détruire. Il est merveilleux... magnifique. Il est dangereux... scandaleux. Il est la meilleure chose qui pouvait m'arriver. La pire. Percer ses secrets me vaudra d'être comblée d'honneurs, acclamée. Être découverte en sa possession me fera... condamner ?</em></p><p></p><p>Au crépuscule du Moyen Âge, Beatrice est bibliothécaire dans un couvent retiré au fin fond de l'Italie. Elle a toujours fui la compagnie de ses soeurs, ne trouvant le réconfort que dans la lecture de ses manuscrits. Mais sa vie bascule lorsqu'une nuit, deux femmes, grièvement blessées, se présentent aux grilles du couvent implorant l'aide des soeurs. Avant de mourir, l'une d'elles place un objet entre les mains de Beatrice : un livre ensorcelant dont les pages prennent dangereusement vie. Or les hommes qui régissent la vie de toute femme en ce lieu sont prêts à tout pour s'en emparer et le détruire. Entre la vie de ses soeurs ou protéger ce trésor : Beatrice doit faire un choix. Celui qui déterminera son avenir et celui des soeurs.</p><p></p><p><strong>Les pages de ce livre renferment le plus vieux des secrets.</strong></p><p><strong>La vérité pourrait vous coûter la vie.</strong></p><p></p><p><strong>Inspiré du manuscrit de Voynich, <em>Le Livre d'Ève</em> nous embarque dans un récit sombre et mystérieux autour d'un livre ensorcelant doté du pouvoir de transformer la vie des femmes.</strong></p><p></p><p>« Un récit habilement construit et magnifiquement raconté, voilà l'intrigante histoire d'un pouvoir et d'un mystère anciens dont le coeur est la force et la solidarité féminines. Obsédant, magique et envoûtant. » <strong>Jennifer Saint</strong></p><p>« Enchanteur ! <em>Le Livre d'Ève</em> vous emporte dans un univers riche et inquiétant de la première à la dernière page. Entre <em>La Servante écarlate</em> et <em>Le Nom de la rose</em>. » <strong>Bobby Palmer</strong></p>
Le bastion des larmes - Prix Décembre 2024 et Prix de la langue française 2024
<p>À la mort de sa mère, Youssef, un professeur marocain exilé en France depuis un quart de siècle, revient à Salé, sa ville natale, à la demande de ses sœurs, pour liquider l'héritage familial. En lui, c'est tout un passé qui ressurgit, où se mêlent inextricablement souffrances et bonheur de vivre.
<br> À travers lui, les voix du passé résonnent et l'interpellent, dont celle de Najib, son ami et amant de jeunesse au destin tragique, happé par le trafic de drogue et la corruption d'un colonel de l'armée du roi Hassan II. À mesure que Youssef s'enfonce dans les ruelles de la ville actuelle, un monde perdu reprend forme, guetté par la misère et la violence, où la différence, sexuelle, sociale, se paie au prix fort. Frontière ultime de ce roman splendide, le Bastion des Larmes, nom donné aux remparts de la vieille ville, à l'ombre desquels Youssef a jadis fait une promesse à Najib. " Notre passé... notre grande fiction ", médite Youssef, tandis qu'il s'apprête à entrer pleinement dans son héritage, celui d'une enfance terrible, d'un amour absolu, aussi, pour ses sœurs magnifiques et sa mère disparue.
<br>Prix Décembre 2024
<br>Prix de la langue française 2024</p>
Le convoi
A découvrir !
L'un des 10 romans en lice pour le Prix du Livre Inter 2024.
"Il aura fallu quinze ans de cheminement incertain, une enquête menée aux confins de mémoires étiolées, pour retrouver une image sur laquelle j’espérais figurer, puis pour chercher mes compagnons de fuite. Quinze ans pour m’autoriser enfin à écrire cette histoire. La mienne et à travers elle, car il s’agit bien de me réinscrire dans un collectif, la nôtre, l’histoire des enfants des convois."
Le 18 juin 1994, quelques semaines avant la fin du génocide des Tutsi au Rwanda, Beata Umubyeyi Mairesse, alors adolescente, a eu la vie sauve grâce à un convoi humanitaire suisse.
Treize ans après les faits, elle entre en contact avec l’équipe de la BBC qui a filmé et photographié ce convoi. Commence alors une enquête acharnée (entre le Rwanda, le Royaume-Uni, la Suisse, la France, l’Italie et l’Afrique du Sud) pour recomposer les événements auprès des témoins encore vivants : rescapés, humanitaires, journalistes.
Le génocide des Tutsi, comme d’autres faits historiques africains, a été principalement raconté au monde à travers des images et des interprétations occidentales, faisant parfois des victimes les figurants de leur propre histoire.
Nourri de réflexions sur l’acte de témoigner et la valeur des traces, entre recherche d’archives et écriture de soi, Le convoi est un livre sobre et bouleversant : il offre une contribution essentielle à la réappropriation et à la transmission de cette mémoire collective.
Le désastre de la maison des notables
<p><b>Un roman choral ambitieux, une fresque familiale sur plus d'un demi-siècle d'histoire et de combats pour les droits des femmes en Tunisie.</b><br>Tunisie, 1935. Dans un pays en pleine ébullition politique se croisent les destins de deux éminentes familles bourgeoises : les Naifer, rigides et conservateurs, et les Rassaa, libéraux et progressistes.
<br>Une nuit de décembre, à Tunis, la jeune épouse de Mohsen Naifer, Zbeida Rassaa, est soupçonnée d'entretenir une liaison avec Tahar Haddad, intellectuel d'origine modeste connu pour son militantisme syndical et ses positions avant-gardistes, notamment en faveur des droits des femmes.
<br>Dans un entrelacement de secrets et de souvenirs, plusieurs membres des deux familles ainsi que leurs domestiques reviennent lors des décennies suivantes sur les répercussions désastreuses de cette funeste soirée. Comme dans un jeu de poupées russes, chaque récit en contient d'autres et renverse la perspective. Avec jubilation le lecteur rassemblera les pièces pour tenter de découvrir ce qui est réellement arrivé à Zbeida Rassaa.
<br>
<i>Le désastre de la maison des notables </i>transpose plus de cinquante ans d'histoire tunisienne – de la lutte pour l'indépendance jusqu'à la révolution de 2011 – et de combats pour les femmes. Remarquable de maîtrise, d'un style limpide, d'une construction astucieuse, cet éblouissant roman choral met en scène des personnages envoûtants et inoubliables.</p>
Le rêve du jaguar - Prix Femina et Grand Prix du Roman de l'Académie française 2024
Quand une mendiante muette de Maracaibo, au Venezuela, recueille un nouveau-né sur les marches d’une église, elle ne se doute pas du destin hors du commun qui attend l’orphelin. Élevé dans la misère, Antonio sera tour à tour vendeur de cigarettes, porteur sur les quais, domestique dans une maison close avant de devenir, grâce à son énergie bouillonnante, un des plus illustres chirurgiens de son pays. <br /> Une compagne d’exception l’inspirera. Ana Maria se distinguera comme la première femme médecin de la région. Ils donneront naissance à une fille qu’ils baptiseront du nom de leur propre nation : Venezuela. Liée par son prénom autant que par ses origines à l’Amérique du Sud, elle n’a d’yeux que pour Paris. Mais on ne quitte jamais vraiment les siens. <br /> C’est dans le carnet de Cristobal, dernier maillon de la descendance, que les mille histoires de cette étonnante lignée pourront, enfin, s’ancrer. <br /> Dans cette saga vibrante aux personnages inoubliables, Miguel Bonnefoy campe dans un style flamboyant le tableau, inspiré de ses ancêtres, d’une extraordinaire famille dont la destinée s’entrelace à celle du Venezuela.
Les Silences des pères
<p>Un fils apprend au téléphone le décès de son père. Ils s’étaient éloignés : un malentendu, des drames puis des non-dits, et la distance désormais infranchissable.<br>Maintenant que l’absence a remplacé le silence, le fils revient à Trappes, le quartier de son enfance, pour veiller avec ses soeurs la dépouille du défunt et trier ses affaires. Tandis qu’il débarrasse l’appartement, il découvre une enveloppe épaisse contenant quantité de cassettes audio, chacune datée et portant un nom de lieu. Il en écoute une et entend la voix de son père qui s’adresse à son propre père resté au Maroc. Il y raconte sa vie en France, année après année. Notre narrateur décide alors de partir sur les traces de ce taiseux dont la voix semble comme resurgir du passé. Le nord de la France, les mines de charbon des Trente Glorieuses, les usines d’Aubervilliers et de Besançon, les maraîchages et les camps de harkis en Camargue : le fils entend l’histoire de son père et le sens de ses silences.</p>
Les maîtres de Bayreuth
<p><b>Une plongée romanesque dans l'œuvre de Richard Wagner et l'univers de ses passionnés.</b><br>Moshe Griebnisch est un célèbre critique wagnérien. Comme tous les ans, il se rend au festival de Bayreuth où ses avis sont attendus avec fébrilité. Après chaque représentation, il tient tribune dans une taverne où l'on se serre pour l'écouter. Tout se déroule comme d'habitude quand survient l'impensable : un jeune inconnu le contredit publiquement avec une insolence inouïe. Comment ose-t-il ? Qui est-il ? Les questions musicales s'avéreront n'être qu'un prétexte : c'est une ancienne et lourde rancœur familiale qui conduit cet inconnu à Bayreuth.
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<br>Une fiction virtuose, portée par des joutes verbales jubilatoires et une tension dramatique croissante, qui interroge sur la dualité des êtres.
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<b>RENTRÉE LITTÉRAIRE 2023</b>
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Les Âmes féroces
<p><i>« Ici, la nuit est belle. (…) Leo avance de tache de lumière en tache de lumière et entre les deux, elle disparaît presque entièrement. Elle est alors exactement ce qu’elle paraît être : la fille qui glisse le long des murs, calme, discrète. La fille qui s’efface, la fille qu’on oublie. » </i></p>
<p>Leo n’est pas rentrée et le printemps s’entête dans sa douceur. Leo ne reviendra pas. La shérif Lauren Hobler découvre son corps au milieu des iris sauvages. Autour de la mort soudaine d’une jeune fille, <i>Les Âmes féroces</i> tisse plusieurs destinées. Pour élucider un mystère, mais lequel ? Celui de Leo, peut-être, et de ses silences. Celui de Lauren, coincée dans une petite ville qui ne la prend pas au sérieux. Il y a aussi Benjamin, Seth et les autres… Les gens de Mercy, qui pensent tous se connaître et en savent si peu sur eux-mêmes.</p>
<p>Envoûtant, surprenant et d’une grande ampleur romanesque, <i>Les </i><i>Â</i><i>mes féroces</i> traque la part d’ombre de chacun.</p>
<p><b>Marie Vingtras vit à Paris. Elle est l’autrice de <i>Blizzard</i> (Éditions de l’Olivier, 2021), grand succès critique et public, lauréat du prix des Libraires et du prix Libr’à Nous. <i>Les </i><i>Â</i><i>mes féroces</i> est son deuxième roman.</b></p>
Ne t'inquiète pas des tempêtes
<div style="text-align: justify;">Il y a longtemps, en Normandie, une petite fille s’est noyée. Trois femmes racontent tour à tour cette catastrophe qui les unit. <br /><br />Aube, la résignée, prisonnière du bocage, qui a reporté ses rêves et ambitions sur sa fille.<br /><br />Aurore, l’ingénue, craintive et solitaire, vivant repliée sur elle-même jusqu’à sa rencontre avec celle qui va bouleverser son existence.<br /><br />Borée, l’écorchée, animée par un puissant désir de vengeance.<br /><br />Trois sorts scellés bien des années plus tôt, sur les bords de la Dives, par un pacte sourd, trois cœurs luttant pour trouver la sérénité.</div>
Un monde à refaire
Hyères, 1945. C’est presque l’été, presque la paix. Après cinq années de conflit, tous n’aspirent qu’à revivre, libres. Et pourtant, sur les rives de la Méditerranée, des millions de mines laissées par les Allemands menacent d’exploser. Qui s’en souvient ? Comment trouver sa place dans ce monde que l’on ne reconnaît plus, lorsqu’on revient des camps, comme Saskia, ou du maquis, comme Fabien ? Quand on recherche au milieu du chaos, comme Vincent, la femme qu’on aime d’un amour fou, incandescent, et qui a disparu ? Pour saisir l’infime chance de retrouver Ariane, Vincent est prêt à tout, jusqu’à s’engager dans l’enfer d’une équipe de démineurs. Entre Hyères et Saint-Tropez, des résistants, des aventuriers travaillent sous haute tension avec des prisonniers allemands à nettoyer les plages des engins de mort qui piègent la riviera. C’est presque l’été, presque la paix : certains reprennent leur souffle, d’autres risquent leur peau. Sans autre choix que de réinventer leur vie.
Un portrait saisissant d’une période paradoxale et méconnue, pleine de douleur, d’espérance et de secrets indicibles. Une fresque romanesque inoubliable.
Échec et mat au paradis - Prix Renaudot Essai 2024
Une enquête intime sur le suicide de Stefan Zweig à Petrópolis, au Brésil, le 23 février 1942, peu de temps après sa visite à Georges Bernanos. Bâti autour de la conversation que Sébastien Lapaque imagine entre ces deux géants de la littérature du XXe siècle, ce récit miraculeusement lumineux se nourrit de plus de 25 ans de recherches, de voyages et de rencontres. Entre le saccage nazi de la vieille Europe et l’avènement d’un fascisme tropical, une histoire politique et littéraire fascinante, une réflexion poignante sur la tentation du désespoir mais aussi un grand livre d’alerte.