Les luttes, des femmes, une loi
Des luttes, des femmes, une loi ! Dans le cadre du 50ème anniversaire de la loi Veil, nous vous proposons une sélection variée d'e-books (romans et documentaires), de livres audio et de films qui traitent du sujet de l'avortement en France mais aussi à l’étranger.
Apaiser nos tempêtes
Les parcours d’Anna et de Cerise n’ont rien de commun.
Promise à une brillante carrière, Anna étudie la photographie à l’Université de Washington ; lycéenne, Cerise habite en Californie sous l’emprise totale de sa mère. Lorsque chacune des jeunes femmes tombe enceinte par accident, Anna avorte, et Cerise garde l’enfant.
Dix ans plus tard, leur choix aura déterminé le cours de leur vie. D’espoirs en déceptions, de joies en drames, Anna et Cerise, bientôt réunies par le hasard, apprennent à être mères, et à être femmes.
Dans ce roman d’une portée universelle et d’une rare force émotionnelle, Jean Hegland raconte le monde au féminin dans ce qu’il a de plus fondamental : le rapport à l’enfant. Au-delà du choix de donner ou non la vie, elle dit combien le fait d’élever nous construit et transforme notre existence.
Née en 1956 dans l’État de Washington, Jean Hegland est l’autrice de trois romans dont Dans la forêt (Gallmeister, 2017), traduit dans soixante-dix langues. Apaiser nos tempêtes est son second roman paru en français, après une première publication en 2004 sous le titre original Windfalls.
Aujourd’hui, Jean Hegland habite en Californie du Nord où elle se consacre à l’écriture, à l’apiculture et à l’enseignement de creative writing. En 2019, elle a été accueillie par la Fondation Jan Michalski en Suisse pour l’écriture de son prochain roman.
Apaiser nos tempêtes
Deux femmes, deux destins, deux Amériques.<br />Anna, promise à une brillante carrière, étudie à l’université de Washington. Cerise, lycéenne de milieu modeste, vit en Californie sous l’emprise douloureuse de sa mère. Lorsque chacune tombe enceinte par accident, Anna avorte et Cerise garde l’enfant.<br />Des années plus tard, ce choix aura déterminé le cours de leur vie.<br />D’espoirs en déceptions, de joies en drames, Anna et Cerise, bientôt réunies par le hasard, apprennent à être mères et à être femmes.<br /><br />À travers ce face à face poignant, Jean Hegland interroge la maternité, l’éducation et la quête de soi. Une expérience universelle de sororité.<br/>Durée : 12H56<br/>© 2004, Jean Hegland Préface © 2021, Jean Hegland - © Phébus / Libella, 2021 © et (P) Audiolib, 2021
Claire et les ombres
<p><span style="font-size:11.0pt;font-family:Calibri;mso-fareast-font-family:??;mso-fareast-theme-font:minor-fareast;mso-bidi-font-family:Calibri;color:black;mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:ZH-CN;mso-bidi-language:AR-SA">Automne 1948 dans un petit hameau de l’est de la France. Claire a 16 ans. Elle est enceinte et décide de faire appel à un faiseur d’ange pour tenter d’échapper à tout prix à un quotidien sombre et un avenir morose. Sa vie est une fulgurance d’émotion et d’amour, une ode à la liberté et à l’émancipation à l’heure où l’avortement est interdit et les secrets de famille trop bien gardés. Cette histoire intime, que tant de femmes ont vécue, est universelle</span>.</p>
Dix-sept ans
<p style="text-align: justify">« On m’a élevée ainsi : les garçons et les filles sont àégalité. Je suis aussi libre que mon frère, ma mère est aussi libre que mon père. C’est faux<b>.</b> Je suis une fille, pas un garçon. J’ai 17 ans, mon corps me trahit, je vais avorter.<br /> J’y pense toujours, je n’en parlerai jamais à personne. Parfois, je ne suis pas loin de dire le mot, de le partager avec une amie proche. Et puis non, je renonce. Pourquoi ce silence ? »</p><p style="text-align: right">C. S.</p>
Et c'est ainsi que nous vivrons
<p>Après Les hommes ont peur de la lumière, Douglas Kennedy poursuit sa fresque d'une Amérique plus divisée que jamais. Un roman choc, glaçant de réalisme, le constat effrayant de ce que pourraient devenir bientôt les États-Unis...
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<br>2045. Les États-Unis n'existent plus, une nouvelle guerre de Sécession en a redessiné les frontières.
<br>Sur les côtes Est et Ouest, une république où la liberté de mœurs est totale mais où la surveillance est constante. Dans les États du Centre, une confédération où divorce, avortement et changement de sexe sont interdits et où les valeurs chrétiennes font loi.
<br>
<br>Les deux blocs se font face, chacun redoutant une infiltration de l'autre camp.
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<br>C'est justement la mission qui attend Samantha Stengel. Agent des services secrets de la République, cette professionnelle reconnue, réputée pour son sang-froid, s'apprête à affronter l'épreuve de sa vie : passer de l'autre côté de la frontière, dans un des États confédérés les plus rigoristes, sur les traces d'une cible aussi dangereuse qu'imprévisible.
<br>
<br>Dans ces États désormais Désunis, Samantha devra puiser au plus profond de ses forces pour échapper aux mouchards de son propre camp et se confronter aux attaques de l'ennemi.
<br>
<br>Est-ce ainsi que nous vivrons ?
<br></p>
Femmes d'Argentine
En Argentine, où l'IVG est interdite, une femme meurt chaque semaine des suites d’un avortement clandestin. Pendant huit semaines, le projet a été âprement discuté au Sénat, mais aussi dans la rue, où des dizaines de milliers de militants ont manifesté pour défendre ce droit fondamental. Les féministes argentines et leur extraordinaire mobilisation ont fait naître l’espoir d’une loi qui légalise l’avortement.
Houris - Prix Goncourt 2024
Prix Goncourt 2024.
"Je suis la véritable trace, le plus solide des indices attestant de tout ce que nous avons vécu en dix ans en Algérie. Je cache l’histoire d’une guerre entière, inscrite sur ma peau depuis que je suis enfant."
Aube est une jeune Algérienne qui doit se souvenir de la guerre d’indépendance, qu’elle n’a pas vécue, et oublier la guerre civile des années 1990, qu’elle a elle-même traversée. Sa tragédie est marquée sur son corps : une cicatrice au cou et des cordes vocales détruites. Muette, elle rêve de retrouver sa voix.
Son histoire, elle ne peut la raconter qu’à la fille qu’elle porte dans son ventre. Mais a-t-elle le droit de garder cette enfant ? Peut-on donner la vie quand on vous l’a presque arrachée ? Dans un pays qui a voté des lois pour punir quiconque évoque la guerre civile, Aube décide de se rendre dans son village natal, où tout a débuté, et où les morts lui répondront peut-être.
Houris - Prix Goncourt 2024
Prix Goncourt 2024.
"Je suis la véritable trace, le plus solide des indices attestant de tout ce que nous avons vécu en dix ans en Algérie. Je cache l’histoire d’une guerre entière, inscrite sur ma peau depuis que je suis enfant."
Aube est une jeune Algérienne qui doit se souvenir de la guerre d’indépendance, qu’elle n’a pas vécue, et oublier la guerre civile des années 1990, qu’elle a elle-même traversée. Sa tragédie est marquée sur son corps : une cicatrice au cou et des cordes vocales détruites. Muette, elle rêve de retrouver sa voix.
Son histoire, elle ne peut la raconter qu’à la fille qu’elle porte dans son ventre. Mais a-t-elle le droit de garder cette enfant ? Peut-on donner la vie quand on vous l’a presque arrachée ? Dans un pays qui a voté des lois pour punir quiconque évoque la guerre civile, Aube décide de se rendre dans son village natal, où tout a débuté, et où les morts lui répondront peut-être.
C'est avec une précieuse et juste douceur que Lola Naymark redonne la voix à cette courageuse femme, Aube.
Couverture : D’après photo © Raymond Depardon / Magnum Photos
L' Aquarium
Le Caire, de nos jours. Youssef, la trentaine, est fasciné par l'Aquarium, le lieu de rendez-vous des jeunes amants cairotes. Médecin anesthésiste dans une clinique privée, il exerce dans les beaux quartiers mais pratique secrètement des avortements dans un autre quartier, pauvre et déshérité. A la clinique, juste avant qu'ils ne s'endorment, il écoute les délires de ses patients. Il peut ainsi, s'approprier des pans d'émotions dont son choix de vie solitaire le prive. Laïla, la trentaine elle aussi, lui ressemble beaucoup. Elle anime une émission de radio de nuit, "Le Monde intérieur", où elle recueille les confidences d'hommes et de femmes anonymes qu'elle conseille dans des moments de crises familiales ou amoureuses. Elle vit encore chez sa mère, et n'arrive pas à s'émanciper. A l'image de Youssef, la jeune femme vit sa vie par procuration. Chacun à sa manière, le père malade de Youssef et la mère de Laïla tentent de renvoyer leurs enfants à l'inconsistance de leurs vies, en pointant leurs contradictions...
L'heure des femmes
<div style="text-align: justify;">Paris, 1967. À l’aube de la cinquantaine, Menie, mère de famille bourgeoise, est recrutée par la radio RTL qui a décidé de renouveler ses programmes. Son rôle ? Faire parler les auditrices.<br />En quelques semaines, c’est la déferlante. Les femmes de la France entière se confient à« la dame de cœur ». Bientôt, à l’heure de la sieste, elles seront des millions à suivre l’émission avec passion. Parmi elles, Mireille et sa sœur Suzanne, qui découvrent qu’elles aussi pourraient maîtriser leur destin.<br />Quant à la vie de Menie, partagée entre le tourbillon d’une société libérée par Mai 68 et les tourments qu’on lui livre, elle en est totalement bouleversée.<br /> <br />Cinquante ans plus tard, Esther, une documentariste qui peine à se reconstruire, va replonger dans ces années pas si lointaines où le sort des Françaises semble d’un autre âge.<br /><br />Avec ce nouveau roman porté par la figure de Menie Grégoire, sa grand-mère, Adèle Bréau unit les destinées de femmes qui, malgré leurs différences, se tendent la main. Amour, maternité, droits, sororité... l’auteure explore sur cinq décennies les avancées, paradoxes et régressions de la condition féminine, les mettant en résonance dans une fresque résolument romanesque.<br /> <br /><strong>Finaliste Prix Maison de la Presse 2023</strong><br /><br />« On ne pouvait pas évidemment, chez RTL, passer à côté du livre d’Adèle Bréau, qui signe, j’insiste, bien plus qu’une biographie, un portrait de sa grand-mère Menie Grégoire, c’est un roman au sens plein du terme avec une belle galerie de personnages et des passerelles narratives entre les années Menie et aujourd’hui. »<strong>Bernant Lehut, <em>RTL</em></strong><br /><br />« A travers quatre héroïnes inspirantes d’hier et d’aujourd’hui, l’auteure, petite-fille de Menie Grégoire, continue d’explorer les liens de sororité dans ce très beau roman sur les combats de femmes. Passionnant de bout en bout. » <em><strong>Version Femina</strong></em><br /><br />« Épatant. »<strong><em>Le Parisien</em></strong><br /><br />« Le portrait d’une journaliste et d’une époque libératrices. »<em><strong> Point de Vue</strong></em><br /><br />« Un roman touchant et d’actualité. »<em><strong>ELLE</strong></em><br /><br />« Un roman passionnant. »<strong><em>Gala</em></strong><br /><br /><span style="text-align: justify;">« Une fiction attachante qui interroge la place des femmes dans la société. » <strong><em>Marie Claire</em></strong></span><br /><br />« Vibrant de fougue et de sensibilité. » <strong><em>Paris Match</em></strong><br /><br />« Un formidable roman à lire et à faire lire ! » <em><strong>Télé Z</strong></em><br /><br /><span style="text-align: justify;">« </span> Un roman qui fait la part belle à la solidarité intergénérationnelle. <span style="text-align: justify;">» <strong><em>Livres Hebdo</em></strong></span></div>
L'événement
"Depuis des années, je tourne autour de cet événement de ma vie. Lire dans un roman le récit d'un avortement me plonge dans un saisissement sans images ni pensées, comme si les mots se changeaient instantanément en sensation violente. De la même façon entendre par hasard La javanaise, J'ai la mémoire qui flanche, n'importe quelle chanson qui m'a accompagnée durant cette période, me bouleverse."
Annie Ernaux
La Louisiane
Un roman d'amitié et d'aventure
Premier roman - Roman historique - Femmes - Amour - Amitiés
<em>Pour la première fois depuis trois mois, elles discernent enfin le sable que leur cachait l’eau lors de la traversée de l’Atlantique, ce fond de l’océan qu’elles ont brièvement aperçu ce matin en débarquant de </em>La Baleine<em>. Personne ne leur a expliqué où elles seraient logées ce soir, dans combien de temps elles seraient fiancées. On ne dit pas tout aux femmes.</em><br> Paris, 1720. Marguerite Pancatelin, la Supérieure de la Salpêtrière, est mandatée pour sélectionner une centaine de femmes « volontaires » qui seront envoyées en Louisiane afin d’y épouser les colons français. Parmi elles, trois amies improbables : une orpheline de douze ans à la langue bien pendue, une jeune aristocrate désargentée et rejetée par sa famille ainsi qu’une femme condamnée pour avortement. Comme leurs compagnes à bord de <em>La Baleine</em>, Charlotte, Pétronille et Geneviève ignorent tout de ce qui les attend au-delà des mers. Et n’ont pas leur mot à dire sur leur avenir. Ces étrangères réunies par le destin devront braver l’adversité – maladie, guerre, patriarcat –, traverser une vie faite de chagrins d'amour, de naissances et de deuils, de cruauté et de plaisirs inattendus. Et d’une amitié forgée dans le feu.<br> Un roman d’une profondeur et d’une émotion saisissantes, qui nous transporte au cœur d’une terre impitoyable, aux côtés d’héroïnes animées d’une extraordinaire soif d’amour et de vie.
La berceuse des sorcières
Deux femmes. Une histoire de sorcellerie. Et un pouvoir féminin profondément enraciné qui résonne à travers les siècles.
Deuxième moitié du XIXe siècle. Plus attirée par les bois et les falaises sauvages entourant la propriété familiale que par la société bien-pensante, ...
Le Réseau Jane
<p>« Si vous ou une de vos amies tombe enceinte alors qu’elle ne le souhaite pas, vous devez appeler un médecin et demander Jane. » <br>Jeune étudiante à l’université de Toronto, Nancy Mitchell se raccroche désespérément à ces mots lorsqu’elle découvre sa grossesse en 1980.<br><br>Le jour du rendez-vous avec le docteur Evelyn Taylor qui pratique des avortements clandestins, Nancy suit à la lettre les consignes : ne pas donner de nom de famille, venir seule, frapper sept fois à la porte... Elle sait que se rendre au cabinet de Seaton Street pourrait l’envoyer en prison. <br>Pourtant, quelques années plus tard, elle rejoint le réseau Jane, en dépit du danger, pour venir en aide aux jeunes femmes dont elle partage le déchirement. Nancy trouve rapidement sa place dans cette famille de coeur et comprend que chacune a ses propres raisons et secrets pour prendre au quotidien ces risques insensés.<br><br>Pour Evelyn Taylor, l’histoire a commencé près de vingt ans auparavant, dans un établissement religieux où les « filles perdues » étaient envoyées donner naissance...<br><br>Inspiré de faits réels, un éclairage bouleversant sur un militantisme historique, porté par les destinées de femmes en quête de liberté.<br><br><strong>« UN MAGNIFIQUE PREMIER ROMAN QUI ARRIVE À POINT NOMMÉ. »</strong> - <em><strong>The Globe and Mail</strong></em><br><br>Après une carrière dans la communication politique, <strong>Heather Marshall</strong> s’est tournée vers sa véritable passion : raconter des histoires. Son premier roman, <em>Le Réseau Jane</em>, s’est hissé dès sa parution en tête des ventes au Canada et est en cours de traduction dans le monde entier.</p>
Le Ventre des femmes
Dans les années 1960-1970, l'état français encourage l'avortement et la contraception dans les départements d'outre-mer alors même qu'il les interdit et les criminalise en France métropolitaine.<br />Comment expliquer de telles disparités ?<br />Partant du cas emblématique de La Réunion où, en juin 1970, des milliers d'avortements et de stérilisations sans consentement pratiqués par des médecins blancs sont rendus publics, Françoise Vergès retrace la politique de gestion du ventre des femmes, stigmatisées en raison de la couleur de leur peau.<br />Dès 1945, invoquant la « surpopulation » de ses anciennes colonies, l'état français prône le contrôle des naissances et l'organisation de l'émigration ; une politique qui le conduit à reconfigurer à plusieurs reprises l'espace de la République, provoquant un repli progressif sur l'Hexagone au détriment des outre-mer, où les abus se multiplient.<br />Françoise Vergès s'interroge sur les causes et les conséquences de ces reconfigurations et sur la marginalisation de la question raciale et coloniale par les mouvements féministes actifs en métropole, en particulier le MLF. En s'appuyant sur les notions de genre, de race, de classe dans une ère postcoloniale, l'auteure entend faire la lumière sur l'histoire mutilée de ces femmes, héritée d'un système esclavagiste, colonialiste et capitaliste encore largement ignoré aujourd'hui.
Le cœur battant de nos mères
« Tous les grands secrets ont un goût particulier. »
Nadia a 17 ans et la vie devant elle. Mais quand elle perd sa mère et avorte en cachette, tout change. Elle choisit alors de quitter la communauté noire et religieuse qui l’a vue grandir. Boursière dans une grande université, Nadia fréquente l’élite. Elle a laissé derrière elle Luke, son ancien amant aux rêves brisés, et Aubrey, sa meilleure amie. Durant une décennie marquée des affres de la vie, les trajectoires des trois jeunes gens vont se croiser puis diverger, tendues à l’extrême par le poids du secret.
Dans la lignée d’Elena Ferrante et de Chimamanda Ngozi Adichie, Brit Bennett donne voix à des héros en quête d’accomplissement et nous offre un roman lumineux, inoubliable.
Les Heures rouges
<p>" Drôle, mordant, poétique, politique, alarmant, inspirant, <i>Les Heures rouges</i> révolutionne la fiction de notre époque. " Maggie Nelson ( <i>Une partie rouge</i>, <i>Les Argonautes</i>)
<br>États-Unis, demain. Avortement interdit, adoption et PMA pour les femmes seules sur le point de l'être aussi. Non loin de Salem, Oregon, dans un petit village de pêcheurs, cinq femmes voient leur destin se lier à l'aube de cette nouvelle ère. Ro, professeure célibataire de quarante-deux ans, tente de concevoir un enfant et d'écrire la biographie d'Eivør, exploratrice islandaise du xixe. Des enfants, Susan en a, mais elle est lasse de sa vie de mère au foyer – de son renoncement à une carrière d'avocate, des jours qui passent et se ressemblent. Mattie, la meilleure élève de Ro, n'a pas peur de l'avenir : elle sera scientifique. Par curiosité, elle se laisse déshabiller à l'arrière d'une voiture... Et Gin. Gin la guérisseuse, Gin au passé meurtri, Gin la marginale à laquelle les hommes font un procès en sorcellerie parce qu'elle a voulu aider les femmes.</p>
Les Lueurs d'Aden
Aden, dans le sud du Yémen. Isra'a et Ahmed, parents de trois enfants, subissent les conséquences de la guerre civile qui fait rage dans le pays. Jadis employé d'une chaîne de télévision, Ahmed exerce désormais le métier de chauffeur, qui lui permet tout juste de couvrir les besoins vitaux de sa famille. Quand Isra'a découvre qu'elle est une nouvelle fois enceinte, le couple, conscient de ses moyens limités, comprend rapidement qu'il ne peut se permettre d'accueillir un autre enfant au sein de son foyer. Avec l'aide d'une amie médecin, ils décident alors, malgré les nombreux risques encourus, d'avoir recours à un avortement...
Les armoires vides
"Ça suffit d'être une vicieuse, une cachottière, une fille poisseuse et lourde vis-à-vis des copines de classe, légères, libres, pures de leur existence... Fallait encore que je me mette à mépriser mes parents. Tous les péchés, tous les vices. Personne ne pense mal de son père ou de sa mère. Il n'y a que moi."
Un roman âpre, pulpeux, celui d'une déchirure sociale, par l'auteur de La place.
Les hommes aussi s'en souviennent
<p>Le 26 novembre 1974, Simone Veil, ministre de la Santé au gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing, présente son projet de loi sur l’interruption volontaire de grossesse devant l’Assemblée nationale. Modifier profondément la loi répressive de 1920 est urgent : chaque année, entre 300 000 et 500 000 femmes ont alors recours à l’avortement clandestin ou se rendent à l’étranger pour se faire avorter, tandis que des médecins de plus en plus nombreux font part publiquement de leur pratique des IVG en toute illégalité.<br />Ce discours et les débats qui l’ont suivi révèlent à la France entière une femme courageuse et déterminée, défendant à la fois la dignité de la femme et l’intérêt de la Nation, face à des parlementaires déchaînés.<br />Personne n’a oublié ce discours. Beaucoup considèrent cette loi comme le fait le plus marquant du septennat Giscard.</p><p>Trente ans plus tard, Simone Veil a enfin accepté de voir publier son discours de novembre 1974. Il est suivi d’un long entretien avec Annick Cojean, journaliste au Monde. Simone Veil revient ainsi sur ces débats. On comprend pourquoi la publication de ce texte est aujourd’hui plus que nécessaire. Aujourd’hui où certains tentent de remettre en cause cette loi au nom de conceptions religieuses contraires aux fondements de l’État républicain.</p>
Les oiselles sauvages
<p>Octobre 1970. Madeleine, lors de son entrée à l'université, rencontre Catherine, une militante féministe aguerrie. À ses côtés, elle prend part au Mouvement de libération des femmes. Témoin directe d'une révolution en marche, elle devient sage-femme et s'engage en faveur du droit à l'avortement. Toutefois, l'époque et son éducation catholique l'empêchent d'accepter son attirance pour Jeanne, qu'elle fréquente au sein du mouvement.
<br> Mars 2017. Mathilde, en couple avec Aurélien, rencontre la belle Alix. Dans ses bras, elle s'abandonne à son désir et s'enivre d'une liberté nouvelle. Mais bientôt la question de la maternité s'impose et pousse Mathilde à s'interroger.
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<br> Avec ce premier roman au croisement de l'intime et du politique, Pauline Gonthier entremêle deux trajectoires de femmes qui retracent l'évolution des luttes féministes depuis cinquante ans</p>
Levante
Alors qu'elle vient d'apprendre qu'une prestigieuse bourse lui a été accordée, Sofia, âgée de 17 ans, pense voir son rêve de devenir volleyeuse professionnelle se concrétiser. Mais une bien mauvaise nouvelle vient rapidement doucher tous ses espoirs. En effet, Sofia, bouleversée, découvre qu'elle est enceinte. Déterminée à atteindre son objectif coûte que coûte et soutenue par ses proches, la jeune femme décide d'opter pour un avortement illégal. Dans un Brésil dominé par des groupuscules extrémistes prêts à intervenir afin de faire respecter des traditions d'un autre âge, son choix la place rapidement dans l'oeil du cyclone...
MURmur
« J’écris de la prison qu’est mon corps et de la cellule où on l’a enfermé. J’écris d’un pays geôlier et d’une époque à camisole exigeant des femmes qu’elles engendrent et punissant celles qui y faillissent. J’écris pour que nous nous souvenions qu’il n’en a pas toujours été ainsi.»
Dans le monde de la narratrice, la liberté des femmes à disposer de leur corps n’existe plus, l’interruption volontaire de grossesse est considérée comme un homicide aggravé, avortement et fausse couche confondus.
Histoire de femmes en insurrection, de solidarités obstinées, de luttes anciennes à recommencer, MURmur raconte la régression et la répression de ce droit élémentaire, mais aussi le courage d’y résister et la détermination à se révolter.
Caroline Deyns vit et enseigne à Besançon.
D'un style inventif, fait de phrases courtes, percutantes d'où surgit et rugit la poésie d'une langue révoltée, son travail d'écriture a été surtout reconnu depuis la publication et le succès (14500 exemplaires) de Trencadis (Quidam, 2020), un grand roman sur Niki de Saint Phalle, puissant, féministe et iconoclaste, salué par les libraires et la presse, et qui reparaît aujourd'hui dans la collection poche de Quidam, Les Nomades.
Mamie dans les orties : Le 20e siècle raconté par nos grands-mères
<p><b>Le livre qui fait parler nos grands-mères. On y lit des histoires de l'Histoire.</b><br><br>Depuis bientôt deux ans,
<b>Héloïse et Marion sillonnent la France pour rencontrer des grands-mères qui ont accepté de raconter leur vie</b> et de partager leurs souvenirs. Elles ont fait de ces témoignages un podcast ; nous en faisons un livre.
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<br> Car ces histoires,
<b>c'est aussi l'Histoire avec un grand " H ", celle du XXe siècle et de ses bouleversements : la Deuxième guerre mondiale, Mai 68, la légalisation de l'IVG...</b>
<br> Certaines mamies ont été en avance sur leur temps et ont vécu des choses extraordinaires (que l'on pense à
<b>Jeanine, jeune fille au pair en Angleterre en 1953</b>, ou à Colette, " demoiselle du téléphone " dans les années 1960), tandis que d'autres ont parfois connu le pire (
<b>Dora a été rescapée d'Auschwitz</b>, Mado, Catherine et Jacqueline ont vécu des avortements clandestins avant 1975).
<br>
<br> Parfois bouleversantes, souvent drôles, et toujours émouvantes, ces mamies nous font découvrir une histoire, personnelle et intime, de la France, des femmes et du féminisme.
<br>
<b>Dans cet ouvrage coloré, illustré, et documenté, Héloïse et Marion nous livrent en 11 chapitres le témoignage de 11 mamies.</b></p>
Ne vous résignez jamais.
<p>Le témoignage bouleversant et inédit d'une des femmes les plus emblématiques de notre temps, qui, dans le droit fil de son combat de toujours, livre quelques clés aux femmes et aux hommes d'aujourd'hui. <br> <br>
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" Comment devient-on féministe ? Existe-t-il un parcours type, une expérience, un enseignement qui métamorphose une femme ordinaire, " tranquille " aurait dit ma mère, en une révoltée qui se veut pionnière d'un nouveau monde ? <br>Après une de mes conférences, un jour, une jeune femme m'interpella : " Mais vous personnellement, comment êtes-vous devenue féministe ? " Sommée de m'expliquer. De raconter mon parcours particulier pour que chacune puisse induire le général. Danger. Je ressentis le besoin de me lancer dans une réflexion introspective. J'écrirai un livre. <br>Je remonterai le temps pour m'arrêter aux évènements qui m'engagèrent totalement dans un féminisme d'action. <br>Mais que l'on ne s'y trompe pas. C'est parce que ma souffrance de fille m'asphyxiait que je devins, instinctivement d'abord, féministe. " G.H.<br><br>Gisèle Halimi nous livre dans ce témoignage essentiel un " ce que je crois " qui, tout en éclairant un parcours de luttes ─ faire du viol un crime, défendre le droit à l'avortement, se battre pour la loi sur la parité, contre la violence faite aux femmes, contre la prostitution ─ construit une réflexion générale sur le féminisme d'hier et d'aujourd'hui. <br>Elle dénonce ainsi le lyrisme convenu sur la maternité (" un piège " ?), le " désir d'enfant " (obsessionnel ?), les dérives de la procréation assistée (les locations de ventre etc...).<br>Un fil rouge dans cet essai unique de l'auteure : le refus absolu de la résignation. <br><br></p>
Qui a peur d’Annie Ernaux ?
« La première phrase de Victoria dans l’escalier est : « c’était affreux ». Elle ajoute que ça lui a fait « très mal », qu’elle a mal encore, « comme des coups de couteau » qu’on lui donnerait dans le ventre.
Jérôme Deneubourg fait le récit d’un avortement clandestin qui a eu lieu en 2016, ...
Sur les chemins perdus
« C’est vrai que j’ai été condamnée pour rébellion et appartenance à un groupe armé illégal, mais je ne suis pas rentrée chez les Farc par conviction politique, je cherchais juste à sauver ma peau. »
Après cinq ans d’emprisonnement, Karen regagne la liberté et les rues bruyantes de Bogotá. Enfermée, elle avait fini par trouver sa place, malgré la promiscuité et les injustices de cette société miniature. Une fois dehors, elle se tourne vers Sacha, un poète venu donner des ateliers d’écriture aux prisonnières. Avec lui, elle ne va pas écrire, mais parler, livrer le récit d’une vie bouleversée par la violence. D’abord embrigadée chez les paramilitaires, témoin de la brutalité et de l’obéissance aveugle des enrôlés, la jeune femme s’enfuit, croyant trouver refuge chez les Farc. Passée d’un camp à l’autre, jusqu’à la prison, Karen sera toujours guidée par un désir aigu de vivre, qui la mènera sur un nouveau chemin.
Nourri par ses enquêtes sur le conflit armé en Colombie, Stéphane Chaumet offre le portrait d’une ex-guérillera étourdissante, à la personnalité électrique mais attachante, dont il recrée le flot du monologue intérieur avec justesse.
Ta grossesse
"Et tu te dis, en l’écoutant : donc j’ai le choix. Heureusement, j’ai le choix. Merci, mon choix. Mais au même moment, tu te fais la réflexion qu’une situation d’urgence eût sans doute facilité la décision, par exemple, de foncer dans le mur.
Car foncer dans le mur fut toujours une option.
Pour toi qui n’as jamais aimé ralentir, avoir le choix est terrifiant. Et la vision du choix va et vient dans ta tête, libératrice et terrifiante."
Tout faux
Un père obsessionnel toujours prêt à dégainer de grands principes et un flacon d’alcool pour désinfecter tout et tout le monde, une mère anxieuse qui appelle jour et nuit sa progéniture pour se rassurer, une grand-mère qui se pare de ses plus beaux atours pour regarder la télévision. La famille de Veronica, la narratrice, est résolument hors norme, y compris dans l’établissement des règles de vie des enfants, régies par une surprotection qui leur interdit de nager, de monter à bicyclette et même de jouer dans la cour avec leurs camarades (le danger et les microbes guettent…). Comment s’étonner alors que Veronica, née au milieu de ce paysage déroutant où l’ennui règne en maître, ne parvienne pas à devenir adulte, allant jusqu’à douter de ce qui lui arrive et à croire ce qu’elle invente. Si rien n’est vrai, tout est faux…
Ce roman de formation féroce et insolite propose la meilleure thérapie pour soigner les blessures de l’enfance: l’humour.
Une étincelle de vie
<p>Quand une prise d’otages a lieu dans la dernière clinique du Mississipi à pratiquer l’avortement, c’est à Hugh McElroy, un négociateur de crise expérimenté, que l’on fait appel. Avec plusieurs blessés nécessitant des soins et un forcené dont les revendications restent floues, la situation s’avère délicate à gérer. Elle le devient encore davantage quand Hugh apprend que sa fille adolescente se trouve à l’intérieur du bâtiment.<br />Après <em>Mille petits riens</em>, Jodi Picoult poursuit son exploration des tabous de l’Amérique dans un roman palpitant et subtil.</p>
Violette Leduc - La chasse à l'amour
Sexualité, homosexualité, avortement... : l'écrivaine Violette Leduc abordait sans détour et avec style les sujets tabous des années 1950 et 1960. Ce documentaire d’une grande sensibilité relate l'amitié littéraire entre l'auteure de "La chasse à l’amour" et Simone de Beauvoir, sa protectrice.
Auteure confidentielle depuis la fin des années 1940, Violette Leduc crée un choc littéraire en 1964 avec "La bâtarde". Dans ce roman vendu à plus de cent mille exemplaires, celle qui se veut "une limace" décrit les souffrances endurées par sa mère, séduite et abandonnée par un grand bourgeois, et revient sur la condition de fille mère condamnée à la honte et à la pauvreté. À cette reconnaissance tardive fait écho la préface dithyrambique de Simone de Beauvoir, son amie et mentor : "Une femme descend au plus secret de soi et elle se raconte avec une sincérité intrépide, comme s'il n'y avait personne pour l'écouter." Soutenue financièrement par la philosophe, Violette Leduc apporte une liberté nouvelle à "l'écriture de soi". Dépassant l'audace érotique de Colette, aussi exigeante que Jean Genet, son frère en littérature.
Au plus près des sensations
Tourné sur les lieux d'écriture de Violette Leduc, entre Paris et Faucon, son village du Vaucluse, ce portrait sensuel fait résonner l'aventure littéraire de l'auteure de "La chasse à l'amour" - son dernier livre, qui sera publié après sa mort - avec une réflexion autour des liens intimes entre l'exploration du langage et la quête d'identité. Au fil de ses écrits, Violette Leduc révèle la psyché féminine avec une liberté de ton sans pareil. Sa manière de dire l'érotisme au plus près de ses sensations est précisément ce qui inspire aujourd'hui des femmes écrivaines. La beauté crue et poétique de ses textes exalte l'amour sous toutes ses formes, tout en débusquant l'irrépressible besoin de domination des êtres. Homosexualité ou avortement, elle aborde chacun de ces sujets tabous des années 1950 sans aucune hypocrisie. Cinquante ans après le succès public de La bâtarde, le film revient sur une oeuvre et une amitié hors du commun.
WOMBS CRADLE - Tome 1
Se déroulant dans un futur lointain sur la planète Hekiousei, qui a été colonisée par les humains, l'histoire suit les batailles d'un groupe de guerrières enceintes qui acquièrent la capacité de sauter dans l'espace en se faisant implanter un organisme extraterrestre dans leur ventre.
Avant l'histoire principale "WOMBS", les guerrières enceintes, Almere et ses amies, qui n'avaient pas encore contrôlé leur capacité de saut, se sont échappées de l'armée et sont allées dans le pays ennemi.
Elles s'échappent de l'armée et rendent visite à Binard, un obstétricien qui se cache dans un pays ennemi, et exigent un avortement...
Annie Colère
Février 1974. Parce qu’elle se retrouve enceinte accidentellement, Annie, ouvrière et mère de deux enfants, rencontre le MLAC – Mouvement pour la Liberté de l’Avortement et de la Contraception qui pratique les avortements illégaux aux yeux de tous. Accueillie par ce mouvement unique, fondé sur l’aide concrète aux femmes et le partage des savoirs, elle va trouver dans la bataille pour l’adoption de la loi sur l'avortement un nouveau sens à sa vie.
Apaiser nos tempêtes
Les parcours d’Anna et de Cerise n’ont rien de commun.
Promise à une brillante carrière, Anna étudie la photographie à l’Université de Washington ; lycéenne, Cerise habite en Californie sous l’emprise totale de sa mère. Lorsque chacune des jeunes femmes tombe enceinte par accident, Anna avorte, et Cerise garde l’enfant.
Dix ans plus tard, leur choix aura déterminé le cours de leur vie. D’espoirs en déceptions, de joies en drames, Anna et Cerise, bientôt réunies par le hasard, apprennent à être mères, et à être femmes.
Dans ce roman d’une portée universelle et d’une rare force émotionnelle, Jean Hegland raconte le monde au féminin dans ce qu’il a de plus fondamental : le rapport à l’enfant. Au-delà du choix de donner ou non la vie, elle dit combien le fait d’élever nous construit et transforme notre existence.
Née en 1956 dans l’État de Washington, Jean Hegland est l’autrice de trois romans dont Dans la forêt (Gallmeister, 2017), traduit dans soixante-dix langues. Apaiser nos tempêtes est son second roman paru en français, après une première publication en 2004 sous le titre original Windfalls.
Aujourd’hui, Jean Hegland habite en Californie du Nord où elle se consacre à l’écriture, à l’apiculture et à l’enseignement de creative writing. En 2019, elle a été accueillie par la Fondation Jan Michalski en Suisse pour l’écriture de son prochain roman.
Avorter, un droit en danger ? / Collection ALT
<p>Les femmes ont toujours eu recours à l’avortement, qu’il soit autorisé ou non, souvent au péril de leur vie. Si de nombreux pays ont rendu légale l’Interruption volontaire de grossesse (IVG) au cours des dernières décennies, ce droit difficilement acquis, pour et par les femmes, est aujourd’hui en pleine régression. Pourquoi l’avortement est-il encore autant sujet à débats ?</p>
<p><b>Ghada Hatem</b> retrace dans ce texte engagé les jalons de l’histoire complexe de l’avortement. Avorter : est-ce bien ou mal ? Loin de du jugement d’ordre moral, elle livre un manifeste en faveur du droit des femmes à disposer de leur corps !</p>
Balloon
Au cœur des étendues tibétaines, Drolkar et son mari élèvent des brebis, tout en veillant sur leurs trois fils. En réaction à la politique de l’enfant unique imposée par Pékin, elle s’initie en secret à la contraception, pratique taboue dans cette communauté traditionnelle. La maigre réserve de préservatifs qu’elle se procure au compte-gouttes devient alors son bien le plus précieux. Le jour où elle surprend ses enfants en train de jouer dehors avec les « ballons » volés sous son oreiller, Drolkar sait aussitôt qu’elle va devoir tout affronter : les reproches des aînés, le poids de la tradition, le regard des hommes. Et une naissance à venir…
Dix-sept ans
<p style="text-align: justify">« On m’a élevée ainsi : les garçons et les filles sont àégalité. Je suis aussi libre que mon frère, ma mère est aussi libre que mon père. C’est faux<b>.</b> Je suis une fille, pas un garçon. J’ai 17 ans, mon corps me trahit, je vais avorter.<br /> J’y pense toujours, je n’en parlerai jamais à personne. Parfois, je ne suis pas loin de dire le mot, de le partager avec une amie proche. Et puis non, je renonce. Pourquoi ce silence ? »</p><p style="text-align: right">C. S.</p>
Histoire d'un secret
Un documentaire bouleversant sur le poids du secret qui entoure la disparition de la mère de la cinéaste-narratrice Mariana Otero, survenue lorsqu'elle avait quatre ans. Au long du film, la réalisatrice travaille à organiser une exposition des toiles de sa mère -principalement des paysages et des nus - et tente de comprendre les circonstances réelles du décès...
Il fallait que je vous le dise
Si elle donne le choix, l’IVG ne reste pas moins un évènement traumatique dans une vie de femme. Et d’autant plus douloureux qu’on le garde pour soi, qu’on ne sait pas dire l’ambivalence des sentiments et des représentations qui l’accompagnent. L’angoisse, la culpabilité, la solitude, la souffrance physique, l’impossibilité surtout de pouvoir partager son expérience. Avec ce livre, Aude Mermilliod rompt le silence, mêlant son témoignage de patiente à celui du médecin Martin Winckler. Leur deux parcours se rejoignent et se répondent dans un livre fort, nécessaire et apaisé.
Interruption
<div style="text-align: justify;">« J’ai avorté deux fois et je suis la preuve qu’un avortement peut provoquer l’indifférence ou une déflagration. Je suis la preuve qu’il peut occuper vingt ans ou les seules semaines nécessaires à son accomplissement. Qu’il peut être l’unique issue envisageable ou simplement permettre d’attendre un meilleur moment.<br />Alors, j’ai été lasse des discours péremptoires sur les raisons pour lesquelles les femmes devraient y avoir recours et sur ce qu’elles devraient, ou non, ressentir à son occasion. J’ai eu envie d’écouter certaines d’entre elles raconter ce qu’elles avaient vécu, en refusant que d’autres parlent pour elles.<br />Ma préoccupation n’était pas le droit à l’avortement mais le droit à la parole de celles qui l’ont expérimenté.<br />Le droit à l’avortement est inscrit dans la loi depuis 45 ans mais son exercice doit toujours être discret, si ce n’est secret. La loi nous autorise à avorter, la société nous empêche d’en parler. Nous sommes nombreuses à nous plier à cette loi du silence, parce que la gêne et la culpabilité sont toujours là.<br />Je suis cependant convaincue que ce droit sera toujours fragile si nous n’assumons pas pleinement d’y avoir recours comme bon nous semble et si nous pensons le protéger en faisant profil bas, laissant alors au passage certains professionnels de la santé nous malmener.<br />Voici donc ce livre, mélange de témoignages et d’une quête personnelle qui m’a transformée. <br />Ce sont quelques histoires d’interruption.<br />Douloureuses ou anodines. Singulières.<br />Une interruption aussi je l’espère, quand bien même furtive, du silence, de la honte et de la colère. »</div><div style="text-align: right;">S. V.</div>
L'autre pilule, un combat pour les femmes
Révolutionnaire, la pilule RU-486 a permis d'avorter sans chirurgie, mais déchaîne des passions virulentes depuis près de trente ans. Avec son inventeur, le professeur Baulieu, retour sur un combat jamais achevé.
En 1982, le médecin chercheur Étienne-Émile Baulieu, professeur à la faculté et conseiller du laboratoire français Roussel-Uclaf, démontre l'effet d'une pilule révolutionnaire, baptisée RU-486 (initiales de la maison mère), qu'il a conçue et qui permet d'interrompre une grossesse en deçà de sept semaines sans recourir à la chirurgie. Sept ans après la légalisation de l'avortement par Simone Veil, début 1975, sa découverte cristallise la fureur de ceux qui restent opposés à l'IVG, en France comme à l'étranger, et donne lieu à une incroyable bataille, qui fait toujours rage aujourd'hui. Perçu comme un immense progrès par ceux qui considèrent que l'avortement doit relever du libre choix des femmes, le RU-486 est accusé par le camp adverse d'ouvrir la voie à une augmentation exponentielle des IVG, en simplifiant l'acte, donc en le banalisant.
Au cœur de la bataille
Les attaques sont si virulentes que le laboratoire Roussel-Uclaf, filiale du premier groupe pharmaceutique allemand, Hoechst, dont le dirigeant est lui-même opposé à l'avortement, renonce à commercialiser le RU-486, alors qu'il représente une promesse de substantiels profits. C'est grâce à la mise en demeure de Claude Évin, alors ministre de la Santé, que "la pilule abortive" est mise sur le marché en France en 1988, puis en Angleterre et en Suède. Le laboratoire refuse en revanche de vendre le brevet à la Chine - qui le pirate illico et en est aujourd'hui le premier producteur !
Vingt-sept ans après sa mise sur le marché en France, si un peu plus de 80 % des avortements se font par prise médicamenteuse, leur nombre demeure stable, autour de 210 000 par an en moyenne. Le RU-486 reste pourtant au cœur du combat contre l'avortement qui, loin d'avoir désarmé, remporte en Italie ou au Texas d'inquiétantes victoires, alors qu'une femme meurt maintenant encore toutes les huit minutes dans le monde des suites d'un avortement clandestin.
Par le biais d'archives et d'entretiens multiples et approfondis, ce documentaire tourné de part et d'autre de l'Atlantique replace cette découverte scientifique majeure dans son contexte et retrace la bataille jamais achevée pour le droit à l'avortement. Face au professeur Baulieu, au généticien Axel Kahn, aux gynécologues Joëlle Kauffmann et Élisabeth Aubeny et à la fondatrice de l'association néerlandaise Women On Waves (qui permet aux ressortissantes de pays où l'IVG n'est pas légal d'accéder au RU-486 en naviguant hors des eaux territoriales), s'expriment aussi des adversaires résolus de l'avortement - et donc du RU-486 -, dont certains militent activement pour dissuader, voire empêcher, les femmes d'y accéder.
L'Évènement
France, 1963. Anne, étudiante prometteuse, tombe enceinte. Elle décide d’avorter, prête à tout pour disposer de son corps et de son avenir. Elle s’engage seule dans une course contre la montre, bravant la loi. Les examens approchent, son ventre s’arrondit.
Le film a reçu le César du Meilleur jeune espoir féminin pour Anamaria Vartolomei et le Lion d'Or à la Mostra de Venise en 2021.
L'événement
"Depuis des années, je tourne autour de cet événement de ma vie. Lire dans un roman le récit d'un avortement me plonge dans un saisissement sans images ni pensées, comme si les mots se changeaient instantanément en sensation violente. De la même façon entendre par hasard La javanaise, J'ai la mémoire qui flanche, n'importe quelle chanson qui m'a accompagnée durant cette période, me bouleverse."
Annie Ernaux
L'événement
"Depuis des années, je tourne autour de cet événement de ma vie. Lire dans un roman le récit d'un avortement me plonge dans un saisissement sans images ni pensées, comme si les mots se changeaient instantanément en sensation violente. De la même façon entendre par hasard La javanaise, J'ai la mémoire qui flanche, n'importe quelle chanson qui m'a accompagnée durant cette période, me bouleverse."
Annie Ernaux
La berceuse des sorcières
Deux femmes. Une histoire de sorcellerie. Et un pouvoir féminin profondément enraciné qui résonne à travers les siècles.
Deuxième moitié du XIXe siècle. Plus attirée par les bois et les falaises sauvages entourant la propriété familiale que par la société bien-pensante, ...
Le Réseau Jane
<p>« Si vous ou une de vos amies tombe enceinte alors qu’elle ne le souhaite pas, vous devez appeler un médecin et demander Jane. » <br>Jeune étudiante à l’université de Toronto, Nancy Mitchell se raccroche désespérément à ces mots lorsqu’elle découvre sa grossesse en 1980.<br><br>Le jour du rendez-vous avec le docteur Evelyn Taylor qui pratique des avortements clandestins, Nancy suit à la lettre les consignes : ne pas donner de nom de famille, venir seule, frapper sept fois à la porte... Elle sait que se rendre au cabinet de Seaton Street pourrait l’envoyer en prison. <br>Pourtant, quelques années plus tard, elle rejoint le réseau Jane, en dépit du danger, pour venir en aide aux jeunes femmes dont elle partage le déchirement. Nancy trouve rapidement sa place dans cette famille de coeur et comprend que chacune a ses propres raisons et secrets pour prendre au quotidien ces risques insensés.<br><br>Pour Evelyn Taylor, l’histoire a commencé près de vingt ans auparavant, dans un établissement religieux où les « filles perdues » étaient envoyées donner naissance...<br><br>Inspiré de faits réels, un éclairage bouleversant sur un militantisme historique, porté par les destinées de femmes en quête de liberté.<br><br><strong>« UN MAGNIFIQUE PREMIER ROMAN QUI ARRIVE À POINT NOMMÉ. »</strong> - <em><strong>The Globe and Mail</strong></em><br><br>Après une carrière dans la communication politique, <strong>Heather Marshall</strong> s’est tournée vers sa véritable passion : raconter des histoires. Son premier roman, <em>Le Réseau Jane</em>, s’est hissé dès sa parution en tête des ventes au Canada et est en cours de traduction dans le monde entier.</p>
Le Ventre des femmes
Dans les années 1960-1970, l'état français encourage l'avortement et la contraception dans les départements d'outre-mer alors même qu'il les interdit et les criminalise en France métropolitaine.<br />Comment expliquer de telles disparités ?<br />Partant du cas emblématique de La Réunion où, en juin 1970, des milliers d'avortements et de stérilisations sans consentement pratiqués par des médecins blancs sont rendus publics, Françoise Vergès retrace la politique de gestion du ventre des femmes, stigmatisées en raison de la couleur de leur peau.<br />Dès 1945, invoquant la « surpopulation » de ses anciennes colonies, l'état français prône le contrôle des naissances et l'organisation de l'émigration ; une politique qui le conduit à reconfigurer à plusieurs reprises l'espace de la République, provoquant un repli progressif sur l'Hexagone au détriment des outre-mer, où les abus se multiplient.<br />Françoise Vergès s'interroge sur les causes et les conséquences de ces reconfigurations et sur la marginalisation de la question raciale et coloniale par les mouvements féministes actifs en métropole, en particulier le MLF. En s'appuyant sur les notions de genre, de race, de classe dans une ère postcoloniale, l'auteure entend faire la lumière sur l'histoire mutilée de ces femmes, héritée d'un système esclavagiste, colonialiste et capitaliste encore largement ignoré aujourd'hui.
Le cœur battant de nos mères
« Tous les grands secrets ont un goût particulier. »
Nadia a 17 ans et la vie devant elle. Mais quand elle perd sa mère et avorte en cachette, tout change. Elle choisit alors de quitter la communauté noire et religieuse qui l’a vue grandir. Boursière dans une grande université, Nadia fréquente l’élite. Elle a laissé derrière elle Luke, son ancien amant aux rêves brisés, et Aubrey, sa meilleure amie. Durant une décennie marquée des affres de la vie, les trajectoires des trois jeunes gens vont se croiser puis diverger, tendues à l’extrême par le poids du secret.
Dans la lignée d’Elena Ferrante et de Chimamanda Ngozi Adichie, Brit Bennett donne voix à des héros en quête d’accomplissement et nous offre un roman lumineux, inoubliable.
Le mot en A
<p>"À travers un récit historique, juridique et social de l'interruption volontaire de grossesse, LE MOT EN A aborde de nombreuses problématiques : qui sont les femmes qui avortent ? Comment l'avortement est devenu un commerce et qui profite de son illégalité ? L'inégalité des conditions auxquelles les femmes qui avortent sont soumises... Autant de questions qui entourent un droit durement obtenu mais que l'actualité récente nous a rappelé de ne pas prendre pour acquis. "</p>
Les Heures rouges
<p>" Drôle, mordant, poétique, politique, alarmant, inspirant, <i>Les Heures rouges</i> révolutionne la fiction de notre époque. " Maggie Nelson ( <i>Une partie rouge</i>, <i>Les Argonautes</i>)
<br>États-Unis, demain. Avortement interdit, adoption et PMA pour les femmes seules sur le point de l'être aussi. Non loin de Salem, Oregon, dans un petit village de pêcheurs, cinq femmes voient leur destin se lier à l'aube de cette nouvelle ère. Ro, professeure célibataire de quarante-deux ans, tente de concevoir un enfant et d'écrire la biographie d'Eivør, exploratrice islandaise du xixe. Des enfants, Susan en a, mais elle est lasse de sa vie de mère au foyer – de son renoncement à une carrière d'avocate, des jours qui passent et se ressemblent. Mattie, la meilleure élève de Ro, n'a pas peur de l'avenir : elle sera scientifique. Par curiosité, elle se laisse déshabiller à l'arrière d'une voiture... Et Gin. Gin la guérisseuse, Gin au passé meurtri, Gin la marginale à laquelle les hommes font un procès en sorcellerie parce qu'elle a voulu aider les femmes.</p>
Les armoires vides
"Ça suffit d'être une vicieuse, une cachottière, une fille poisseuse et lourde vis-à-vis des copines de classe, légères, libres, pures de leur existence... Fallait encore que je me mette à mépriser mes parents. Tous les péchés, tous les vices. Personne ne pense mal de son père ou de sa mère. Il n'y a que moi." Annie Ernaux
Un roman âpre, pulpeux, celui d'une déchirure sociale, par l'autrice de La place.
Rebecca Marder interprète avec sensibilité ce premier roman d'Annie Ernaux où sont déjà présents tous les thèmes qu'elle développera par la suite.
Les armoires vides
"Ça suffit d'être une vicieuse, une cachottière, une fille poisseuse et lourde vis-à-vis des copines de classe, légères, libres, pures de leur existence... Fallait encore que je me mette à mépriser mes parents. Tous les péchés, tous les vices. Personne ne pense mal de son père ou de sa mère. Il n'y a que moi."
Un roman âpre, pulpeux, celui d'une déchirure sociale, par l'auteur de La place.
Les courageux combats de Simone Veil, une vie d'engagements
Un livre sur Simone Veil pour les enfants à partir de 10 ans, dans la nouvelle collection des romans doc Engagés. Entrée au Panthéon il y a 5 ans, Simone Veil figure chaque année dans le classement des personnalités préférées des Français. Rescapée d'Auschwitz, elle a notamment oeuvré pour le droit des femmes, en faisant voter une loi qui porte son nom autorisant l'avortement. Engagée dès les premiers temps de l'Union européenne, elle a travaillé ardemment pour la paix en Europe. <br />Présidente du Parlement européen, ministre, engagée : ce roman passionnant fait découvrir les combats de Simone Veil aux enfants, et des pages doc leur expliquent le contexte et les enjeux de l'époque.
Les hommes aussi s'en souviennent
<p>Le 26 novembre 1974, Simone Veil, ministre de la Santé au gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing, présente son projet de loi sur l’interruption volontaire de grossesse devant l’Assemblée nationale. Modifier profondément la loi répressive de 1920 est urgent : chaque année, entre 300 000 et 500 000 femmes ont alors recours à l’avortement clandestin ou se rendent à l’étranger pour se faire avorter, tandis que des médecins de plus en plus nombreux font part publiquement de leur pratique des IVG en toute illégalité.<br />Ce discours et les débats qui l’ont suivi révèlent à la France entière une femme courageuse et déterminée, défendant à la fois la dignité de la femme et l’intérêt de la Nation, face à des parlementaires déchaînés.<br />Personne n’a oublié ce discours. Beaucoup considèrent cette loi comme le fait le plus marquant du septennat Giscard.</p><p>Trente ans plus tard, Simone Veil a enfin accepté de voir publier son discours de novembre 1974. Il est suivi d’un long entretien avec Annick Cojean, journaliste au Monde. Simone Veil revient ainsi sur ces débats. On comprend pourquoi la publication de ce texte est aujourd’hui plus que nécessaire. Aujourd’hui où certains tentent de remettre en cause cette loi au nom de conceptions religieuses contraires aux fondements de l’État républicain.</p>
Lingui, les liens sacrés
Amina se démène pour donner tout ce dont elle a besoin à sa fille de 15 ans, Maria. Dans leur quartier de N'Djaména, une nouvelle rumeur inquiète la mère : Maria serait enceinte. Après l'avoir interrogée, Amina découvre la triste réalité quand cette dernière lui confirme sa grossesse. Peu importe qui est le père, comment, pourquoi, la priorité reste de trouver une solution pour Maria, qui ne souhaite pas une seule seconde garder cet enfant. Au Tchad, où l'avortement est sévèrement condamné aussi bien religieusement que légalement, la jeune fille tente de trouver une échappatoire, consciente que l'espoir se révèle des plus minces...
Nous l'avons fait
De septembre 1973 à juin 1980, Annie Chemla nous livre le journal d’une militante du Mlac (Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception), qui, même après la loi Veil dépénalisant l’avortement en janvier 1975, continue la lutte.
Majoritairement autodidactes, épaulées par des médecins, ces femmes révolutionnent la pratique de l’avortement en diffusant en France la méthode par aspiration (dite Karman) et apportent une solution à de nombreuses femmes en détresse. D’abord face à une législation qui interdit l’avortement, puis pour répondre aux carences de la loi Veil, elles s’organisent, s’entraident et reprennent le pouvoir sur leur corps et leur destin. Cette démarche, qui veut changer les choses concrètement, choisit l’illégalité mais refuse la clandestinité.
C’est le récit d’une anonyme parmi tant d’autres qui firent partie d’un groupe local du Mlac. Plus que jamais d’actualité, il nous raconte l’esprit d’une époque où, comme aujourd’hui, les jeunes féministes bouillonnent d’idées, de désirs et de débats et où l’on veut « faire soi-même, faire ensemble, mais toujours : faire ». C’est le récit, intime et politique, d’une libération dans le plaisir d’être ensemble, d’une joie militante.
O Corno, une histoire de femmes
1971, Espagne franquiste. Dans la campagne galicienne, María assiste les femmes qui accouchent et plus occasionnellement celles qui ne veulent pas avoir d’enfant. Après avoir tenté d’aider une jeune femme, elle est contrainte de fuir le pays en laissant tout derrière elle. Au cours de son périlleux voyage au Portugal, María rencontre la solidarité féminine et se rend compte qu'elle n'est pas seule et qu'elle pourrait enfin retrouver sa liberté…
Plaidoirie pour l'avortement
"L’acte de donner la vie, comme l’acte de ne pas la donner, c’est un acte volontaire, c’est un acte de responsabilité.
Ce que je voudrais que le Tribunal comprenne et, après lui, les hommes qui nous gouvernent, c’est que nous sommes des êtres libres et responsables, tout comme les hommes. Et puisque nous devons donner physiologiquement la vie, il faut que nous le décidions en êtres libres et responsables, et sans le contrôle de personne."
Un texte essentiel, une plaidoirie historique pour le droit à l’avortement en France.
Simone Veil : "Non aux avortements clandestins"
Le combat de Simone Veil pour mettre fin aux avortements clandestins, jusqu'à la légalisation de l'IVG en 1975.
Simone Veil, mon héroïne
"Depuis mon adolescence, un portrait de Simone Veil est accroché au-dessus de mon bureau. Sur cette photographie, elle porte un chemisier blanc et ses longs cheveux noirs sont détachés. Son regard fixe l'objectif avec une détermination qui impressionne. Elle est belle comme une star de cinéma. C'était mon héroïne à moi."
Dans ce texte lapidaire, Leïla Slimani rend hommage au parcours de Simone Veil, à ses combats, à son engagement. Illustré par Pascal Lemaître, ce texte est fort, bouleversant. L'ensemble constitue un très bel objet à offrir et à s'offrir, pour ne pas oublier.
Leïla Slimani, née à Rabat en 1981, a publié deux romans aux éditions Gallimard, Dans le jardin de l'ogre et Chanson douce (prix Goncourt 2016). Elle a également publié, dans la collection Le 1 en livre aux éditions de l'Aube, l'ouvrage Le diable est dans les détails.
Ta grossesse
"Et tu te dis, en l’écoutant : donc j’ai le choix. Heureusement, j’ai le choix. Merci, mon choix. Mais au même moment, tu te fais la réflexion qu’une situation d’urgence eût sans doute facilité la décision, par exemple, de foncer dans le mur.
Car foncer dans le mur fut toujours une option.
Pour toi qui n’as jamais aimé ralentir, avoir le choix est terrifiant. Et la vision du choix va et vient dans ta tête, libératrice et terrifiante."
Une affaire de femmes
Pendant l’Occupation, Marie élève difficilement ses deux enfants, tandis que son mari Paul est prisonnier en Allemagne. Elle aide une voisine à mettre fin à une grossesse non désirée. Bientôt, c’est l’engrenage. Les raisons ne manquent pas en ces temps difficiles : maris prisonniers, passades amoureuses ou liaisons coupables avec l’occupant, petit à petit, les services de Marie se rétribueront et deviendront son gagne- pain. Le retour de Paul, aigri et affaibli, contraste avec l’aisance matérielle ainsi obtenue et Marie rêve bientôt d’une autre vie... Mais la France de Vichy n’aime pas que le bonheur individuel se déploie en marge de la morale officielle...
Une farouche liberté
Gisèle Halimi : Soixante-dix ans de combats, d’engagement au service de la justice et de la cause des femmes. Et la volonté, aujourd’hui, de transmettre ce qui a construit cet activisme indéfectible, afin de dire aux nouvelles générations que l’injustice demeure, qu’elle est plus que jamais intolérable. Gisèle Halimi revient avec son amie, Annick Cojean, qui partage ses convictions féministes, sur certains épisodes marquants de son parcours rebelle pour retracer ce qui a fait un destin. Sans se poser en modèle, l’avocate qui a toujours défendu son autonomie, enjoint aux femmes de ne pas baisser la garde, de rester solidaires et vigilantes, et les invite à prendre le relai dans le combat essentiel pour l’égalitéà l’heure où, malgré les mouvements de fond qui bouleversent la société, la cause des femmes reste infiniment fragile.<br />Depuis l’enfance, la vie de Gisèle Halimi est une fascinante illustration de sa révolte de « fille ». Farouchement déterminée à exister en tant que femme dans l’Afrique du Nord des années 30, elle vit son métier comme un sacerdoce et prend tous les risques pour défendre les militants des indépendances tunisienne et algérienne et dénoncer la torture. Avocate plaidant envers et contre tout pour soutenir les femmes les plus vulnérables ou blessées, elle s’engage en faveur de l’avortement et de la répression du viol, dans son métier aussi bien que dans son association « Choisir la cause des femmes ». Femme politique insubordonnée mais aussi fille, mère, grand-mère, amoureuse… Gisèle Halimi vibre d’une énergie passionnée, d’une volonté d’exercer pleinement la liberté qui résonne à chaque étape de son existence.<br />« Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque » : ces mots de René Char, son poète préféré, pourraient définir Gisèle Halimi, cette « avocate irrespectueuse », et sa vie de combats acharnés pour la justice et l’égalité.
Une farouche liberté
Soixante-dix ans de combats, de passion et d’engagement au service de la justice et de la cause des femmes. Et toujours, la volonté de transmettre aux nouvelles générations le flambeau de la révolte.<br />Avec son amie Annick Cojean, Gisèle Halimi revient sur les épisodes marquants de son parcours rebelle. Son enfance en Tunisie dans une famille juive modeste ; son refus d’un destin assigné par son genre, son rêve ardent de devenir avocate ; sa défense indéfectible des militants des indépendances tunisienne et algérienne ; et bien sûr ses grands combats pour l’avortement, la répression du viol, la parité.<br /><br /><strong>La dernière grande héroïne féministe aura vécu une vie de pionnière, insoumise et passionnée. D’une farouche liberté.<br />Face aux questions posées par Annick Cojean en personne, Françoise Gillard se glisse à nouveau dans la peau de Gisèle Halimi, qu’elle a incarnée au théâtre.</strong><br /><br />L’enregistrement est suivi de la lecture intégrale du plaidoyer du Procès de Bobigny, prononcé en 1972 par Gisèle Halimi pour défendre les droits d’une jeune femme ayant avorté à la suite d’un viol.<br/>Durée : 03H21<br/>©Éditions Grasset & Fasquelle, 2020 © Me Gisèle Halimi, avec l'autorisation de ses ayants-droits © et (P) Audiolib, 2020
Une sur trois
<p><b>Leurs corps, leurs choix : le plaidoyer pour l'avortement d'un médecin engagé.</b><br><br><br>
Une femme sur trois aura recours à l'avortement au cours de sa vie. Pourtant, le sujet demeure tabou et l'acte moralement contesté. Les idées reçues, les entraves et les mauvaises pratiques sont monnaie courante.<br>Jeune médecin, Philippe Faucher pratiquait des IVG comme on s'acquitte d'une corvée. Mais au gré de ses rencontres et de ses lectures, il se passionne pour la contraception et l'avortement, des aspects délaissés de sa spécialité. Conscient d'avoir parfois reproduit des comportements maltraitants, il change radicalement sa façon de prendre en charge ses patientes.<br>Presque cinquante ans après la loi Veil, l'auteur pose un regard critique sur l'organisation de notre système de santé. Il dénonce la façon dont une partie des soignants oublie la bienveillance la plus élémentaire lorsqu'il est question du corps des femmes et de leur liberté d'en disposer.<br><br></p>
Une vie
C’est un événement. Simone Veil accepte enfin de se raconter à la première personne. <br />De son enfance niçoise dans une famille juive complètement assimilée, et de sa déportation à Auschwitz avec sa mère et l’une de ses sœurs en mars 1944, jusqu’à ses fonctions les plus récentes, elle a su s’imposer comme une figure singulière et particulièrement forte dans le paysage politique français. Femme libre s’il en est, elle a exercé le pouvoir sans jamais le désirer pour lui-même mais pour améliorer, autant qu’elle l’a pu, les conditions de vie de ses concitoyens : à l’administration pénitentiaire, puis au ministère de la Santé dans le gouvernement Chirac sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing – c’est là qu’elle fait voter, contre son camp, la loi sur l’IVG ; à la présidence du Parlement européen, où elle se montre capable de tenir tête au Premier Ministre français, Raymond Barre ; comme ministre des Affaires Sociales, de la Santé et de la Ville dans le gouvernement dirigé par Balladur et présidé par François Mitterrand ; au Conseil constitutionnel ainsi qu’à la Fondation pour la mémoire de la Shoah. <br />Fidèle à ce qu’elle estime être la fonction des rescapés des camps de la mort, elle a témoigné, chaque fois qu’elle l’a pu, en France comme partout, de son expérience d’Auschwitz. <br />Mais cette femme de mémoire n’est jamais nostalgique, jamais passéiste, elle n’a souci que du monde de demain, celui qu’elle lèguera à ses petits-enfants et à ses arrière-petits enfants dont la place est grande dans sa vie. <br />Elle a beaucoup voyagé, rencontré la plupart des « grands » de ce monde, vécu de près les événements majeurs du XXe siècle. Elle en parle sans forcer sa voix, mais on l’entend.