Vivre avec la maladie
Octobre rose nous sensibilise au cancer du sein, et nous questionne plus largement sur la maladie : comment continuer à vivre quand on est malade ? Comment soutenir ceux qui le sont ? Et comment accompagner leurs aidants, professionnels ou familiaux ? Le cinéma participe à sensibiliser et à représenter ces vies heurtées. « 120 battements par minute », « The Father », ou « Satoshi » explorent la complexité des expériences face à la maladie, entre combativité, vulnérabilité et résilience. Retrouvez aussi une sélection de documentaires éclairants, comme « Pour quelques barres de chocolat », « Rosy » ou encore « Prendre soin ».
120 battements par minute
Début des années 90. Alors que le sida tue depuis près de dix ans, les militants d'Act Up-Paris multiplient les actions coups de poing pour lutter contre l'indifférence générale. Nouveau venu dans le groupe, Nathan va être bouleversé par la radicalité de Sean.
De son vivant
Un homme condamné trop jeune par la maladie. La souffrance d’une mère face à l’inacceptable. Le dévouement d’un médecin et d’une infirmière pour les accompagner sur l’impossible chemin. Une année, quatre saisons, pour « danser » avec la maladie, l’apprivoiser, et comprendre ce que ça signifie : mourir de son vivant. César du meilleur acteur pour Benoît Magimel en 2022.
La Guerre est déclarée
La folle course d’un jeune couple contre le cancer de son enfant. Valérie Donzelli met en scène une expérience vécue pour une furieuse ode à la vie et à l’amour, unanimement saluée.
Mettre en scène un drame aussi intime, l’écrire et l’interpréter avec Jérémie Elkaïm, son ex-compagnon et le père de son enfant… L’ampleur, risquée, de la tâche n’a pas effrayé Valérie Donzelli qui s’y est jetée, semble-t-il, avec la même furieuse énergie que celle qui a, de bout en bout, infusé le combat titanesque des deux parents pour vaincre la maladie de leur fils. Emmenée par une inébranlable et bouleversante foi en la vie - et une bande-son décapante, du punk rock au lyrique -, la "guerre" stratégique prend l’allure d’une folle course d’obstacles à deux, franchis avec relais amicaux et familiaux solidaires. L’amour en étendard, plus fort que le malheur, l’humour et la légèreté en bandoulière pour dynamiter la noirceur. À son Roméo, un temps éreinté par l’épreuve, qui s’insurge contre le sort, Juliette répond : "Ça nous arrive à nous parce qu’on est capables de surmonter ça." Déluge d’émotions sans pathos, un film manifeste en état de grâce.
La femme du fossoyeur
Guled et Nasra sont un couple amoureux, vivant dans les quartiers pauvres de Djibouti avec leur fils Mahad. Cependant, l’équilibre de leur famille est menacé : Nasra souffre d’une grave maladie rénale et doit se faire opérer d’urgence. L’opération coûte cher et Guled trime déjà comme fossoyeur pour joindre les deux bouts : comment réunir l’argent pour sauver Nasra et garder une famille unie ?
Les mères veilleuses
La maternité bouleverse nos certitudes et nous révèle. C’est d’autant plus vrai lorsque la maladie vient frapper à notre porte. Dans un voyage poétique, nous suivons le cheminement pendant 6 années de deux jeunes femmes confrontées à la maladie de leurs enfants, Avela et Rébecca.
Normale
Jonas est secrètement amoureux d'une fille de son collège. Son grand-frère le persuade de l'aider à cambrioler la maison de l'adolescente, ce qui lui permettra peut-être d'en apprendre plus sur elle… Film de fin d'étude du réalisateur, qui avait déjà réalisé "Nelson" avec Juliette Klinke en 2015, ce court-métrage aborde avec douceur les affres de l'adolescence et des premières amours.
Plaire, aimer et courir vite
1990. Arthur a vingt ans et il est étudiant à Rennes. Sa vie bascule le jour où il rencontre Jacques, un écrivain qui habite à Paris avec son jeune fils. Le temps d’un été, Arthur et Jacques vont se plaire et s’aimer. Mais cet amour, Jacques sait qu’il faut le vivre vite. Présenté en sélection officielle au festival de Cannes 2018.
Poisson rouge
Guillaume souffre d'une maladie à cause de laquelle il souffre de perte de mémoires récurrentes. Malheureusement, cela ne va faire qu'empirer, ce qui l'amène à entrer dans un centre spécialisé. Avant son départ, ses amis lui organisent un week-end de fête pour lui laisser des bons souvenirs. Leur objectif est de passer un maximum de bons moments à ses côtés en espérant qu'il garde ce week-end en lui. Ils savent que malgré sa maladie, il n'a pas oublié certains des problèmes qu'il a pu avoir dans le passé avec certaines personnes. Ce week-end lui permettra peut-être de régler ses problèmes avant de définitivement les oublier...
Pour quelques barres de chocolat
Le temps d'une colonie de vacances, Vanessa Gauthier part avec des enfants atteints d'une drôle de maladie invisible, le diabète. Quinze jours pour saisir le quotidien et les mots de ces enfants, pour cerner la dualité entre «être» et «être diabétique». Elle-même avait 7 ans quand la maladie s'est invitée dans sa vie, à l'âge où tout est à apprendre et à comprendre. Ce documentaire raconte ce voyage initiatique, évoque une perte de l’innocence et l’histoire d'un apprentissage collectif...
Prendre soin
"Prendre soin" est un documentaire d’immersion dans le quotidien de quatre soignants au cœur des unités Alzheimer de maisons de retraite. Aux côtés de Claire, Luca, Antoinette et Lika on découvre ce qui rend le soin possible, les gestes d’un métier méconnu, fait de patience, d’habileté, d’intelligence, de tendresse et souvent d’amour. Malgré la raison qui s’échappe et la mort qui approche, malgré le temps qui manque pour faire son travail, on est traversé par la beauté des échanges avec les résidents, la force des regards partagés et l’authenticité des liens qui se tissent. Loin des représentations habituelles, "Prendre soin" nous offre un regard poétique sur la relation qui se noue, jour après jour, entre soignants et résidents.
Quelques heures de printemps
A 48 ans, Alain Evrard est obligé de retourner habiter chez sa mère. Cohabitation forcée qui fait ressurgir toute la violence de leur relation passée. Il découvre alors que sa mère est condamnée par la maladie. Dans ces derniers mois de vie, seront-ils enfin capables de faire un pas l'un vers l'autre ?
Rosy
"Je ne pouvais pas supporter d'écrire sclérose en plaques pour parler de ma maladie, le mot sclérose est tellement laid ! De sclérose est donc né Rose et puis Rosy". C'est l'histoire de la naissance de ce documentaire. Au moment où elle a 21 ans, Marine apprend qu'elle souffre d'une sclérose en plaques et risque une paralysie partielle ou totale. Contre les recommandations de ses médecins, elle refuse les traitements et décide de quitter la France pour traverser trois pays : La Nouvelle-Zélande, la Birmanie et la Mongolie. Pendant ce voyage, elle va notamment apprendre à cohabiter avec cette sclérose qu'elle a surnommée Rosy...
Satoshi
Région du Kansai, au Japon. Atteint d'un mal incurable, Satoshi a progressivement perdu la vue malgré les traitements, jusqu'à devenir complètement aveugle à l'âge de 9 ans. Après avoir surmonté les difficultés inhérentes à ce handicap pour vivre une adolescence presque normale, il découvre, alors qu'il vient juste de fêter sa majorité, qu'il perd à peu à peu l'audition. Rapidement devenu sourd, Satoshi s'inquiète de voir fondre ses chances de pouvoir continuer à échanger avec ses proches. Reiko, sa mère, refuse d'abandonner et parvient à l'aider à remonter la pente en mettant au point un nouveau système pour communiquer...
The Father
Anthony, 80 ans, refuse catégoriquement l'aide de sa fille Anne lorsqu'il commence à être atteint de démence. Alors qu'il s'efforce de comprendre sa situation changeante depuis son appartement londonien, il commence à douter des intentions de ses proches, de son esprit et, perd pied avec la réalité. Surviennent alors de nombreux bouleversements, entre le déménagement d'Anne pour Paris et l'arrivée de Laura, une jeune-aide soignante à domicile.