So British !
L'inimitable Maggie Smith, symbole de l'élégance et de l'humour grinçant britannique, nous a récemment quittés. "Le Club des miracles", son dernier film, reprend les codes du cinéma à l'anglaise : sarcasme et tendresse sur fond de village pittoresque et de temps gris. De nombreux réalisateurs ont marqué le cinéma britannique, comme Ken Loach avec "Moi, Daniel Blake", qui aborde le réalisme social cher au cinéma anglais, tandis que "Shaun of the Dead" propose un humour noir décalé typiquement britannique. Enfin, retrouvez "Good Morning England", le feel-good movie ultime, célébrant l'énergie des radios pirates des années 60. Cheers !
Blue Jean
1988, l’Angleterre de Margaret Thatcher. Jean, professeure d’éducation physique, est obligée de cacher son homosexualité, surtout depuis le vote d’une loi stigmatisant la communauté gay. C’est sans compter sur une nouvelle étudiante qui menace de révéler son secret. Nommé pour le Meilleur premier film britannique aux BAFTA, et présenté en section Hauteur au Festival des Arcs en 2023.
Fish Tank
A 15 ans, Mia, adolescente rebelle n'a qu'une passion, le hip hop. Un jour d'été, sa mère rentre à la maison avec un nouvel amant qui s'installe chez elles. Est-ce enfin une promesse de bonheur ou bien un leurre ? Après "Red Road", la confirmation d'une très grande cinéaste, Andrea Arnold, qui dirige ici trois comédiens impressionnants. Grand Prix du jury au Festival de Cannes 2009.
Good Morning England
Carl vient de se faire renvoyer du lycée, et sa mère a décidé qu'il irait réfléchir à son avenir auprès de son parrain, Quentin. Il se trouve que celui-ci est le patron de Radio Rock, une radio pirate qui émet depuis un bateau en mer du Nord peuplé d'un équipage éclectique de DJ's rock and roll. À leur tête se trouve le Comte, un Américain exubérant, véritable dieu des ondes en synergie totale avec la musique. A ses côtés, ses fidèles animateurs : Dave, ironique, intelligent et d'un humour acéré ; l'adorable Simon, qui cherche l'amour ; l'énigmatique Midnight Mark, séduisant et silencieux ; Wee Small Hours Bob, le DJ des petites heures du matin, accro à la musique folk et à la drogue, Thick Kevin, qui possède l'intelligence la plus microscopique du monde ; On-the-Hour John, le chroniqueur des actualités, et Angus "The Nut" Nutsford, qui est sans doute l'homme le plus agaçant d'Angleterre...
La vie en mer du Nord est riche en événements...
Jimmy's Hall
1932 - Après un exil de 10 ans aux États-Unis, Jimmy Gralton rentre au pays pour aider sa mère à s'occuper de la ferme familiale.
L'Irlande qu'il retrouve, une dizaine d'années après la guerre civile, s'est dotée d'un nouveau gouvernement. Tous les espoirs sont permis…
Suite aux sollicitations des jeunes du Comté de Leitrim, Jimmy, malgré sa réticence à provoquer ses vieux ennemis comme l'Eglise ou les propriétaires terriens, décide de rouvrir le "Hall", un foyer ouvert à tous où l'on se retrouve pour danser, étudier, ou discuter. À nouveau, le succès est immédiat. Mais l'influence grandissante de Jimmy et ses idées progressistes ne sont toujours pas du goût de tout le monde au village. Les tensions refont surface.
L'improbable voyage d'Harold Fry
« Je vais marcher, et tu vivras. » Tout juste retraité, Harold Fry mène une vie maussade aux côtés de sa femme Maureen. Lorsqu’il apprend que sa vieille amie Queenie est mourante, il sort de chez lui bouleversé pour lui poster une lettre... mais il décide de continuer à marcher pour se rendre à son chevet. Sa lettre en poche, il se lance alors dans un improbable périple de plus de 700km à travers l’Angleterre, avec l'intime conviction que son voyage maintiendra Queenie en vie. Au fil de rencontres inattendues et libératrices, Harold pourra-t-il se redonner une chance ?
D’après le livre éponyme "La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry arriva le mardi..." écrit par Rachel Joyce (XO Editions).
Le Vent se lève
Irlande, 1920. Un groupe de rebelles entre en résistance contre les troupes anglaises envoyées par bateaux entiers pour mater les velléités d'indépendance du peuple. Un puissant réquisitoire pour la liberté par l'auteur de "Raining Stones" et "Land and Freedom", couronné par la Palme d'or du Festival de Cannes 2006.
Le club des miracles
Les femmes de la petite ville de Ballyfermot, en Irlande, espèrent toutes être les heureuses élues qui pourront effectuer un pèlerinage dans la ville sacrée de Lourdes, en France. Au cours d'une soirée de tombola pour le moins mouvementée, Lily, Eileen, Dolly et Chrissie remportent le prix tant convoité. Au fil de ce voyage d'une vie, le quatuor découvre le véritable sens de l'amitié et du pardon, en plus de vivre tour à tour un « miracle » personnel.
Moi, Daniel Blake
Pour la première fois de sa vie, Daniel Blake, un menuisier anglais de 59 ans, est contraint de faire appel à l’aide sociale à la suite de problèmes cardiaques. Mais bien que son médecin lui ait interdit de travailler, il se voit signifier l'obligation d'une recherche d'emploi sous peine de sanction. Au cours de ses rendez-vous réguliers au « job center », Daniel va croiser la route de Katie, mère célibataire de deux enfants qui a été contrainte d'accepter un logement à 450km de sa ville natale pour ne pas être placée en foyer d’accueil. Pris tous deux dans les filets des aberrations administratives de la Grande-Bretagne d’aujourd’hui, Daniel et Katie vont tenter de s’entraider…
Nanny McPhee
Depuis la disparition de son épouse, le brave M. Brown a bien du mal avec ses sept enfants. Il faut dire que de l'aîné à la petite dernière, tous font de la maisonnée un véritable enfer... Entre son travail qui l'accapare et cette horrible Tante Adélaïde qui le menace de lui retirer son indispensable aide financière s'il ne se remarie pas dans les plus brefs délais, M. Brown en est réduit à espérer un miracle. Et il va voir débarquer Nanny McPhee... Aussi effrayante qu'énigmatique, cette curieuse femme est là pour remettre tout le monde au pas, mais les enfants ne sont pas décidés à se laisser faire !
Petits meurtres à l'anglaise
Victor Maynard , un assassin vieux et solitaire, vit pour satisfaire sa formidable mère Louisa. Sa routine professionnelle est interrompue quand il se trouve attiré par l'une de ses prochaines victimes, Rose. Il épargne sa vie et obtient inopinément un jeune apprenti dans le processus, Tony.
Pride
1984 en Grande-Bretagne : alors que Margaret Thatcher est au pouvoir, le Syndicat National des Mineurs vote la grève. Lors de la Gay Pride à Londres, un groupe d’activistes gay et lesbien décide de récolter de l’argent pour venir en aide aux familles des mineurs en grève. Mais l’Union Nationale des Mineurs semble embarrassée de recevoir leur aide. Le groupe d’activistes ne se décourage pas. Après avoir repéré un village minier au fin fond du pays de Galles, ils embarquent à bord d'un minibus pour aller remettre l'argent aux ouvriers en mains propres. Ainsi débute la rencontre entre deux communautés que tout oppose et qui s’unissent pour défendre la même cause.
Scandaleusement vôtre
Lorsque les habitants de Littlehampton, y compris le conservateur Edith, commencent à recevoir des lettres remplies de blasphèmes hilarants, Rose, une immigrante irlandaise turbulente, est accusée du crime.
Scrapper
Depuis le décès de Vicky, sa mère, Georgie se débrouille pour subvenir à ses besoins grâce à divers petits larcins, elle qui habite désormais seule dans un appartement situé dans une banlieue de Londres. Agée de seulement 12 ans, elle se démène pour ne pas éveiller les soupçons des services sociaux, laissant entendre aux plus curieux qu'elle vit avec un oncle. Seul Ali, un ami proche, connaît tous ses secrets et lui apporte son aide au quotidien. Un jour, Georgie voit son existence bouleversée quand un inconnu se présente à sa porte. Ce dernier, prénommé Jason, affirme être son père, un homme qu'elle n'a jamais rencontré...
Secrets et mensonges
A la mort de sa mère adoptive, Hortense, une jeune femme noire de vingt-sept ans, décide de partir à la recherche de sa véritable mère. Elle apprend avec stupéfaction que sa vraie mère, Cynthia, est blanche et qu'elle a une fille de vingt ans, Roxanne, avec laquelle elle vit. Quant à Cynthia, elle est paniquée quand elle apprend l'arrivée de cette enfant oubliée depuis longtemps... Palme d'or et Prix d’interprétation féminine pour Brenda Blethyn au Festival de Cannes 1996.
Shaun of the dead
À trente ans, Shaun passe tout son temps au pub, en compagnie de son colocataire Ed, préférant les jeux vidéo et la bière aux dîners avec Liz, sa petite amie. Aveugle à la décrépitude de son couple, il ne se rend pas non plus compte du comportement étrange des habitants de Londres, et ne remarque pas plus les sirènes de police que le ton alarmiste des journaux télévisés. Quitté par Liz, Shaun retourne au pub et se soûle avec Ed, avant de se jurer de reprendre sa vie en main et de reconquérir Liz. Mais au réveil, c'est l'apocalypse : un virus a infecté les habitants de Londres, les transformant en zombies. Shaun a un plan. Récupérer sa mère et Liz, et filer droit au pub, pour attendre les secours.
Absurdement anglais
Présentée comme une comédie romantique "avec des zombies", Shaun of the Dead, premier film de la "Trilogie du Cornetto", trois longs métrages qui réunissent les deux comédiens Nick Frost et Simon Pegg (également coscénariste) et le réalisateur David Wright, réussit le pari délicat d'être à la fois un film hommage au genre, une parodie décalée, et un petit bijou de mise en scène. Largement inspiré par l'œuvre horrifique de George A. Romero, truffé de références à la culture geek, Edgar Wright met en scène un concept hilarant : confronter l'horreur de zombies déchainés à six Anglais moyens à l'habitus tout britannique. Le titre d'exploitation du film était d'ailleurs Tea Time of the Dead… Ainsi l'on prépare du thé alors que le mari se transforme dans l'autre pièce, l'on passe sa morsure de zombie sous l'eau froide et on hésite sur le choix des vinyles à jeter sur les morts-vivants pour les ralentir… À cet hilarant choc des cultures s'ajoute une mise en scène extrêmement ciselée de la part du jeune réalisateur, pour qui l'humour passe en priorité par le montage (une merveille de précision au service de la comédie) et les effets sonores. Un régal, horrifique parfois, absurdement anglais en permanence.
The Duchess
Fin du XVIIIe siècle, en Angleterre. Comme Lady Diana, dont elle est l'ancêtre, Georgiana, Duchesse du Devonshire, est une femme belle, charismatique, et adulée par la population. Mariée au richissime Duc, elle est contrainte d'accepter un ménage à trois avec la maîtresse de celui-ci, Bess, qui est aussi sa meilleure amie... Insatisfaite, elle s'engage dans la vie publique en faisant campagne pour le parti libéral et en luttant pour les droits des femmes. C'est ainsi qu'elle s'éprendra du futur premier ministre Charles Grey...
The Duke
En 1961, Kempton Bunton, un chauffeur de taxi sexagénaire, vole à la National Gallery de Londres le portrait du Duc de Wellington peint par Goya. Il envoie alors des notes de rançon, menaçant de ne rendre le tableau qu’à condition que le gouvernement rende l’accès à la télévision gratuit pour les personnes âgées. Cette histoire vraie raconte comment un inoffensif retraité s’est vu recherché par toutes les polices de Grande Bretagne, accomplissant le premier (et unique) vol dans l’histoire du musée.
The Queen
La semaine cathartique qui vit vaciller le trône britannique après la mort de Diana. Un chef-d'œuvre d'intelligence politique, d'audace et de drôlerie avec Helen Mirren, impériale.
2 mai 1997. Au lendemain de sa victoire électorale, le leader travailliste Tony Blair se prépare avec la fébrilité d'un collégien au tête-à-tête avec la reine qui doit le consacrer Premier ministre. Quatre mois plus tard, dans la nuit du 30 au 31 août, la famille royale, en vacances dans sa résidence écossaise de Balmoral, apprend que Lady Diana Spencer vient de se tuer avec Dodi al-Fayed dans un accident de voiture à Paris. Élisabeth refuse à son fils Charles un avion de la Royal Air Force pour se rendre sur place d'urgence. Car la "princesse du peuple" ayant récemment divorcé, la Couronne, pense-t-elle, n'a pas à prendre officiellement son deuil en charge. Stupéfiée par les manifestations de désespoir collectif qui accueillent la nouvelle dans son royaume et au-delà, elle est résolue à tenir bon. Même si Tony Blair, épaulé par ses conseillers en marketing, lui susurre respectueusement que les temps ont changé…
La revanche du peuple
Le premier ressort du plaisir intense distillé par The Queen (à condition de s'être remis de la mort de Diana), c'est l'illusion revancharde, sinon démocratique, de pouvoir rire des puissants de ce monde en découvrant leur intimité parfois fort prosaïque. Entre la hideuse robe de chambre du prince Philip, plus consort que jamais, qui ne trouve rien de mieux que traîner ses petits-fils à la chasse au cerf pour adoucir le choc de la mort de leur mère, les jérémiades de Charles et la férocité de la nonagénaire "Queen Mum", la famille royale, le rôle-titre excepté, n'en sort pas grandie. L'ambition presque naïve du jeune Blair et le cynisme autosatisfait de ses spin doctors sont épinglés avec la même ironie discrète et dévastatrice. Mais en fin observateur des rapports de classe et de la nature humaine, Stephen Frears dépasse la simple satire pour conter une fable politique d'une grande acuité sur le règne de l'émotion et de l'immédiateté. La composition extraordinaire de Helen Mirren, mais aussi de Michael Sheen, qu'elle a quelque peu éclipsé, sont pour beaucoup dans la jubilation que procure ce petit chef-d'œuvre d'intelligence et d'audace. Le tout couronné d'une savoureuse cherry on the pudding : son exotisme 100 % british.
This Is England
1983. Shaun, 12 ans, habite avec sa mère dans une ville côtière du nord de l'Angleterre. Garçon solitaire, c'est pour lui le début des vacances d'été, lorsqu'il rencontre un groupe de skinheads locaux. Avec eux, Shaun découvre le monde des fêtes, du premier amour et des bottes Dr Martens. Le ton change quand Combo, un skinhead raciste et plus âgé, sort de prison. Alors que sa bande harcèle les communautés étrangères locales, Shaun va subir un rite de passage qui le sortira violemment de l'enfance.