Les femmes et l'art
A l'occasion des Journées du Patrimoine, découvrez la vie d'artistes singulières et inspirantes.
Amrita
" L'Europe appartient à Picasso, Matisse, Braque et bien d'autres. L'Inde n'appartient qu'à moi seule. " Amrita Sher-Gil est à l'Inde ce que Frida Kahlo est au Mexique. Artiste de génie, femme libre à la vie fabuleuse et tourmentée, elle a marqué l'histoire de la peinture indienne avant de disparaître brutalement à l'âge de vingt-huit ans. Lorsque Iris achète un de ses tableaux, elle se lance, fascinée par son destin, sur les traces de cette artiste audacieuse, mi-hongroise, mi-indienne, espérant retrouver dans cette quête le goût de peindre qui l'a quittée depuis des années. De subtils échos se répondent entre les deux femmes dont l'existence est étroitement liée à la création, à l'amour de la peinture et à ses ressorts secrets. Patricia Reznikov nous entraîne dans un roman où les couleurs de l'Inde coloniale, de Lahore à Simla, se mêlent à celles du Budapest d'avant la Première Guerre, du Paris des avant-gardes et de Florence. Elle redonne vie à une figure féminine bouleversante et hors norme, méconnue du grand public.
Culottées. Des femmes qui ne font que ce qu'elles veulent (Tome 1)
Margaret, actrice "terrifiante", spécialisée à Hollywood dans les rôles de méchante ; Agnodice, gynécologue de l’Antiquité grecque qui dut se déguiser en homme pour exercer ; Lozen, femme apache, guerrière et chamane ; Annette, sirène australienne qui inventa le maillot de bain féminin… Pénélope Bagieu brosse avec humour et finesse quinze portraits de femmes, combattantes hors normes, qui ont bravé la pression sociale de leur époque pour mener la vie de leur choix.
Culottées. Des femmes qui ne font que ce qu'elles veulent (Tome 2)
Sonita, rappeuse afghane et exilée militante ; Thérèse, bienfaitrice des mamies parisiennes ; Nellie, journaliste d’investigation au XIXe siècle ; Cheryl, athlète marathonienne ; Phulan, reine des bandits et figure des opprimés en Inde…
Les Culottées ont fait voler en éclat les préjugés. Quinze nouveaux portraits drôles et sensibles de femmes contemporaines qui ont inventé leur destin.
Girls Rock
<p><b>PJ Harvey, Tina Turner, Kim Gordon, Nico, St Vincent, Anna Calvi, Véronique Sanson, Nina Hagen, Corine Marienneau, Beth Ditto, Patti Smith... À travers des thématiques qui les rapprochent, ce livre raconte les destins croisés de femmes rockeuses, la plupart si mythiques qu'elles sont devenues des figures historiques contemporaines.</b><br>
On le considère depuis toujours comme un domaine farouchement masculin. Le mot même de <i>rock'n'roll</i> appelle habituellement des noms comme Elvis Presley, les Rolling Stones ou Nirvana. Et pourtant...<br> Finissons-en avec l'image de muse ou de groupie qui colle aux femmes artistes et qui a initié tant de rumeurs fausses – Yoko n'était rien sans John, Cobain fut le compositeur fantôme du plus célèbre album de Hole, etc. Non seulement le rock'n'roll est accessible aux femmes, mais elles y sont indispensables ! D'ailleurs, qu'est-ce que le rock ? Au-delà de la guitare, il y a l'attitude : le style, l'aura, la démarche, la performance scénique, les engagements politiques, les amitiés et les amours passionnées...<br> Sur un ton personnel et vivant, Sophie Rosemont revient sur les parcours de ces combattantes prêtes à tout pour leur art.<br><br></p>
J'ai l'énergie d'une lionne dans un corps d'oiseau
<P>«<STRONG></STRONG><I>Rosa s’empourpre, s’étrangle, voudrait le gifler. Landseer, passionné mais prudent, s’empare de ses mains et les porte contre son cœur.</P><P>- Une lionne, une lionne dans un corps d’oiseau, murmure-t-il. </I>»</P><P></P><P><STRONG>Vestale de l’art, égérie du féminisme, éprise de liberté et d’idéal, Rosa Bonheur s’imposa comme la plus célèbre artiste animalière au XIX<SUP>e</SUP></STRONG>. Elle connut une carrière fulgurante et vécut un amour fou avec Sir Edwin Landser, le plus grand peintre et sculpteur britannique de son temps, qui nous est pour la première fois révélé.</P><P><STRONG>De Paris à Londres, de l’Écosse à la French Riviera</STRONG>, des abattoirs et bas-fonds de la capitale aux ateliers d’artistes et salons mondains jusqu’à son « sanctuaire »à Thomery, Patricia Bouchenot-Déchin nous emporte sur les traces de Rosa Bonheur au fil d’un roman virevoltant qui fait revivre l’artiste et la femme. </P><P><STRONG>Une fresque haute en couleur qui nous plonge dans la grande Histoire et l’intimité de Rosa Bonheur</STRONG>, un être de passion et de conviction.</P><P></P>
L'Unique. Maria Casarès
<div style="text-align: justify;">Elle a « le génie de la vie » disait d’elle Albert Camus. Ils se sont connus et aimés pendant seize ans. D’un amour unique, tourmenté, demeuré dans l’ombre, mais qui s’est épanoui dans une correspondance fascinante. Elle, c’est Maria Casarès. Appétit d’ogre, rire tapageur, sensualité brûlante, sommeil de plomb, elle naît et grandit en Galice, fuit Franco en 1936, et arrive à Paris, 148 rue de Vaugirard, âgée de 14 ans. Vite, elle veut apprendre cette impitoyable langue française, devenir actrice, s’exprimer physiquement, danser, aimer. Rien ne l’arrête, ni les refus au Conservatoire, ni les codes parisiens. Bientôt son talent conquiert Carné, avec <em>Les Enfants du paradis</em>, Bresson avec <em>Les Dames du Bois de Boulogne</em>, Cocteau avec <em>Orphée</em>, Vilar à Avignon. Et Gérard Philipe, dont elle a été l’amante.<br />Elle, c’est d’abord une femme libre. Une femme avec une volonté de fer, dont la fragilité nous touche à chaque page. Anne Plantagenet raconte le destin d’une Espagnole, tombée amoureuse de la France. Les combats, les planches, les caméras, la gloire – et la tragédie.<br />Un récit qui dit la flamme d’une grande artiste, et se lit comme un roman.</div>
L'école du ciel
« <em>Peins ma fille, peins… Le jour commençait à baisser quand elle s’était enfin arrachée d’une ancienne fièvre. Une grande toile en était sortie, comme elle n’en peindrait jamais plus, avait-elle aussitôt compris. Une simple bâtisse dans l’herbe rase d’un vert cru, une bergerie, peut-être, tombée du ciel comme un météore…</em> »<br /><br />Ainsi peint Aimée Castain, bergère de Haute-Provence. La montagne est dans le paysage. La mer nappe l’horizon, invisible, brumeuse, à soixante kilomètres. Et partout, la tendre sauvagerie des collines, les oliviers, les bories, la tentation de la couleur. Saisir sur la toile la beauté du monde. Son mari Paul ne comprend pas bien cette passion nouvelle, mais Aimée s’y donne, entièrement, tout en surveillant son troupeau. Peu à peu, son talent franchit la vallée, les amateurs achètent ses toiles, les journalistes écrivent sur le prodige. Une candeur de touche, un talent singulier, comme offert, par l’insaisissable : l’école du ciel, peut-être…<br />La narratrice et son compagnon, Daniel, avocat, cherchent comment fuir Paris et Marseille, la vie épuisante, éclatée. Dans un village de Haute-Provence, une maison leur apparaît, comme offerte elle aussi, par l’invisible. Elle sera leur point d’ancrage. Chaque matin est une promesse nouvelle. Puis Daniel s’enflamme pour l’œuvre d’une artiste oubliée, une fille de métayers, née pendant la Grande Guerre, une simple bergère. La maison qu’ils viennent d’acheter fut la sienne. Un talent magnifique et méconnu aurait-il vécu entre ces murs?<br />Elisabeth Barillé nous entraîne à la rencontre d’Aimée Castain et nous livre le roman de la liberté, avec grâce et un sens unique des images : échapper à son histoire, traverser l’enfance, accomplir son destin.
La Dernière Année de Marie Dorval
Marie Dorval (1798-1849) est une très grande artiste dramatique, mais sa gloire s'est un peu ternie avec l'âge. Sa vie est désormais entièrement tournée vers ses enfants et surtout son petit-fils Georges qu'elle vénère. Son gendre, René Luguet, et sa fille Caroline, parents de Georges, prennent soin d'elle. Un jour, un drame survient: Georges meurt à l'âge de 4 ans et demi. Marie Dorval ne s'en remettra jamais. La situation financière devient catastrophique. Marie, qui passe son temps à pleurer dans les cimetières, ne trouve plus d'engagements. Les mois s'écoulent, la santé de Marie Dorval se détériore jusqu'au jour anniversaire de la mort de Georges où elle est prise d'un violent malaise. (Extrait de http://www.dumaspere.com/pages/dictionnaire/derniere_annee_dorval.html)
Le Petit Livre de - Les Grandes Femmes de l'histoire de France, 2e
<p><b>De l'ombre à la lumière...</b><br><br><br>
D'Aliénor d'Aquitaine à Ségolène Royal, en passant par Louise Labé, la reine Margot, Camille Claudel ou Simone Veil, retrouvez le portrait de près de cent femmes qui, toutes, ont laissé une marque dans l'histoire de France.<br>Artistes, reines, écrivaines, aventurières, religieuses... chacune a connu un destin extraordinaire et continue de fasciner<br><br></p>
Le temps des féminismes
On ne naît pas féministe, alors comment le devient-on ? Précurseure de l’histoire des femmes, Michelle Perrot, 94 ans, livre ici un magnifique texte à la fois intime et théorique, livre d’histoire et autobiographie. Celle à qui son père conseillait de ne pas se mettre trop tôt un homme sur le dos, qui se rappelle avoir toujours voulu être comme les autres, abolir les différences avec les hommes, aborde son cheminement, de l’engagement chrétien au féminisme en passant par le communisme. Son itinéraire intellectuel, depuis sa thèse où elle voit rétrospectivement un regard presque masculin sur les femmes, donne à voir un siècle de changements sociétaux et la profondeur historique des luttes qui agitent aujourd’hui nos sociétés.<br />Première historienne à enseigner l’histoire des femmes en France, en 1973, Michelle Perrot nous emmène dans une épopée au féminin en explorant toutes ses ramifications : l’histoire de l’accession à l’égalité, l’histoire du patriarcat, l’histoire du mouvement féministe et des grands débats qui l’ont parcouru et structuré, sur le corps, le genre, l’universalisme contre le différentialisme, la sororité, MeToo. Dans ces pages, la grande histoire se mêle au destin des femmes qui ont porté leur cause et l’on voisine avec Artemisia Gentileschi, Olympe de Gouges, Lucie Baud, Christine Bard, Hubertine Auclert ; l’on dialogue avec Monique Wittig, Arlette Farge, Yvette Roudy, Antoinette Fouque…<br />La pensée lumineuse de Michelle Perrot, sans rien omettre des sujets les plus épineux, permet de déconstruire et parfois même de dépasser les clivages du féminisme contemporain. Le livre essentiel d’une pionnière, témoin d’un siècle de féminisme, dont l’engagement n’a d’égal que sa hauteur de vue.
Les Yeux de Mona
<p><strong>"<em>Le livre que le monde entier s'arrache."</em>Le Figaro</strong></p><p><strong>"<em>Une ode à la beauté et à la sagesse</em>." Le Parisien </strong></p><p><strong>"<em>Les Yeux de Mona</em> n'est pas seulement un roman d'initiation à l'art; il est aussi un conte universel". La Croix</strong></p><p><strong>Cinquante-deux semaines : c’est le temps qu’il reste à Mona pour découvrir toute la beauté du monde.</strong></p><p><strong>C’est le temps que s’est donné</strong><strong>son grand-père</strong>, un homme érudit et fantasque, <strong>pour l’initier</strong>, chaque mercredi après l’école, <strong>à</strong><strong>une œuvre d’art,</strong> avant qu’elle ne perde, peut-être pour toujours, l’usage de ses yeux.</p><p>Ensemble, ils vont sillonner le Louvre, Orsay et Beaubourg. </p><p><strong>Ensemble, ils vont s’émerveiller, s’émouvoir, s’interroger</strong>, happés par le spectacle d’un tableau ou d’une sculpture. Empruntant les regards de Botticelli, Vermeer, Goya, Courbet, Claudel, Kahlo ou Basquiat, Mona découvre le pouvoir de l’art et apprend le don, le doute, la mélancolie ou la révolte, un précieux trésor que son grand-père souhaite inscrire en elle à jamais.</p><p><strong>Grand roman d’initiation à l’art et à la vie</strong>, histoire d’une relation solaire entre une petite fille et son grand-père, <i>Les Yeux de Mona</i> connaît un destin fabuleux : <strong>traduit dans plus de vingt pays avant même sa parution en France, c’est un phénomène international.</strong></p><p><strong></strong> </p><p>Sélectionné pour le <strong>Grand Prix RTL-Lire Magazine Littéraire 2024.</strong></p><p><strong></strong> </p>
Lou Andreas-Salomé
"Être seule, vivre intérieurement pour soi, est pour moi un besoin aussi impérieux que le contact et la chaleur humaine. Besoins aussi forts et passionnés l'un que l'autre, mais séparés et sujets au changement et à l'alternance, et c'est précisément cela qui paraît infidèle et inconstant."
Romancière, essayiste, psychanalyste, Lou Andreas-Salomé (1861-1937) est avant tout un esprit libre. À vingt ans, elle fait le pari d'une amitié philosophique avec Nietzsche, et joue avec le feu de son amour. À trente, compagne de Rilke, elle le guide sur la voie de la création, et se dérobe à sa passion. À quarante, elle est accueillie par Freud comme sa disciple la plus intelligente, et lui fait accepter ses hérésies. Femme parmi les hommes, elle a rêvé d'un "monde de frères", de mariage sans sexualité, de maternité sans procréation, d'inconscient sans pulsion de mort. Philosophie, poésie et psychanalyse ont été les instruments d'une seule grande affirmation : le lien indissoluble entre l'individu et la vie tout entière. Lou Andreas-Salomé n'aura eu qu'une obsession – qui est aussi le titre d'une de ses nouvelles : "le Retour au Tout".
Marguerite Yourcenar
Qui était Marguerite Yourcenar ?
Derrière de la grande écrivaine, première femme élue à l'Académie française en 1980, se cachait un être libre et passionné. Celle qui se considérait comme la "servante des oiseaux" et voyait la cuisine comme une alchimie, a pleinement vécu en accord avec ses convictions. Citoyenne du monde, pionnière de l'écologie, militante de la cause animale...
Au travers de son art de vivre et d'une sélection de ses recettes de cuisine préférées, de nombreux documents d'archives parfois inédits et de ses écrits, se dessine le récit intime de sa vie.
Munkey Diaries (1957-1982)
« J’ai écrit mon journal à partir de 11 ans, adresséà Munkey, mon confident, ce singe en peluche, gagné dans une tombola. Il a dormi à mes côtés, il a partagé ma vie avec John, Serge, Jacques, il a été le témoin de toutes les joies et toutes les tristesses. Devant la dévastation de mes enfants, j’ai déposé Munkey dans les bras de Serge dans le cercueil où il reposait, tel un pharaon. Mon singe pour le protéger dans l’après-vie.<br />En relisant mes journaux, il me semble flagrant qu’on ne change pas. Ce que je suis à 12 ans, je le suis encore aujourd’hui. Les journaux sont forcément injustes, on montre ses cartes, il y a des versions de tout, mais là, il n’y a que la mienne. J’ai pris comme principe de ne rien arranger, et croyez-moi, j’aurais préféré avoir<br />des réactions plus sages que celles que j’ai eues…».<br /><br />On croyait tout connaître de Jane Birkin, tant elle fait partie de notre histoire depuis cinquante ans, jusqu’à ce livre qui nous fait vivre une époque flamboyante, du Swinging London au Saint-Germain-des-Prés des années 70, et donne à lire le quotidien d’une grande amoureuse, désopilante et fantasque, et d’une artiste exceptionnelle.<br /><br />Un journal à la fois intime et universel.<br /><br />
Méfiez-vous des femmes qui marchent
Les nombreuses femmes qui ont eu l’audace d’entreprendre de longs voyages ont pour la plupart disparu dans les brumes de l’histoire. Aujourd’hui, leurs récits sont redécouverts.
Grâce à la marche, ces femmes ont trouvé leur indépendance et se sont parfois même autorisé un changement de vie radical. Nan Shepherd, poétesse écossaise ; la peintre galloise Gwen John ; Clara Vyvyan, voyageuse et randonneuse ; l’écrivaine et philosophe Simone de Beauvoir ou Georgia O’Keeffe, célèbre peintre américaine, en témoignent.
Artistes, philosophes, écrivaines, ces femmes ne marchaient pas pour jouir de toute la liberté dont peut jouir un homme, ni pour faire de l’exercice.
Elles marchaient afin de penser par elles-mêmes, de mettre de l’ordre dans leurs émotions, d’affirmer leur indépendance. Elles marchaient pour exister.
Nous aurons été vivants
Est-ce Lorette, partie il y a sept ans sans laisser la moindre trace ni mot d’explication, qui se tient, en ce matin d’avril 2017, de l’autre côté du boulevard ? Hannah, sa mère, croit un instant l’apercevoir. Peut-être a-t-elle rêvé. Mais, dès<br />lors, plus rien ne peut se passer comme avant : violent séisme intérieur, la vision a fait rejaillir tout ce qu’elle avait tenté d’oublier. Ce même jour, plusieurs destins, chacun liéà Hannah, voient leur existence basculer.<br />Une journée particulière, donc, mais aussi trente ans de la vie intime d’Hannah Bauer, femme, artiste, mère, prise dans les soubresauts de son histoire familiale et de celle de l’Europe, Nous aurons été vivants est un hymne à la vie.
Rachel et les siens
Qui est Rachel, enfant qui aimait raconter des histoires, devenue une dramaturge acclamée sur toutes les grandes scènes du monde ?<br /> <br />Avec ses parents, des Juifs de Palestine, elle habite Jaffa au début du xx<sup>e</sup> siècle. Ils partagent leur maison avec les Khalifa, des Arabes chrétiens. Les deux familles n’en font qu’une, jusqu’à ce que l’Histoire s’en mêle. Conflits religieux, guerres… Dans les tempêtes, Rachel tient bon grâce à l’art, à sa vocation absolue pour le théâtre. Elle organise le monde sur scène, tandis que sa vie est agitée d’amours et de deuils, d’obstacles et d’exils. De Palestine en Turquie, de Turquie en France, elle affronte, intrépide, amoureuse, un monde hostile, créant une œuvre bouleversante.<br /> <br />Un inoubliable portrait de femme.
Rien n'est noir
«À force de vouloir m’abriter en toi, j’ai perdu de vue que c’était toi, l’orage. Que c’est de toi que j’aurais dû vouloir m’abriter. Mais qui a envie de vivre abrité des orages? Et tout ça n’est pas triste, mi amor, parce que rien n’est noir, absolument rien.<br />Frida parle haut et fort, avec son corps fracassé par un accident de bus et ses manières excessives d’inviter la muerte et la vida dans chacun de ses gestes. Elle jure comme un charretier, boit des trempées de tequila, et elle ne voit pas où est le problème. Elle aime les manifestations politiques, mettre des fleurs dans les cheveux, parler de sexe crûment, et les fêtes à réveiller les squelettes. Et elle peint.<br />Frida aime par-dessus tout Diego, le peintre le plus célèbre du Mexique, son crapaud insatiable, fatal séducteur, qui couvre les murs de fresques gigantesques.»
Sonia Delaunay
Sonia Delaunay s’est longtemps effacée derrière l’oeuvre de son mari Robert qu’elle vénérait. Mais qui est-elle vraiment ? Moderne, exigeante et visionnaire, du couple Delaunay, la vraie créatrice, c’est elle. Seule femme peintre parmi l’avant-garde du XXe siècle naissant, Sonia souffre toutefois d’une réputation de « touche à tout ». Avec ses tissus imprimés, ses meubles, ses objets, ses vêtements, elle fait vivre sa famille, mais surtout crée l’art d’embellir le quotidien. Généreuse, elle se lie d’amitié avec les artistes majeurs de son époque – Apollinaire, Cendrars, Tzara, Diaghilev, Kandinsky… – qui s’invitent à sa table et avec lesquels elle collabore dans une camaraderie joyeuse et inventive.
Sophie Chauveau raconte avec passion le destin d’une artiste exceptionnelle, une vie magnifique, bousculée par deux guerres et toutes les révolutions picturales du XXe siècle. De l’Ukraine des shtetls au Saint-Pétersbourg des tsars, en passant par Berlin, Paris ou l’Espagne, voici le destin de celle qui ne vécut, jusqu’à 94 ans, que pour son art.
Un pas de chat sauvage
Maria «l'Antillaise » pose, le regard lointain, pour le photographe Nadar dans les années 1860. Maria Martinez, «la Malibran noire », artiste originaire de La Havane, connaît le succès sur la scène parisienne dans les années 1850 avec le soutien inconditionnel de Théophile Gautier. Malgré les nombreux points communs qui les rapprochent, on ne peut affirmer qu'il s'agit d'une seule et même «Maria ». La narratrice en est néanmoins persuadée.
Que sait-on de ces modèles dont on ne connaît que l'image? Marie NDiaye, auteur d'une vingtaine de livres, prix Goncourt en 2009 avec Trois femmes puissantes, y répond par la littérature.
Être ici est une splendeur. Vie de Paula M. Becker
Paula Modersohn-Becker voulait peindre et c’est tout. Elle était amie avec Rilke. Elle n’aimait pas tellement être mariée. Elle aimait le riz au lait, la compote de pommes, marcher dans la lande, Gauguin, Cézanne, les bains de mer, être nue au soleil, lire plutôt que gagner sa vie, et Paris. Elle voulait peut-être un enfant – sur ce point ses journaux et ses lettres sont ambigus. Elle a existé en vrai, de 1876 à 1907.