Je ne sais plus quoi lire !
Une sélection dans laquelle piocher lorsque vos oreilles ne savent plus quoi lire...
Alors c'est bien
Prix Méduse 2024.
Bernard Mélois est sculpteur. Il a consacré son existence à souder des figures spectaculaires dans le capharnaüm de son atelier, en chantant sous une pluie d’étincelles. Alors qu’il vit ses derniers jours, ses filles reviennent dans leur maison d’enfance. En compagnie de leur mère, des amis, des voisins, elles vont faire de sa mort une fête, et de son enterrement une œuvre d’art. Périple en Bretagne pour faire émailler la croix, customisation du cercueil, préparatifs d’une cérémonie digne d’un concert au Stade de France : l’autrice raconte cette période irréelle et l’histoire de ce père hors du commun dont la voix éclaire le récit.
D’une fantaisie irrésistible, Alors c’est bien offre un regard sensible et inattendu sur la perte et la filiation. C’est aussi l’hommage de l’artiste Clémentine Mélois à son père, ce bricoleur de génie qui lui a transmis son humour inquiet, son amour des mots et son vital élan de création.
Un hommage puissant interprété par Élodie Huber et Dominique Pinon, avec douceur et une touche d'espièglerie.
Couverture : © Clémentine Mélois, d’après une photographie de Michèle Mélois
Au soir d'Alexandrie
À Alexandrie, à la fin des années 1950, une bande d’amis, hommes et femmes, se retrouve régulièrement au bar du restaurant Artinos, pour de longues soirées animées durant lesquelles, l’alcool aidant, ils se plaisent à refaire le monde. Unis par leur attachement profond à l’Égypte – leur pays à tous, même si certains viennent d’ailleurs –, ils sont divisés face à l’actualité nationale et à la personne de Gamal Abdel Nasser, leader charismatique qui oeuvre à une redéfinition de l’identité égyptienne. <br> Au sommet de son art, Alaa El Aswany nous offre une intrigue toute de glamour et de politique, sertie dans l’époque passionnante du déclin de l’illusion cosmopolite égyptienne.
Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
« Nous nous approchâmes de la valise. Elle était ficelée par une grosse corde de paille tressée, nouée en croix. Nous la débarrassâmes de ses liens, et l'ouvrîmes silencieusement. À l'intérieur, des piles de livres s'illuminèrent sous notre torche électrique ; les grands écrivains occidentaux nous accueillirent à bras ouverts : à leur tête, se tenait notre vieil ami Balzac, avec cinq ou six romans, suivi de Victor Hugo, Stendhal, Dumas, Flaubert, Baudelaire, Romain Rolland, Rousseau, Tolstoï, Gogol, Dostoïevski, et quelques Anglais : Dickens, Kipling, Emily Brontë... Quel éblouissement ! Il referma la valise et, posant une main dessus, comme un chrétien prêtant serment, il me déclara "Avec ces livres, je vais transformer la Petite Tailleuse. Elle ne sera plus jamais une simple montagnarde." »
Bristol
"- Alors qu'est-ce que vous faites dans la région, dites-moi un peu, s'inquiète le commandant Parker.
- Disons que c'est pour un film que je suis en train de tourner, indique Robert. Comme vous voyez.
- On ne m'en avait pas averti, regrette le commandant, mais voilà qui m'intéresse beaucoup. Et quel genre de film, au juste ?
- Toujours pareil, expose Robert, l'amour et l'aventure. Avec l'Afrique et ses mystères, vous voyez le genre.
- Ah oui, soupire le commandant Parker, je vois en effet très bien le genre. Et pour votre histoire d'amour, vous avez pris quelle actrice ?
- Céleste, dit Robert. Céleste Oppen."
Dominique Pinon interprète avec talent cette variation romanesque habilement tiraillée entre le roman noir et la fantaisie burlesque.
Couverture : © Guy Delisle & Jean Echenoz & L’Association, 2019
C'est pas marqué dans les livres
<p><b>Depuis que son mari l’a quittée, après quarante ans de mariage, Colette cherche par tous les moyens à combler sa solitude. Alors le jour où on lui propose de rejoindre un club de lecture dans la bibliothèque de son quartier, elle saute sur l’occasion.</b></p><p>Dès la première réunion, elle constate que les membres sont plutôt… hétéroclites ! Parmi eux, il y a Lucie, l’étudiante introvertie, cachée derrière sa surprenante mèche rose. Sacha, le trentenaire élégant, à l’optimisme trop débordant pour être complètement sincère. Pétronille et Caroline, les deux collègues qui n’arrêtent pas de se chamailler, et Mme Germaine, la vieille dame narcoleptique qui s’endort toujours avant la fin de la séance.</p><p>De débats enflammés en révélations fracassantes, ces amateurs de littérature vont nouer des liens inattendus et, surtout, découvrir ce qui n’est pas marqué dans les livres…</p><p>À travers des personnages attachants et pleins d’humanité, le nouveau roman de <b>Julien Rampin</b> célèbre le pouvoir des livres sur nos vies.</p><p>« DANS CE ROMAN, JULIEN RAMPIN REND HOMMAGE À LA PASSION DE LA LITTÉRATURE ET AUX RENCONTRES INATTENDUES QUI FONT LE SEL DE LA VIE. » - Odessa, de @odessaddictauxlivres</p><p><b>Julien Rampin</b> a grandi à Toulouse avant de venir s’installer à Paris avec son compagnon. Quand il ne chronique pas ses coups de cœur littéraires sur Instagram où son compte est suivi par plus de 16 000 abonnés, il consacre son temps libre à écrire. Après un premier roman remarqué, <i>Grandir un peu</i>, paru en 2019, il a publié <i>Le Magasin des jouets cassés</i> et <i>La Chanteuse de bal</i>, finaliste du prix Maison de la Presse 2023.</p>
Cabane
<p>Berkeley, 1973. Département de dynamique des systèmes. Sur le campus californien qui sort à peine de la révolution hippie, quatre jeunes chercheurs mettent les dernières touches au rapport qui va changer leur vie, et choquer le monde.
<br>Les résultats de l'IBM 360, alias " Gros Bébé ", sont sans appel : si la croissance industrielle et demographique ne ralentit pas, le monde tel qu'on le connaît s'effondrera au cours du XXIe siècle. Au sein de l'équipe, chacun réagit selon son tempérament ; le couple d'Américains, Mildred et Eugene Dundee, décide de monter sur le ring pour convaincre l'opinion mondiale de l'urgence d'une réaction ; le Français Paul Quérillot songe à sa carriere, rêve de vivre vite et de gagner des millions ; et l'énigmatique Johannes Gudsonn, le Norvégien, surdoué des maths ? Gudsonn, on ne sait pas trop. Certains disent qu'il est devenu fou ...
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<br> De la tiède insouciance des
<i>seventies </i>à la gueule de bois des années 2020,
<i>Cabane </i>est le récit d'une traque et la satire féroce d'un monde qui danse au bord de l'abime.</p>
Cessez d'être gentil soyez vrai !
Le message de Cessez d’être gentil, soyez vrai! est plus actuel que jamais: en masquant nos véritables sentiments pour acheter la reconnaissance et l’intégration, nous nous infligeons une violence que nous avons tendance à reporter sur autrui. Pour éviter de glisser dans un cercle vicieux où le non-respect de soi entraîne le non-respect de l’autre, il importe de reconnaître nos besoins et de les satisfaire par nous-mêmes. Ce livre audio est une invitation à désamorcer la mécanique de la violence, là où elle s’enclenche toujours: dans la conscience et le coeur de chacun de nous. Depuis sa parution en 2001, le livre Cessez d’être gentil, soyez vrai! a parcouru un chemin considérable. Traduit en 13 langues, il s’est vendu à plus de 500 000 exemplaires.
Chien-Loup
Captivant!
Ce roman mêle deux époques.
Aussi captivante l’une que l’autre.
2017 : Lise est enchantée de passer l’été coupés du monde. Franck lui, ça l’angoisse et il accepte … par amour. Ils se retrouvent dans un gîte isolé, au milieu des collines, au fin fond du Lot et sans réseau. Comment renouer avec la nature sauvage ? Qui est ce chien sauvage, sans collier et à la recherche d’un maitre ?
1914 : les Femmes du village s’organisent pour survivre et faire vivre leur village après le départ des hommes à la Guerre. Un dresseur de fauves allemand y trouve refuge…
Nature – Isolement – Amour – Histoire
Avec quelques notes d’humour et de philosophie, le style de Serge Joncour est un délice ! L’interprétation de Dominique Pinon est juste et sert à merveille l’écriture de Joncour.
Extrait : « Dans la vie il fallait peut-être s'en tenir à ça, une maison et des collines tout autour, dès qu'on se met à attendre autre chose de l'existence, alors il en faut toujours plus, ça n'en finit pas.»
L’idée de passer tout l’été coupés du monde angoissait Franck mais enchantait Lise, alors Franck avait accepté, un peu à contrecœur et beaucoup par amour, de louer dans le Lot cette maison absente de toutes les cartes et privée de tout réseau. L’annonce parlait d’un gîte perdu au milieu des collines, de calme et de paix. Mais pas du passé sanglant de cet endroit que personne n’habitait plus et qui avait abrité un dompteur allemand et ses fauves pendant la Première Guerre mondiale. Et pas non plus de ce chien sans collier, chien ou loup, qui s’est imposé au couple dès le premier soir et qui semblait chercher un maître. En arrivant cet été-là, Franck croyait encore que la nature, qu’on avait apprivoisée aussi bien qu’un animal de compagnie, n’avait plus rien de sauvage ; il pensait que les guerres du passé, où les hommes s’entretuaient, avaient cédé la place à des guerres plus insidieuses, moins meurtrières. Ça, c’était en arrivant.
Serge Joncour raconte l’histoire, à un siècle de distance, d’un village du Lot, et c’est tout un passé peuplé de bêtes et anéanti par la guerre qu’il déterre, comme pour mieux éclairer notre monde contemporain. En mettant en scène un couple moderne aux prises avec la nature et confronté à la violence, il nous montre que la sauvagerie est toujours prête à surgir au cœur de nos existences civilisées, comme un chien-loup.
De sa voix chaude, Dominique Pinon anime la plume lyrique de l’auteur, et nous transporte au cœur d’une nature à la fois apaisante et inquiétante… Une lecture rafraîchissante!
Dans la forêt des larmes
<p>Du plus loin qu'elle s'en souvienne, Ellis a toujours trouvé refuge dans la Forêt Sauvage : un lieu magique caché derrière le massif de mûres qui borde le terrain des mobil-homes où elle a grandi. Dans cet îlot de verdure, le bruissement des feuillages et le murmure apaisant du ruisseau devenaient ses confidents les jours où sa mère buvait trop.
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<br> Aussi est-ce tout naturellement qu'elle se réfugie au milieu des arbres quinze ans plus tard, accompagnée de ses jumeaux de quatre ans et de son bébé, Viola, le jour où elle découvre l'infidélité de son mari. Mais le croassement des corbeaux, l'agitation de ses garçons et son tumulte intérieur lui font commettre l'irréparable. Au moment du départ, elle oublie sur le parking la nacelle où dort sa fille. À son retour, Viola a disparu, comme avalée par la forêt.
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<br> Rongée par la culpabilité, Ellis entame un long exil au coeur du bois pour se reconstruire. Car même si elle lui a enlevé son enfant, la nature est le seul remède qu'elle ait jamais connu...
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<br> Dans la grande tradition du
<i>nature writing</i>, un roman envoûtant et magnétique traversé par les thèmes universels de la résilience et du pardon.</p>
Dans la forêt
Rien n'est plus comme avant : le monde tel qu'on le connaît semble avoir vacillé, plus d'électricité ni d'essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au coeur de la forêt. Quand la civilisation s'effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l'inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d'inépuisables richesses.<br>Considéré depuis sa sortie comme un véritable choc littéraire, <em>Dans la forêt</em>, roman sensuel et puissant, met en scène deux jeunes femmes qui entraînent le lecteur vers une vie nouvelle.<br/>Durée : 10H02<br/>
De la brieveté de la vie
“Que philosopher c’est apprendre à mourir”. Emprunté à Cicéron, ce titre célèbre de l’un des Essais de Michel de Montaigne résume l’enseignement attendu du stoïcisme – l’école philosophique dont Sénèque, homme d’État et écrivain latin (4 av. J.-C. - 65), fut l’un des plus éminents représentants. Pourtant son petit traité De la brièveté de la vie n’a rien de tragique, et s’il nous invite à méditer sur l’imminence de la mort, c’est bien plutôt pour nous apprendre à vivre. Vivre véritablement, c’est-à-dire en philosophe. Jean-Pierre Cassel fait plus ici qu’interpréter le texte : il incarne à proprement parler Sénèque. L’acteur fait siens le souffle et la chair du philosophe et sa seule voix, sereine et ferme, donne à entendre la pratique philosophique stoïcienne dans une interprétation sobre et délicate. Claude Colombini-Frémeaux
Des gens sensibles
"J’avais vingt ans et j’avais écrit le plus beau roman du monde. C’est Clara qui le disait. Je croyais tout ce que disait Clara."
Au début des années 1990 à Paris, Jean Foscolani, dit Fosco, s’apprête à publier son premier roman, Des gens sensibles. Saisie par la force de son texte, l’attachée de presse de la maison d’édition, Clara, remue ciel et terre pour que le talent du jeune auteur soit reconnu. Grâce à elle, Fosco rencontre Saïd, un écrivain algérien adulé dans son pays, qui dénonce les atrocités commises par les fanatiques religieux. La vie de Saïd est en permanence menacée. Pendant quelques mois, avec Clara, ils vont former un trio inséparable uni par un farouche désir de liberté, par l’amour et l’amitié, et surtout par la conviction que la littérature est plus grande que la vie.
Éric Fottorino offre une plongée incomparable dans l’univers littéraire de la fin du XXe siècle, sur fond de drame algérien et de foi immense dans le pouvoir des mots. Dans ce livre audio bouleversant, c'est Alexandre Pavloff de la Comédie-Française qui prête sa voix puissante et tendre à Jean Foscolani.
Couverture : © Chris Ryan / OJO Images / Getty Images
Harlem shuffle
<strong>Petites arnaques, embrouilles et lutte des classes... La fresque irrésistible du Harlem des années 1960.</strong><br><br>Époux aimant, père de famille attentionné et fils d’un homme de main lié à la pègre locale, Ray Carney, vendeur de meubles et d’électroménager à New York sur la 125e Rue, « n’est pas un voyou, tout juste un peu filou ». Jusqu’à ce que son cousin lui propose de cambrioler le célèbre Hôtel Theresa, surnommé le Waldorf de Harlem…<br>Chink Montague, habile à manier le coupe-chou, Pepper, vétéran de la Seconde Guerre mondiale, Miami Joe, gangster tout de violet vêtu, et autres flics véreux ou pornographes pyromanes composent le paysage de ce roman féroce et drôle. Mais son personnage principal est Harlem, haut lieu de la lutte pour les droits civiques, où la mort d’un adolescent noir, abattu par un policier blanc, déclencha en 1964 des émeutes préfigurant celles qui ont eu lieu à la mort de George Floyd.<br><br><strong>Avec <em>Harlem Shuffle</em>, qui revendique l’héritage de Chester Himes et Donald Westlake, Colson Whitehead se réinvente une fois encore en détournant les codes du roman noir.</strong><br/>Durée : 11H34<br/>
Houris - Prix Goncourt 2024
Prix Goncourt 2024.
"Je suis la véritable trace, le plus solide des indices attestant de tout ce que nous avons vécu en dix ans en Algérie. Je cache l’histoire d’une guerre entière, inscrite sur ma peau depuis que je suis enfant."
Aube est une jeune Algérienne qui doit se souvenir de la guerre d’indépendance, qu’elle n’a pas vécue, et oublier la guerre civile des années 1990, qu’elle a elle-même traversée. Sa tragédie est marquée sur son corps : une cicatrice au cou et des cordes vocales détruites. Muette, elle rêve de retrouver sa voix.
Son histoire, elle ne peut la raconter qu’à la fille qu’elle porte dans son ventre. Mais a-t-elle le droit de garder cette enfant ? Peut-on donner la vie quand on vous l’a presque arrachée ? Dans un pays qui a voté des lois pour punir quiconque évoque la guerre civile, Aube décide de se rendre dans son village natal, où tout a débuté, et où les morts lui répondront peut-être.
C'est avec une précieuse et juste douceur que Lola Naymark redonne la voix à cette courageuse femme, Aube.
Couverture : D’après photo © Raymond Depardon / Magnum Photos
Intermezzo
Ivan et Peter, deux frères que les années ont éloignés, se retrouvent à la mort de leur père. Ivan, vingt-deux ans, est un brillant joueur d’échecs, ultrasensible et solitaire. Peter, juriste renommé de Dublin, est un trentenaire aux multiples conquêtes. Tous deux vivent des amours périlleuses pendant ce moment délicat du deuil, intermède de vie où la fragilité n’exclut pas l’aventure.
Avec Intermezzo, l’Irlandaise Sally Rooney signe un nouveau roman sensuel et fascinant dans la veine de Normal People, où les personnages se mettent à nu, les couples se font et se défont dans une délicieuse confusion des sentiments.
Julien Frison propose une merveilleuse et délicate interprétation, non dénuée d'une touche d'humour, de ce roman brut et moderne.
Illustration de couverture : © Faber
J'ai commencé par mourir
En débarquant dans un village perdu de la côte écossaise, Christopher Runyard est convaincu que sa présence n’est due qu’à un malentendu. Immédiatement subjugué par cette baie hors du temps, il ignore que, voilà des siècles, une tragédie s’y est déroulée au nom d’un secret qui n’a rien d’une légende. Depuis, l’onde de choc du drame n’en finit pas de provoquer rivalités et intrigues, chacun cherchant à s’approprier la clé du mystère. Ces derniers temps, les habitants meurent de façon suspecte, et Runyard est le prochain sur la liste. Pour survivre à cette énigme qui vire à la malédiction, il va devoir découvrir qui est digne de confiance, et répondre aux deux seules questions que nous devons tous nous poser un jour : qui sommes-nous au fond, et que valons-nous réellement quand la tempête se déchaîne ?
Jacaranda
Quels secrets cache l’ombre du jacaranda, l’arbre fétiche de Stella ? Il faudra à son ami Milan des années pour le découvrir. Des années pour percer les silences du Rwanda, dévasté après le génocide des Tutsi. En rendant leur parole aux disparus, les jeunes gens échapperont à la solitude. Et trouveront la paix près des rivages magnifiques du lac Kivu.<br><br>Sur quatre générations, avec sa douceur unique, Gaël Faye nous raconte l’histoire terrible d’un pays qui s’essaie malgré tout au dialogue et au pardon. Comme un arbre se dresse entre ténèbres et lumière, <em>Jacaranda</em> célèbre l’humanité, paradoxale, aimante, vivante.<br><br>Musique composée par Samuel Kamanzi. <br>Suivi d'un entretien avec l'auteur.<br/>Durée : 06H55<br/>
Jour de ressac
"Finalement, il vous dit quelque chose, notre homme ? Nous arrivions à hauteur de Gonfreville-l’Orcher, la raffinerie sortait de terre, indéchiffrable et nébuleuse, façon Gotham City, une autre ville derrière la ville, j’ai baissé ma vitre et inhalé longuement, le nez orienté vers les tours de distillation, vers ce Meccano démentiel. L’étrange puanteur s’engouffrait dans la voiture, mélange d’hydrocarbures, de sel et de poudre. Il m’a intimé de refermer, avant de m’interroger de nouveau, pourquoi avais-je finalement demandé à voir le corps ? C’est que vous y avez repensé, c’est que quelque chose a dû vous revenir.
Oui, j’y avais repensé. Qu’est-ce qu’il s’imaginait. Je n’avais pratiquement fait que penser à ça depuis ce matin, mais y penser avait fini par prendre la forme d’une ville, d’un premier amour, la forme d’un porte-conteneurs."
La voix sensible de Maylis de Kerangal nous entraîne dans cette enquête intime habilement tressée de récits et de mémoire.
Illustration de couverture : photo de l'autrice
L'Avion, Poutine, l'Amérique... et moi
<p><strong>"<em>Un récit aussi ambivalent que prenant."</em></strong>Paris Match</p><p><strong>"<em>On est subjugué par [l']aisance narrative [de M.Dugain] et sa capacité à tenir en haleine</em>."</strong>Le Canard enchaîné</p><p><strong>Il s’est plongé dans la finance à New York au coeur des années 1980</strong>. Il a rêvé d’y réussir et peut-être d’y faire carrière mais un drame personnel l’oblige à s’en éloigner. De retour en Europe, il joue sa partition dans l’effondrement de l’empire soviétique et dans le dangereux bazar qui débouchera sur l’avènement de Poutine.</p><p><strong>Au tournant de la quarantaine, devenu écrivain,</strong> pressentant la funeste orientation de l’homme qui prend le contrôle de la Russie, il enquête sur la tragédie du sous-marin <i>Koursk </i>puis sur la disparition des deux avions de Malaysia Airlines... </p><p><strong>Quel peut bien être ce personnage qui, en marge de l’espionnage, creuse la question de l’amour et de l’amitié tandis que s’affrontent les deux blocs ?</strong></p>
L'Hibiscus pourpre
"À la maison la débâcle a commencé lorsque Jaja, mon frère, n'est pas allé communier et que Papa a lancé son gros missel en travers de la pièce et cassé les figurines des étagères en verre."
Kambili vit dans une famille nigériane aisée avec son frère aîné Jaja. Leur père est un catholique fondamentaliste, très respecté par la communauté d'Enugu. Mais lorsqu'un coup d'État contraint Kambili et Jaja à trouver refuge chez Tatie Ifeoma, ils découvrent un foyer bruyant et plein de vie et leurs illusions sur l'autorité religieuse et paternelle tombent. Commence alors un douloureux combat pour s'affranchir du passé.
Avec douceur et détermination, Claïna Clavaron de la Comédie-Française nous offre une interprétation saisissante du roman de Chimamanda Ngozi Adichie.
Couverture : © Illustration Claudia Espinola de Carvalho
L'amour
Histoire d’amour avec "un petit a" ?
Promesse tenue !
François Begaudeau promet de raconter « l’amour tel qu’il est vécu la plupart du temps par la plupart des gens : sans crise ni événement.
Au gré de la vie qui passe, des printemps qui reviennent et repartent. » Et c’est bien ce que ce (très) court roman raconte.
Amour – Couple – Tranche de vie
Nous suivons les Moreau sur près de 50 années. Au fur et à mesure que cette histoire d’amour se déroule, c’est aussi la société française que François Bégaudeau repeint.
Tendre – Sobre
L’interprétation de Pierre-François Garel est très juste et rend cette lecture audio très agréable.
Extrait : "Dans le même genre, Jacques ne comprendra jamais qu'elle préfère entamer le pain frais plutôt que de finir le pain d'hier. Et pas la peine de venir nous raconter qu'elle en fera du pain perdu, elle n'en fait jamais. Ce que Jeanne peut éventuellement reconnaître, mais pour aussitôt observer qu'à ce compte-là ils ne mangeront jamais de pain frais. Si on mange le pain du jour le lendemain du jour, on mange toujours du pain d'hier."
Edit du 16/07/2024 : un des 10 romans en lice pour le Prix du Livre Inter 2024.
"J’ai voulu raconter l’amour tel qu’il est vécu la plupart du temps par la plupart des gens : sans crise ni événement. Au gré de la vie qui passe, des printemps qui reviennent et repartent. Dans la mélancolie des choses. Il est nulle part et partout, il est dans le temps même.
Les Moreau vont vivre cinquante ans côte à côte, en compagnie l’un de l’autre. C’est le bon mot : elle est sa compagne, il est son compagnon. Seule la mort les séparera, et encore ce n’est pas sûr."
F. B.
L'ardente et très secrète Miles Franklin
<p><b>La nouvelle héroïne d'Alexandra Lapierre.<br> Stupéfiante de modernité !</b><br>Australie, 1901 : Miles Franklin, vingt ans, fille de fermiers du bush, parvient contre vents et marées à faire publier son premier roman, un texte remarquable d'insolence et de fougue, qui connaît un immense succès dans le monde anglo-saxon. Alors qu'elle cherche à garder l'anonymat sous un pseudonyme masculin, son identité est révélée et les préjugés misogynes de son époque la heurtent au plus profond. C'est seule et sans le sou qu'elle s'embarque pour l'Amérique, où l'attend une vie de luttes au service des plus faibles et d'engagements féministes. Elle y noue mille amitiés avec des personnalités d'une stupéfiante modernité, et des amours tourmentés. Mais jamais Miles Franklin n'abandonne sa passion d'écrire ni ne renonce à ses rêves de gloire. Folle d'une liberté durement conquise, guidée par sa générosité et son sens de l'humour, elle connaîtra de multiples aventures à travers l'Europe, avant de retrouver sa terre natale et de tenir une formidable revanche, en jouant un dernier tour aux critiques qui disaient sa verve tarie et son génie disparu. Miles Franklin est aujourd'hui l'écrivaine la plus célèbre des Antipodes. Durant ses quatre ans d'enquête, Alexandra Lapierre l'a suivie sur tous les théâtres de son exceptionnel destin.</p>
L'inventeur
Un inventeur malchanceux mais visionnaire.
« Augustin Mouchot […] devenu inventeur de l'énergie solaire grâce à la découverte d'un vieux livre dans sa bibliothèque ». Cette phrase m’a interpelée et donné envie de lire cette biographie romancée…
Je m’attendais à un inventeur génial avec une vie trépidante et qui serait tombé dans l’oubli à cause des impératifs capitalistes du marché.
Augustin Mouchot n’a rien du super inventeur un peu fou. Plutôt timide, maladif et solitaire, il va tout de même invente une machine qui prend tout son sens à l’heure de la crise écologique.
Cet homme, qui semble sans intérêt au premier regard, s’avère visionnaire et plein d’audace. L’auteur ne perd pas dans des explications techniques trop pointues.
J’ai ressenti une grande compassion pour ce personnage malchanceux mais courageux.
La voix de Bertrand Pazos accentue bien la monotonie de la vie d’Augustin Mouchot, «précurseur sans le savoir de l’énergie du futur »
France, milieu du XIXe siècle. Voici l'étonnante histoire d'Augustin Mouchot, fils de serrurier de Semur-en-Auxois, obscur professeur de mathématiques, devenu inventeur de l'énergie solaire grâce à la découverte d'un vieux livre dans sa bibliothèque. La machine qu'il construit et surnomme Octave séduit Napoléon III et recueille l'assentiment des autorités et de la presse. Elle est exhibée avec succès à l'Exposition universelle de Paris en 1878. Mais l'avènement de l'ère du charbon ruine ses projets que l'on juge trop coûteux. Après moult péripéties, dans un ultime élan, Mouchot tente de faire revivre le feu de sa découverte sous le soleil d'Algérie. Trahi par un collaborateur qui lui vole son brevet, il finit dans la misère, précurseur sans le savoir d'une énergie du futur.
L'île au trésor
La vie du jeune Jim Hawkins bascule le jour où un marin ivrogne et balafré s'installe dans l'auberge tenue par ses parents. Qui est réellement celui que l'on surnomme le "capitaine" ?
Pourquoi se cache-t-il ? Une nuit, des pirates attaquent l'auberge. Jim n'a que le temps de fuir, emportant avec lui le secret du vieux forban : la carte d'une île abritant un fabuleux trésor...
Le chef-d'œuvre incontesté d'un maître de l'aventure.
Patrick Poivre d'Arvor nous plonge avec fougue dans ce roman d'aventure, magistralement servi par une composition musicale originale, pour violon et violoncelle.
La Commode aux tiroirs de couleurs
À la mort de sa grand-mère, une jeune femme hérite de l’intrigante commode qui a nourri tous ses fantasmes de petite fille. Le temps d’une nuit, elle va ouvrir ses dix tiroirs et dérouler le fil de la vie de Rita, son Abuela, dévoilant les secrets qui ont scellé le destin de quatre générations de femmes indomptables, entre Espagne et France, de la dictature franquiste à nos jours.<br><br><em>La Commode aux tiroirs de couleurs</em> signe l’entrée en littérature d’Olivia Ruiz, conteuse hors pair, qui entremêle tragédies familiales et tourments de l’Histoire pour nous offrir une fresque romanesque flamboyante sur l’exil.<br><br><strong>Chanteuse et artiste multi-facettes, Olivia Ruiz offre une lecture intimiste agrémentée de virgules musicales originales créées avec David Hadjadj, comme un cadeau offert à son public.</strong><br/>Durée : 04H10<br/>
La Petite Bonne - Prix des Libraires 2025
<p><b>Dans la France de l'après-Grande Guerre, un huis clos magnétique entre une jeune domestique et son maître.</b><br>Domestique au service des bourgeois, elle est travailleuse, courageuse, dévouée. Mais ce week-end-là, elle redoute de se rendre chez les Daniel. Exceptionnellement, Madame a accepté d'aller prendre l'air à la campagne. Alors la petite bonne devra rester seule avec Monsieur, un ancien pianiste accablé d'amertume, gueule cassée de la bataille de la Somme. Il faudra cohabiter, le laver, le nourrir. Mais Monsieur a un autre projet en tête. Un plan irrévocable, sidérant. Et si elle acceptait ? Et si elle le défiait ? Et s'ils se surprenaient ?
<br>Prix des Libraires 2025</p>
La Prof
<p><b>Un thriller psychologique déroutant de Freida McFadden, l'autrice du best-seller <i>La femme de ménage</i>, lu par un trio de comédiens !</b><br>Un thriller psychologique déroutant de Freida McFadden, l'auteur du best-seller
<i>La femme de ménage</i> !
<br><br> Eve Bennett, une professeure de mathématiques du lycée Casham, mène une vie ordinaire qui est un jour perturbée par Addie, l'une de ses élèves. Les rumeurs racontent que l'adolescente aurait entretenu une liaison l'année précédente avec un professeur.</p>
La Realidad
"Il n’y a rien de tel que la réalité." On pourrait dire que ce livre est un récit de voyages dans la réalité ou vers la réalité. Avec un premier voyage, il y a plus de vingt ans, où deux jeunes femmes en sac à dos, Netcha, la narratrice, et Maga, une amie espagnole, essaient de rejoindre un village du Chiapas, au Mexique, appelé précisément La Realidad. "Des sources fiables, dit cette amie, lui assuraient que le Sub, alias le souscommandant Marcos, était à La Realidad [...] Marcos est dans la réalité."
Quête autant politique (la rencontre avec les mouvements révolutionnaires zapatistes) qu’initiatique et intime. Si les deux amies renoncent en chemin, elles ne renoncent jamais vraiment. Elles insistent, et par d’autres voies, par d’autres routes, par toute sorte d’approches, on les voit avancer à tâtons vers ce qu’elles imaginent comme un monde inconnu, un monde nouveau, un monde autre. Pour Netcha, l’autre, ce sont avant tout les Indiens qu’elle aimerait rencontrer tout en ayant très peur de cette rencontre. Elle a peur de porter sur les épaules le poids de l’histoire, d’être une représentante du peuple de colonisateurs dont elle est issue, d’avoir lu trop de livres, de passer à côté de ce qui importe vraiment, c’est-à-dire l’altérité. Et c’est bien sûr quand elle décide d’arrêter de voyager, que le vrai voyage commence vraiment.
Neige Sinno lit elle-même son texte insufflant une vérité supplémentaire à ce beau récit initiatique.
Couverture : © Paula G. Gavilanes/Alamy/Photo12
La chair est triste hélas
Féministe, intime et cru.
C’est avec honnêteté et colère qu’Ovidie raconte sa « grève du sexe » et sa « sortie de l’hétérosexualité » …
Elle ne parle pas d’abstinence mais de « grève du sexe ». Quelle différence ? La réponse après la lecture de ce récit féministe, intime et cru.
« J’ai repensé à ces innombrables rapports auxquels je m’étais forcée par politesse, pour ne pas froisser les ego fragiles. À toutes les fois où mon plaisir était optionnel, où je n’avais pas joui. À tous ces coïts où j’avais eu mal avant, pendant, après. Aux préparatifs douloureux à coups d’épilateur, aux pénétrations à rallonge, aux positions inconfortables, aux cystites du lendemain. À tous ces sacrifices pour rester cotée à l’argus sur le grand marché de la baisabilité. À toute cette mascarade destinée à attirer le chaland ou à maintenir le désir après des années de vie commune. Cette servitude volontaire à laquelle se soumettent les femmes hétérosexuelles, pour si peu de plaisir en retour, sans doute par peur d’être abandonnées, une fois fripées comme ces vieilles filles qu’on regarde avec pitié. Un jour, j’ai arrêté le sexe avec les hommes. »<br><br><strong>Autrice et documentariste spécialiste de l’intime et du rapport au corps, Ovidie retrace ici la trajectoire qui l’a conduite à quatre années de grève du sexe.</strong><h5>Références :<br>Valerie Solanas, <em>S.C.U.M. Manifesto </em>(1968), Paris, Mille et Une Nuits, 2005, traduit de l’anglais (États-Unis) par Emmanuele de Lesseps.<br>Nelly Arcan, <em>Putain </em>(2001), Paris, Seuil, « Points », 2002.<br>Monique Wittig, « À propos du contrat social », in <em>La Pensée straight </em>(1992), Paris, Éditions Amsterdam, 2007.<br>Joe Dassin, « La Fleur aux dents » in <em>Joe Dassin</em>, Paris, CBS Columbia, 1970.<br>Mona Chollet, <em>Réinventer l’amour</em>, Paris, La Découverte, « Zones », 2021.<br>Jacques Rigaut, <em>Écrits</em>, Paris, Gallimard, 1970.</h5><br/>Durée : 02H35<br/>
La délégation norvégienne
<p><b>Isolés en pleine forêt, sept chasseurs et chasseuses prisonniers de la neige vont tenter de survivre et de lutter contre la folie qui les guette. Survient le drame. Un drame dont le lecteur se rendra complice... malgré lui.</b><br>Est-ce l'alcool en carafon, le cuir brun, le mobilier vieux chêne, le feu qui crépite dans la cheminée ? Ce climat anglais où l'on s'assassine en grignotant des scones et en buvant du thé ? Il lui semble que chaque chose est bien à sa place, que chaque personne autour de cette table est un peu trop racée pour être honnête. S'appelle-t-on Ethel Brakefield dans la vie ? Ou même Lucas Cranach ?
<br><br> Un relais de chasse absent de tous les guides spécialisés. Cinq hommes, deux femmes, qui viennent des quatre coins de l'Europe et ne se connaissent pas. Sept chasseurs pris par la neige, qui doivent se défendre du froid, de la faim, de la paranoïa qui les guettent. Prisonniers ? D'une île à la rigueur, mais d'une forêt ? Ils le sont pourtant, serrés par les arbres, piégés par la neige. L'un d'eux commence à douter : et s'ils n'étaient pas victimes du hasard ?
<br> Au fil des pages, René Derain acquiert la conviction qu'il est condamné. Il sent, dans son dos, le souffle d'une intelligence. Et sait que le piège ne demande qu'à se refermer.
<br> Belfond ressuscite ce roman oulipien à souhait, épuisé depuis longtemps.
<br><br>Janvier 2008 : Premier prix littéraire des hebdos en région
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La femme de ménage voit tout
<br>Après avoir été au service des autres en tant que femme de ménage, Millie s’est enfin construit une vie à elle. Elle vient même d’emménager dans une belle maison, dans une petite impasse chic et tranquille, avec son mari et ses deux enfants.<br><br>Mais son rêve d’une vie paisible est rapidement terni par la rencontre de ses voisins. Il y a Suzette, bien trop snob et aguicheuse, son insipide mari, mais surtout leur terrifiante femme de ménage au regard perçant et au comportement plus que suspect.<br><br>Les craintes de Millie montent d’un cran lorsque des bruits étranges se font entendre la nuit dans sa propre maison. Pire : elle éprouve un étrange malaise et se sent épiée. C’est certain, quelque chose ne tourne pas rond dans cette rue si tranquille. Mais est-elle prête à en découvrir les secrets ? Et surtout, le temps de comprendre ce qui ne va pas, tout peut arriver…<br><br><br>
La fille verticale
"Je ne peux pas dire ce qu’est l’amour. Je peux seulement dire ce qu’est la vie quand on aime. Je ne suis qu’un être qui touche et qui a touché. Je ne suis qu’un corps qui pleure et qui suinte. L’amour est factuel. Se lever d’un canapé pour aller sur un lit, c’est déjà dessiner l’amour.
Je vais essayer de dessiner L. mais je ne me souviens de rien, puisque l’amour ne se voit pas. Il est tout entrelacé de rien : le néant d’une odeur de jean, les respirations accélérées, un petit rictus de plaisir et la haine dans les yeux quand on a dit une chose qu’on n’aurait pas dû dire.
Je ne ferai pas l’effort de vous donner les clés. Il n’y en a pas. Il vous faudra juste vous atteler à suivre la même chose que moi. Elle."
La fille verticale raconte la passion entre deux femmes. De fuites en violences, elles dérivent dans Paris la nuit, comme la mémoire roule sans trêve sur les traces d’un amour fou.
De sa voix chaude, Elissa Alloula nous emporte dans le récit fort et déroutant du premier roman de Félicia Viti.
Couverture : © Bettina Diss
La treizième heure
Farah, adolescente, a toujours connu L’Église de la Treizième Heure pour la bonne raison que Lenny, son père, en est le fondateur. Elle vit en communauté dans cette Église millénariste un peu spéciale : féministe, queer, animaliste. On y récite Nerval ou Rimbaud. Lenny rassemble ses ouailles autour de messes poétiques et d’ateliers de déparasitage psychique. La Treizième Heure, c’est aussi l’heure de la révélation, du triomphe des pauvres, des dominés, des humiliés. Les membres de la communauté l’espèrent, angoissés devant les menaces qui pèsent sur la planète : épidémies, guerres, réchauffement climatique… Lenny élève seul sa fille Farah. Hind, son grand amour, l’ayant abandonné à la naissance du bébé.
Prix Médicis
Le doigt magique
Tous les samedis matin, M. Cassard et ses deux fils prennent leurs fusils et s'en vont chasser dans les bois. Un jour leur petite voisine, furieuse de ce massacre, pointe sur eux son doigt magique. Il se produit alors des choses très étranges...
C'est avec énergie que Christine Delaroche et Daniel Prévost s'emparent de cette histoire où se rencontrent humour et magie.
Couverture : Illustration de Quentin Blake
Le mage du Kremlin
On l’appelait le « mage du Kremlin ». L’énigmatique Vadim Baranov fut metteur en scène puis producteur d’émissions de télé-réalité avant de devenir l’éminence grise de Poutine, dit le Tsar. Après sa démission du poste de conseiller politique, les légendes sur son compte se multiplient, sans que nul puisse démêler le faux du vrai. Jusqu’à ce que, une nuit, il confie son histoire au narrateur de ce livre…
Ce récit nous plonge au cœur du pouvoir russe, où courtisans et oligarques se livrent une guerre de tous les instants. Et où Vadim, devenu le principal spin doctor du régime, transforme un pays entier en un théâtre politique, où il n’est d’autre réalité que l’accomplissement des souhaits du Tsar. Mais Vadim n’est pas un ambitieux comme les autres : entraîné dans les arcanes de plus en plus sombres du système qu’il a contribué à construire, ce poète égaré parmi les loups fera tout pour s’en sortir.
De la guerre en Tchétchénie à la crise ukrainienne, en passant par les Jeux olympiques de Sotchi, Le mage du Kremlin est le grand roman de la Russie contemporaine. Dévoilant les dessous de l’ère Poutine, il offre une sublime méditation sur le pouvoir.
Grand prix du roman de l'Académie française 2022.
Le miracle du réconfort
<p><b>Le livre audio où la philosophie donne du sens à nos vies, lu par la voix douce et solaire de l'autrice, Marie Robert !</b><br>"D'aussi loin que je m'en souvienne, voilà ce que j'ai toujours voulu être : philosophe du réconfort. Et continuer, modestement, avec l'humilité qu'il faut pour prendre soin de l'esprit des gens, à tenter de redonner de la force morale, et de faire du courage et de l'espoir d'heureuses possibilités. C'est ce que je vise dans ce livre. Ni une leçon ni une méthode, mais plutôt un tremplin pour raviver nos joies en observant ce qui autour de nous en vaut encore la peine. Ces neuf chapitres sont chacun une invitation à relever la tête, une exploration pour les heures sombres, un carnet de voyage à garder auprès de soi lorsque tout tangue. Au fond, ces neuf chapitres n'ont pas d'autre volonté que de nous rappeler tout ce qui peut donner du sens à nos vies."
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<br> Traduite dans quinze pays, Marie Robert offre un nouveau visage à la philosophie. Fondatrice de quatre écoles, créatrice de podcasts, autrice de cinq livres à succès dont
<i>Kant tu ne sais plus quoi faire... il reste la philo</i> et
<i> Le Voyage de Pénélope</i>,
<i>Une année de philosophie</i>, elle réveille Instagram tous les matins avec ses pensées sur son compte @philosophyissexy
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<b>Table des matières :</b>
<br> Avant-propos
<br> Chapitre 1 : Voir la beauté partout
<br> Chapitre 2 : L'audace de ne pas baisser les yeux
<br> Chapitre 3 : De l'importance, de l'émerveillement
<br> Chapitre 4 : Toutes les nuances de l'amitié
<br> Chapitre 5 : Eloge de l'éclat de rire
<br> Chapitre 6 : Faire palpiter l'engagement
<br> Chapitre 7 : La douceur des fictions
<br> Chapitre 8 : Le goût de la vie
<br> Chapitre 9 : L'amour toujours
<br> Remerciements
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Le murmure
« Les poètes meurent au combat même quand ils meurent dans un lit. Ils livrent bataille toute leur vie. »
Hanté depuis toujours par la mort, dès ses premiers écrits, Christian Bobin paria pour le salut par la poésie, plaçant sa vie « sous une pluie de lettres noires et blanches ». Même le dernier instant du poète — qui meurt juste après avoir achevé son dernier livre — y était vu de façon prémonitoire : « la bouteille d’encre noire renversée dans le fond de l’âme ». Commencé chez lui, au Creusot, en juillet 2022, poursuivi sur son lit d’hôpital durant les deux mois précédant sa mort, le 23 novembre 2022, Le murmure appartient à ces œuvres extrêmes écrites dans des conditions extrêmes. Dans ce livre ultime, le plus humain des poètes se révèle être aussi le plus héroïque. À l’hôpital, celui dont le rire explosif sonnait comme un défi réalise à la lettre cette parole de Rimbaud : « Je suis de la race qui chantait dans le supplice. »
Le murmure est la trace d’une course entre l’amour et la mort. À la fin c’est l’amour qui gagne, faisant de ce chant un sommet d’humanité. Le destin qui s’achève sur une telle victoire ne s’arrête pas là. Il commence.
De sa voix chaude, Noam Morgensztern restitue toute la beauté du dernier ouvrage, émouvant et poétique, de Christian Bobin.
Le rêve du jaguar - Prix Femina et Grand Prix du Roman de l'Académie française 2024
Antonio, abandonné à la naissance à Maracaibo, est promis à une vie de mendicité. C’est sans compter sur son énergie et les incroyables rencontres parsemant son chemin. Vendeur de cigarettes, homme à tout faire dans une maison close… il sera finalement chirurgien. À ses côtés, une compagne d’exception, première femme médecin de la région : Ana Maria. Repoussant les limites, affrontant les révolutions soulevant leur pays tout le long du XXe siècle, ils donnent un jour naissance à Venezuela. Aussi déterminée et courageuse que ses parents, elle se bat à son tour pour s’accomplir… ailleurs, car elle n'a d'yeux que pour Paris. C’est dans le carnet de son fils Cristobal que les mille histoires de cette famille hors du commun pourront, enfin, s’ancrer.
Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire
Un moment de détente, drôle et léger!
Allan Karlsson vit en maison de retraite et tout le monde s’apprête à célébrer son centième anniversaire. Seulement voilà! Il refuse de fêter son anniversaire.
Alors plus qu'une seule solution ! s’enfuir sans rien dire à personne!
Allan s’enfuit vers la gare sans destination précise. Sur le quai de gare, il vole la valise d’un jeune membre du gang des Never Again.
A partir de ce moment, les situations loufoques s’enchainent. Sur sa route, Allan croisera des personnages drôles, aigris et déjantés qui deviendront des acolytes parfaits pour cette aventure rocambolesque.
Les chapitres alternent entre la fuite d’Allan et son passé, tout aussi loufoque (voire explosif).
En 100 ans, l’attachant et rebelle centenaire voyage aux quatre coins du monde et croise des personnes historiques (Truman, Franco, Roosevelt, Staline, Mao Tsé-toung, Franco, Churchill, De Gaulle). Son optimisme et son sens de la répartie permettront à Allan de se sortir de situations désagréables et dangereuses.
Ce premier roman est typique du style de Jonas Jonasson : un scénario original et loufoque, des personnages déjantés et des dialogues drôles.
L’interprétation de Benoit Allemane participe au plaisir de l’écoute.
« <strong>Quand la vie joue les prolongations, il faut bien s’autoriser quelques caprices</strong>. » Alors que tous dans la maison de retraite s’apprêtent à célébrer dignement son centième anniversaire, Allan Karlsson, qui déteste ce genre de pince-fesses, décide de fuguer. Chaussé de ses plus belles charentaises, il saute par la fenêtre de sa chambre et prend ses jambes à son cou. Débutent alors une improbable cavale à travers la Suède et un voyage décoiffant au coeur de l’histoire du XXe siècle. Car méfiez-vous des apparences ! Derrière ce frêle vieillard en pantoufles se cache un artificier de génie qui a eu la bonne idée de naître au début d’un siècle sanguinaire. Grâce à son talent pour les explosifs, et avec l’aide du destin, Allan Karlsson, individu lambda, apolitique et inculte, s’est ainsi retrouvé mêlé à presque cent ans d’événements majeurs aux côtés des grands de ce monde, de Franco à Staline en passant par Truman et Mao…<br><br>Une interprétation étincelante qui met en valeur l’humour de cette histoire à la fois loufoque et profondément humaine.<br><br><br/>Durée : 12H48<br/>
Les Guerriers de l'hiver - Prix Renaudot des Lycéens 2024
<p><b>"Tu as sûrement entendu parler des Enfers ? Là, c'est pareil, mais le diable lui-même ne comprendrait pas ce qu'il se passe ici."</b><br><br><i>" Je suis certain que nous avons réveillé leur satané Sisu.<br> - Je ne parle pas leur langue, camarade.<br> - Et je ne pourrais te traduire ce mot, car il n'a d'équivalent nulle part ailleurs. Le Sisu est l'âme de la Finlande. Il dit le courage, la force intérieure, la ténacité, la résistance, la détermination... Une vie austère, dans un environnement hostile, a forgé leur mental d'un acier qui nous résiste aujourd'hui. "</i><br><br> Imaginez un pays minuscule.
<br> Imaginez-en un autre, gigantesque.
<br> Imaginez maintenant qu'ils s'affrontent.
<br><br><i>Au cœur du plus mordant de ses hivers, au cœur de la guerre la plus meurtrière de son histoire, un peuple se dresse contre l'ennemi, et parmi ses soldats naît une légende.<br> La légende de Simo, la Mort Blanche.</i><br><b>Prix Renaudot des lycéens 2024</b><br><br><b>Sélection 2024 Prix Goncourt, Prix Renaudot, Prix Interallié, Goncourt des Lycéens, Renaudot des lycéens, Prix Jean Giono, Prix Victor Hugo.</b></p>
Les Influentes
Qui aurait pu prédire le destin d’Anne, mère au foyer passionnée de couture qui propose ses créations en ligne, le jour où une star planétaire apparaît portant une de ses combi-shorts ? Certainement pas Blanche, patronne du magazine féminin <em>Attitude</em>, revenue de tout et de tous, pressurisée par ses actionnaires chinois, et déterminée à dissimuler ses fêlures. Peut-être davantage Myrtille, jeune styliste bourrée de talent et convaincue que les réseaux sociaux sont le nouvel Eldorado du secteur.<br><br>À travers ces portraits de femmes, de Viroflay à New York, des couloirs de l’école à ceux du Ritz, ce sont les affres et les joies de la mode, de l’influence et de la vie tout court que dépeint comme personne Adèle Bréau. Grâce à ce cadre qu’elle connaît par cœur, elle explore une nouvelle fois les thèmes qui lui sont chers, l’amour, la sororité, le choc des générations et la difficile conciliation de toutes nos envies.
Les Jardins de Torcello
Jess, jeune Française résidant à Venise, est guide touristique. Elle arpente la ville dans ses moindres recoins et découvre les nombreuses histoires qui la composent. Mais un jour, Pietro, le fils de madame Barnes qui lui prête un appartement dans le centre de la Sérénissime, décide de vendre. Elle doit rapidement trouver un nouveau lieu de vie dans une ville prise d’assaut par les touristes et les riches étrangers. Elle rencontre alors Maxence, un grand avocat et propriétaire d'une maison sur l'île de Torcello. Très vite, les lieux et l'homme exercent une véritable fascination sur la jeune femme. <br> Hommage aux lagunes et à l’insubmersible beauté de Venise, l'autrice explore dans ce roman sans fioritures et d’une grande intensité poétique, les fantômes d’un passé difficile à laisser
Les Monologues du vagin
<p><b>Qui écoute ce texte ne regarde plus le corps d'une femme de la même manière. Qui écoute ce texte ne pense plus au sexe de la même manière.</b><br>Depuis sa parution aux États-Unis en 1998, Les Monologues du vagin ont déclenché un véritable phénomène culturel : rarement pièce de théâtre aura été jouée tant de fois, en tant de lieux différents, devant des publics si divers... Mais que sont donc ces Monologues dans lesquels toutes les femmes se reconnaissent ? Il s'agit ni plus ni moins de la célébration touchante et drôle du dernier des tabous : celui de la sexualité féminine. Malicieux et impertinent, tendre et subtil, le chef-d'œuvre d'Eve Ensler donne la parole aux femmes, à leurs fantasmes et à leurs craintes les plus intimes.
<br>Qui écoute ce texte ne regarde plus le corps d'une femme de la même manière. Qui écoute ce texte ne pense plus au sexe de la même manière.
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<br>Cette version augmentée, parue aux États-Unis en 2018 à l'occasion des 20 ans de la publication des Monologues, comprend onze nouveaux monologues.
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<br>Enregistré avec le soutien du CNL.</p>
Les Mémoires d'un chat
Touchée en plein cœur !
C’est la première fois que je lis un roman de l’auteur Hiro Arikawa. Et ce ne sera pas le dernier!
Satoru recueille un chat errant et blessé. Enfin... n'est-ce pas plutôt le chat qui se laisse adopter ?
Nana... drôle de nom pour un chat mâle… (sa queue, vue d’en haut, forme un sept et en japonais « nana » signifie « sept ». Et puis, c’est un chiffre qui porte au bonheur.)
Cinq ans plus tard, Satoru doit abandonner son chat Nana. Pourquoi? Nous ne le savons pas au début… Pour lui trouver un nouveau foyer, il emmène Nana chez ses amis, aux quatre coins du Japon.
Amitié - Humour - Voyage initiatique - Japon
Ce périple est l’occasion de montrer la complexité des rapports humains et surtout l’importance des liens entre l'homme et l'animal.
Tendre – Drôle – Poétique - Emouvant
Bouleversant même… C’est la première fois que je pleure à la fin d’un livre.
Extrait :
« Tout endroit accessible aux pattes d'un chat est une voie publique, c'est juste du bon sens. »
Un changement dans la vie de Satoru fait qu'il doit se séparer de Nana, son chat adoré. Débute alors une série de voyages chez des amis d’enfance, aux quatre coins du Japon, pour lui trouver un nouveau foyer. Mais le rusé matou, narrateur de ce savoureux roman, ne l’entend pas de cette oreille : il fera tout pour rester avec Satoru et prolonger l’aventure.
Les Valkyries
En 1988, l'année où fut publié "L'Alchimiste", Paulo Coelho et son épouse, Chris, entament un voyage de quarante jours dans le désert de Mojave, en Californie.
Là, ils font la rencontre de Vahalla, la première des Valkyries - mystérieuse bande de femmes sillonnant le désert à cheval. Suivant son exemple, Paulo Coelho affronte les démons de son passé, cherche son ange gardien et s'interroge : sommes-nous condamnés à détruire ce que nous aimons le plus ? Comment, à force d'amour et de volonté, pouvons-nous changer notre destin et celui de nos semblables ?
Emmanuel Lemire s’empare avec talent de ce récit initiatique, et donne toute sa dimension à cette quête mystique bouleversante.
Titre original : "As Valkírias"
© Paulo Coelho, 1992. Edition publiée en accord avec Sant Jordi Asociados Agencia Literaria S.L.U., Barcelone, Espagne. Tous droits réservés.
© Editions Flammarion, Paris, 2025, pour la traduction française
Couverture : adaptation Studio Flammarion, d’après une illustration © Jim Tierney
Les règles du Mikado
Dans les montagnes près de la frontière entre l’Italie et la Slovénie, un vieil horloger a pour habitude de camper en solitaire. Une nuit d’hiver, une jeune tzigane entre dans sa tente et lui demande de l’abriter. Elle a fui sa famille et le mariage forcé qu’on lui imposait de l’autre côté des montagnes. L’homme cache la clandestine de la police et de son père qui la cherche pour la punir, peut-être la tuer. Cette rencontre inaugure une entente faite de dialogues nocturnes sur les hommes et la vie, un échange de connaissances et de visions - elle qui croit au destin, aux signes, qui sait lire les lignes de la main, elle qui dresse un ours et l’aime comme le meilleur des amis ; lui qui se sent comme un rouage de la machine du monde et qui interprète ce monde selon les règles du Mikado, comme si le jeu était une façon de mettre de l’ordre dans le chaos. Une entente qui perdurera, bien après le départ de la jeune fille, sous la forme d’une correspondance. Jusqu’au jour où elle ne reçoit plus de lettres. Surgit alors un cahier que le vieil homme lui a légué, une confession qui l’invite, et le lecteur avec elle, à reconsidérer cette histoire sous un œil nouveau.
D’une constante intensité, ce nouveau roman impressionne par la force de sa narration et ne manque pas de nous surprendre. Dans ce récit dense et délicat, où chaque mot ouvre sur des significations plus profondes, où chaque phrase est une porte d'entrée avant tout sur soi-même, Erri De Luca nous invite à un jeu calme, patient et lucide, dans lequel même un mouvement imperceptible peut changer le cours de la partie.
Charlotte Campana et Jean-Loup Horwitz donnent vie à ces deux personnages et nous restituent le savoureux dialogue qui s’instaure entre le vieil homme et la jeune fille.
Couverture : © Nicolas Smith / Trevillion Images (détail)
Lovesong
Daniel et Alison se sont aimés quand ils avaient seize ans, avant qu’elle ne s’enfuie du jour au lendemain sans donner aucune explication.
Elle lui a brisé le cœur, alors pourquoi en tombant sur son profil Twitter trente ans plus tard lui envoie-t-il une chanson ? Et pourquoi ne peut-elle s’empêcher de lui répondre par une autre chanson ?
Et si leur histoire n’était pas finie ?
Mon vrai nom est Elisabeth
<p>Une chercheuse craignant de devenir folle mène une enquête pour tenter de rompre le silence qui entoure la maladie de son arrière-grand-mère Elisabeth, dite Betsy, diagnostiquée schizophrène dans les années 1950. La narratrice ne dispose, sur cette femme morte avant sa naissance, que de quelques légendes familiales dont les récits fluctuent. Une vieille dame coquette qui aimait nager, bonnet de bain en caoutchouc et saut façon grenouille, dans la piscine de la propriété de vacances. Une grand-mère avec une cavité de chaque côté du front qui accusait son petit-fils de la regarder nue à travers les murs. Une maison qui prend feu. Des grossesses non désirées. C'est à peu près tout. Les enfants d'Elisabeth ne parlent jamais de leur mère entre eux et ils n'en parlent pas à leurs enfants qui n'en parlent pas à leurs petits-enfants. "C'était un nom qu'on ne prononçait pas. Maman, c'était un non-sujet. Tu peux enregistrer ça. Maman, c'était un non-sujet.'
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<i>Mon vrai nom est Elisabeth</i> est un premier livre poignant à la lisière de différents genres : l'enquête familiale, le récit de soi, le road-trip, l'essai. À travers la voix de la narratrice, les archives et les entretiens, se déploient différentes histoires, celles du poids de l'hérédité, des violences faites aux femmes, de la psychiatrie du XXe siècle, d'une famille nombreuse et bourgeoise renfermant son lot de secrets.
<br>Prix littéraire du Nouvel Obs
<br>Prix Essai France Télévisions 2025</p>
Nous traverserons des orages
Voici l'histoire que je dois te raconter, Saule. C'est l'histoire d'une famille, d'une maison et d'un pays. Elle commence à la veille d'une guerre planétaire, dans une ferme de hameau qu'on appelle Les Chaumes. Elle s'achèvera un siècle plus tard, au même endroit. Entre ces deux époques, tu verras vivre ici quatre générations hantées par des secrets et des fantômes. Tu verras changer les saisons, les habitudes, les lois et les gouvernements. Tu verras des hommes tomber amoureux, rêver de grandes choses, partir à la guerre et en revenir sans mot et sans gloire. Jusqu'à moi. Jusqu'à toi.
Huit comédiens, accompagnés de l'autrice, incarnent avec justesse et émotion les différentes générations de la famille Balaguère, et nous font vivre avec intensité un siècle d'histoire à leurs côtés.
Couverture : Emmanuel Polanco
Où vont les larmes quand elles sèchent
Jean a trente-six ans. Il fume trop, mâche des chewing-gums à la menthe et fait ses visites de médecin de famille à vélo. Il a supprimé son numéro de portable sur ses ordonnances. Son cabinet médical n’a plus de site Internet. Il a trop de patients : jusqu’au soir, ils débordent de la salle d’attente, dans le couloir, sur le patio.<br>Tous les jours, Jean entend des histoires. Parfois il les lit directement sur le corps des malades. Il lui arrive de se mettre en colère. Mais il ne pleure jamais. Ses larmes sont coincées dans sa gorge. Il ne sait plus comment pleurer depuis cette nuit où il lui a manqué six minutes.<br/>Durée : 04H51<br/>
Patronyme
Attendue sur le plateau de La Grande Librairie pour parler de son livre, <em>Le Consentement</em>, l’autrice est appelée par la police pour venir reconnaître le corps sans vie de son père, qu’elle n’a pas revu depuis dix ans. Dans l’appartement de banlieue parisienne où il vivait, et qui fut jadis celui de ses grands-parents, elle est confrontée à la matérialisation de la folie de cet homme toxique, mythomane et misanthrope, devenu pour elle un étranger. Tandis qu’elle s’interroge, tout en vidant les lieux, sur sa personnalité énigmatique, elle tombe avec effroi sur deux photos de jeunesse de son grand-père paternel, portant les insignes nazis. La version familiale d’un citoyen tchèque enrôlé de force dans l’armée allemande après l’invasion de son pays par le Reich, puis déserteur caché en France par celle qui allait devenir sa femme, et travaillant pour les Américains à la Libération avant de devenir « réfugié privilégié » en tant que dissident du régime communiste, serait-elle mensongère ?<br>C’est le début d’une traque obsessionnelle pour comprendre qui était ce grand-père dont elle porte le nom d’emprunt, quelle était sa véritable identité, et de quelle manière il a pu, ou non, « consentir », voire collaborer activement, à la barbarie. Au fil de recherches qui s’étendront sur deux années, s’appuyant sur les documents familiaux et les archives tchèques, allemandes et françaises, elle part en quête de témoins, qu’elle retrouvera en Moravie, pour recomposer le puzzle d’un itinéraire plausible, auquel il manquera toujours des pièces. Comment en serait-il autrement dans une Tchécoslovaquie qui a changé cinq fois de frontières, de nationalité, de régime, prise en tenaille entre les deux totalitarismes du XXème siècle ? À travers le parcours accidenté d’un jeune homme pris dans la tourmente de l’Histoire, c’est toute la tragédie du XXème siècle qui ressurgit, au moment où la guerre qui fait rage sur notre continent ravive à la fois la mémoire du passé et la crainte d’un avenir de sauvagerie.<br>Dans ce texte kaléidoscopique, alternant fiction et analyse, récit de voyage, légendes familiales, versions alternatives et compagnonnage avec Kafka, Gombrowicz, Zweig et Kundera, Vanessa Springora questionne le roman de ses origines, les péripéties de son nom de famille et la mythologie des figures masculines de son enfance, dans une tentative d’élucidation de leurs destins contrariés. Éclairant l’existence de son père, et la sienne, à l’aune de ses découvertes, elle livre une réflexion sur le caractère implacable de la généalogie et la puissance dévastatrice du non-dit.
Retrouvailles à la librairie de Wellfleet
Cape Cod, Massachussetts.<br/>Harlow Smith est fière de la librairie qu’elle tient avec son grand-père, et de l’ambiance cosy qu’elle a réussi à y créer. Une cheminée, un petit café, beaucoup d’alcôves aménagées en coins lecture ainsi qu’un jardin fleuri font le succès de sa boutique. Célibataire, elle mène une vie tranquille jusqu’au jour où Matthew fait irruption dans la librairie.<br/>Car ce dernier n’est autre que l’enfant qu’elle a décidé de placer à l’adoption dix-huit ans plus tôt, sans en parler à personne...<br/><br/>Si Harlow est surprise, c’est aussi le cas de Monica, la mère adoptive de Matthew, qui n'imaginait pas que son fils chercherait à rencontrer sa mère biologique sans lui en dire un mot.<br/><br/>Alors que l’été s’annonce plein de surprises, Harlow et Monica vont apprendre qu’il n’y a pas de limite à l’amour maternel
Rosa Candida
Audur Ava Ólafsdóttir est née en 1858 à Reykjavík. Rosa Candida, largement salué par la presse et la critique lors de sa parution en 2007 et deux fois primé, est traduit pour la première fois en français.
Spinoza - L'homme qui a tué Dieu
<p>Amsterdam, 1640. Un homme est excommunié de la communauté juive portugaise pour avoir remis en question les Saintes Ecritures. Le jeune Bento de Espinosa assiste à la scène et l'épisode fait germer en lui un doute. Et si tout ce qui est écrit dans la Bible était faux ? Le soupçon va lancer Bento dans la plus grande quête intellectuelle qui soit. Qui a écrit les textes sacrés ? Qui est vraiment Dieu ? Qu'est-ce que la nature ? Toutes ces questions sont extrêmement dangereuses et le jeune Spinoza va bientôt en payer le prix. Juifs et chrétiens l'accusent d'hérésie et commencent à le persécuter... Inspiré par la vie du plus grand philosophe de tous les temps, J.R. dos Santos nous raconte comment Spinoza a mis fin à l'âge des ténèbres et inventé le monde moderne. Comment il est devenu... l'homme qui a tué Dieu.</p>
Traverser les montagnes, et venir naître ici
<p><b>Un roman poignant et lumineux qui raconte le deuil, la solidarité et l'espoir, incarné avec justesse et sensibilité par Alice de Ferran</b><br>Astrid a tout perdu. À quarante ans, plus rien ne la retient, alors elle part. Elle achète sans l'avoir visitée une maison isolée dans la région montagneuse et sauvage du Mercantour. Parmi ses bagages, un carton marqué d'une croix rouge, ce qu'il lui reste de sa vie passée.
<br><br>Soraya a tout laissé derrière elle. Sa Syrie natale, sa famille, ses amis, son insouciance. Elle traverse la montagne pour rejoindre la frontière française en se cachant de la police. Dans son ventre, une vie qu'elle déteste grandit.
<br><br>Deux destins de femmes inoubliables. Deux douleurs indicibles qui se rencontrent et s'apprivoisent.</p>
Votre cerveau vous joue des tours
<p>Mieux se connaître grâce aux neurosciences.
<br>Pourquoi croyons-nous souvent avoir raison lorsque nous avons tort ? Pourquoi sommes-nous terrorisés par une toute petite araignée inoffensive ? Pourquoi avons-nous peur de parler en public alors qu'aucun danger ne nous guette ? Pourquoi nous laissons-nous avoir par les infox?
<br>Face à un réel multiple et complexe, nous sommes sujets à l'approximation, à l'illusion et à l'erreur. Ces mécanismes cérébraux nous permettent de construire une vision cohérente du monde. Mais trop souvent ils nous font perdre notre lucidité, nous enferment dans nos a priori et nous détournent des autres.
<br>Riche de nombreux exemples tirés de la vie quotidienne et de récits d'expériences de psychologie sociale, cet essai rend accessibles les dernières découvertes des neurosciences et propose des outils pour faire de notre cerveau notre allié en toutes circonstances.
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<b>Table des matières :</b>
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<b>Partie I - Comment perçoit-on le monde ? </b>
<br>1. Voyons-nous vraiment le monde avec nos yeux ?
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Le cerveau humain face à l'ambiguïté du monde<br>
Ce que les tours de magie nous apprennent<br>
Remplir le vide<br> 2. Comment le cerveau fait-il pour nous raconter des histoires ?<br>
Quand les aveugles pensent voir<br>
Le cerveau, auteur-compositeur et interprète<br>
La réécriture du passé<br>
On ne se souvient pas toujours des choix que l'on fait, mais on les justifie<br> 3. Pourquoi sommes-nous si souvent dans l'approximation ?<br>
L'inférence, ou l'art de trouver un taxi le Jour de l'an<br>
La poignée de main<br>
Quand la pensée intuitive nous induit en erreur<br>
Intuition vs réflexion : pense-t-on seulement de deux manières ?<br>
Les vertus de l'intuition<br><br><br><b>Partie II - Mon cerveau, les autres cerveaux et le monde</b><br>4. Le stress, notre meilleur ennemi<br>
Stress et anxiété, même combat ?<br> 5. L'illusion de nos certitudes<br>
Penser comme un détective ou comme un avocat<br>
" Bulles de l'entre-soi " et infox<br>
Un biais peut en cacher un autre !<br> 6. La dissonance cognitive<br>
Manipuler autrui grâce à la dissonance cognitive<br>
Utiliser les mécanismes de dissonance à des fins positives<br>
Quand nous sommes aveuglés par un excès de cohérence<br> 7. Ce sur quoi j'ai prise et ce qui m'échappe<br>
Locus de contrôle et sentiment de responsabilité<br>
L'impuissance acquise<br>
L'illusion de contrôle<br> 8. L'illusion de connaissance<br>
Conséquences sociétales et politiques de l'illusion de connaissance<br>
Quand des idées fausses ont l'apparence du vrai<br>
Pièges de la simplification et " conneries pseudoprofondes "<br> 9. L'importance du contexte<br>
Le choix par défaut<br>
Les nudges : quand on vous souffle à l'oreille la bonne décision<br>
L'influence du contexte social<br>
La conformité sociale<br>
Effets de groupe et (in)action<br>
Les chaînes de solidarité<br> 10. La boîte à outils pour plus de flexibilité mentale<br>
La boîte à outils pour plus de flexibilité mentale<br>
Au-delà de nos pensées automatiques<br>
Pondérer l'étendue de nos connaissances<br>
Utiliser ces outils face aux infox<br>
Quand Google et Facebook luttent contre les infox.<br> <b>Conclusion. Retrouver un socle commun de réalité <br>Remerciements</b><br></p>
Vox
<p><i><b>Christina Dalcher nous offre avec </b></i><b>Vox</b><i><b> un roman dystopique glaçant qui rend hommage au pouvoir des mots et du langage.</b></i><br>
Jean McClellan est docteure en neurosciences. Elle a passé sa vie dans un laboratoire de recherches, loin des mouvements protestataires qui ont enflammé son pays. Mais, désormais, même si elle le voulait, impossible de s'exprimer : comme toutes les femmes, elle est condamnée à un silence forcé, limitée à un quota de 100 mots par jour. En effet, le nouveau gouvernement en place, constitué d'un groupe fondamentaliste, a décidé d'abattre la figure de la femme moderne. Pourtant, quand le frère du Président fait une attaque, Jean est appelée à la rescousse. La récompense ? La possibilité de s'affranchir - et sa fille avec elle - de son quota de mots. Mais ce qu'elle va découvrir alors qu'elle recouvre la parole pourrait bien la laisser définitivement sans voix...<br> <br><br></p>
À l'ombre de Winnicott
<p>Un roman dont le magnétisme, la gravité, le spectacle rappellent que toute littérature est une littérature d'évasion.
<br>" Il y a beaucoup de monde ! " remarqua la visiteuse à peine entrée.
<br>Lucille compta.
<br>" Nous sommes huit. Neuf avec vous.
<br>- Je ne parlais pas des vivants. "
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<b>Sussex, Angleterre, 1934</b>. Alors qu'ils viennent d'emménager dans le manoir de Winnicott Hall, Archibald et Lucille Montgomery confient à Viviane Lombard, une Française à l'attitude et au franc-parler peu ordinaires, l'éducation de George, leur jeune fils aveugle. Tandis que la préceptrice et l'enfant apprennent à s'apprivoiser, un doute s'instille peu à peu chez eux comme chez tous les habitants de la vaste demeure, maîtres des lieux et personnel confondus : une présence invisible ne rôderait-elle pas entre les murs de la vieille bâtisse ?
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<br>Avec ce troisième roman et livre audio, Manchette-Niemiec se posent en maîtres de la narration, faisant coïncider la force d'une histoire avec la puissance des images. Leur façon de mêler la grammaire cinématographique au langage romanesque impressionne. Prenez George, cet enfant aveugle aux prises avec les cauchemars ou les fantômes : Henry James ou Steven Spielberg auraient adoré l'inventer.</p>
Ça raconte Sarah
Ça raconte l'amour triste...
Ça raconte Sarah... Ça raconte l'amour qui fait mal... Ça raconte l'amour qui déchire... Ça raconte la passion brûlante…
Mon avis? Ça raconte l'amour triste...
Ça raconte Sarah, sa beauté mystérieuse, son nez cassant de doux rapace, ses yeux comme des cailloux, verts, mais non, pas verts, ses yeux d’une couleur insolite, ses yeux de serpent aux paupières tombantes. Ça raconte Sarah la fougue, Sarah la passion, Sarah le soufre, ça raconte le moment précis où l’allumette craque, le moment précis où le bout de bois devient feu, où l’étincelle illumine la nuit, où du néant jaillit la brûlure. Ce moment précis et minuscule, un basculement d’une seconde à peine. Ça raconte Sarah, de symbole : S.<br/>Durée : 04H40<br/>
Des diables et des saints
<p><b>Guillaume Marquet met son timbre mélodieux au service de l'écriture sensible de Jean-Baptiste Andrea (Goncourt 2023).</b><br>Qui prête attention à Joe ? Ses doigts agiles courent sur le clavier des pianos publics dans les gares. Il joue divinement Beethoven. Les voyageurs passent. Lui reste.
<br> Il attend quelqu'un, qui descendra d'un train, un jour peut-être.
<br> C'est une longue histoire. Elle a commencé il y a cinquante ans dans un orphelinat lugubre.
<br> On y croise des diables et des saints.
<br> Et une rose.
<br>​Grand Prix RTL-Lire 2021
<br> Prix Relay des Voyages lecteurs</p>
Du thé pour les fantômes
Grand Prix de l'Imaginaire 2024, catégorie Roman francophone !
"Quand on est vivant, on occupe les places que les morts ont laissées. C’est la règle."
Agonie est sorcière. Félicité, passeuse de fantômes. Le silence dure depuis trente ans entre ces deux filles de berger, jusqu’au jour où la mort brutale de leur mère les réunit malgré elles.
Pour recueillir ses derniers mots, elles doivent retrouver son spectre, retracer ensemble le passé de cette femme qui a aimé l’une et rejeté l’autre. Mais le fantôme de leur mère reste introuvable, et les témoins de sa vie, morts ou vivants, en dessinent un portrait étrange, voire contradictoire.
Que voulait-elle révéler avant de mourir ? Qui était vraiment cette femme fragmentée, multiple ?
Leur quête de vérité emmènera les sœurs des ruelles de Nice au désert d’Almería, de la vallée des Merveilles aux villages abandonnés de Provence, et dans les profondeurs des silences familiaux.
Entrez dans le salon de thé. Prenez une tasse chaude à l’abri de la pluie. Écoutez cette histoire pleine d’"étranges-thés", incarnée par l’inventive et talentueuse Clotilde Seille.
Et Nietzsche a pleuré
Venise, 1882. La belle et impétueuse Lou Salomé somme le Dr Breuer de rencontrer Friedrich Nietzsche. Encore inconnu du grand public, le philosophe traverse une crise profonde due à ses relations orageuses avec Lou Salomé et à l’échec de leur ménage à trois avec Paul Rée.<br>Friedrich Nietzsche ou le désespoir d’un philosophe. Le Dr Breuer, l’un des fondateurs de la psychanalyse. Un pacte secret, orchestré par Lou Salomé, sous le regard du jeune Sigmund Freud. Tout est là pour une magistrale partie d’échecs entre un patient extraordinaire et son talentueux médecin. Mais qui est le maître ? Qui est l’élève ? Qui soigne qui ?<br><br><strong>Et c’est à une nouvelle naissance de la psychanalyse, intense, drôle et machiavélique, que nous convie Irvin Yalom.</strong><br/>Durée : 14H48<br/>
Et vous passerez comme des vents fous
Au cours d’une saison d’estive, les attaques répétées d’une ourse ravivent les tensions dans une vallée pyrénéenne. Tentant de s’abstraire des débats, Alma, une éthologue, et Gaspard, un berger, communient avec la montagne, mêlent leur existence à celles des bêtes. Sur ces terres où l'homme et l'animal sont intimement liés, l'histoire d'un jeune montreur d'ours parti faire fortune à New York, un siècle plus tôt, résonne tragiquement avec le présent.
La nourrice de Francis Bacon
Personnage méconnu et pourtant central de la vie de Francis Bacon, la bien nommée Jessie Lightfoot fut celle qui le protégea toujours, de son tyran de père dans son enfance comme de ses pires excès à Londres. La tendresse de cette Nanny venue des Cornouailles contraste avec les violences que subit très tôt Bacon, et apporte une couleur inédite à la palette sulfureuse du peintre. Au-delà de l’humour et de la gouaille inégalables de cette femme extraordinaire confrontée au monde interlope des artistes, Maylis Besserie nous donne aussi à voir l’Irlande de la première moitié du vingtième siècle, à la fois poudrière et île splendide dont les paysages, les décors et les animaux hanteront les toiles du peintre.
Danièle Lebrun et Noam Morgensztern interprêtent avec caractère et émotion Jessie Lightfoot et Francis Bacon, et nous offrent une représentation sensible de cet étonnant duo.
Le prologue est lu par l'autrice.
Couverture : Londres, 1922. D’après photo d’illustration © Archives nationales des Pays-Bas/Het Leven/Collection Spaarnestad, La Haye.
Le Problème Spinoza
Amsterdam, février 1941. Le Reichleiter Rosenberg, chargé de la confiscation des biens culturels des juifs dans les territoires occupés, fait main basse sur la bibliothèque de Baruch Spinoza.<br>Qui était donc ce philosophe, excommunié en 1656 par la communauté juive d’Amsterdam et banni de sa propre famille, pour exercer une telle fascination sur l’idéologue du parti nazi trois siècles après sa mort ?<br>La plume romanesque d’Irvin Yalom nous plonge au cœur de l’histoire et explore la vie intérieure de Spinoza, inventeur d’une éthique de la joie, qui influença des générations de penseurs, et celle d’Alfred Rosenberg, qui joua un rôle décisif dans l’extermination des juifs d’Europe.<br/>Durée : 14H21<br/>
Le radiateur d'appoint
« Dans le magasin, Françoise n’en finit pas d’oublier pourquoi elle est venue. Deux ampoules pour la lampe du guéridon, du scotch double face pour un coin du lino du cellier, sans quoi elle finira par y rendre l’âme un jour, et un radiateur d’appoint pas trop lourd et efficace, c’est-à-dire “tout moi”. »
Ce roman est celui de nos zones d’activité, de nos fourmilières de solitudes, de nos villes nouvelles ; des routes, des chemins, des rayons que nous empruntons pour tâcher de nous y trouver. Au cœur de ce feu humain qui couve, le défaut d’un radiateur d’appoint, narrateur de ces destins et témoin de nos froids, nos joies, nos espoirs, nos certitudes déçues, nos petits courages, nos soleils, nos faiblesses inutiles et nos lâchetés d’enfant.
Avec un talent rare et un humour délicat, Alex Lutz et Géraldine Nakache se répondent dans ce roman choral, fable tendre et cruelle de notre quotidien.
Les Mémoires d'un chat
Un changement dans la vie de Satoru fait qu'il doit se séparer de Nana, son chat adoré. Débute alors une série de voyages chez des amis d’enfance, aux quatre coins du Japon, pour lui trouver un nouveau foyer. Mais le rusé matou, narrateur de ce savoureux roman, ne l’entend pas de cette oreille : il fera tout pour rester avec Satoru et prolonger l’aventure.
Les Terres animales
Il y avait là de petites villes avec leurs églises, quelques commerces, des champs, et au loin, la centrale. C’était un coin paisible entouré de montagnes et de forêts. Jusqu’à l’accident. Il a fallu évacuer, condamner la zone, fuir les radiations. Certains ont choisi de rester malgré tout. Trop de souvenirs les attachaient à ces lieux, ils n’auraient pas vraiment trouvé leur place ailleurs. Marc, Alessandro, Lorna, Sarah et Fred sont de ceux-là. Leur amitié leur permet de tenir bon, de se faire les témoins inutiles de ce désert humain à l’herbe grasse et à la terre empoisonnée. Rien ne devait les faire fléchir, les séparer. Il suffit pourtant d’une étincelle pour que renaisse la soif d’un avenir différent : un enfant bientôt sera parmi eux. Laurent Petitmangin, toujours aussi bouleversant d’humanité, nous raconte les souvenirs indélébiles, les instincts irrépressibles et la vie qui toujours impose sa loi au cœur de ces terres rendues au règne animal.
Les armoires vides
"Ça suffit d'être une vicieuse, une cachottière, une fille poisseuse et lourde vis-à-vis des copines de classe, légères, libres, pures de leur existence... Fallait encore que je me mette à mépriser mes parents. Tous les péchés, tous les vices. Personne ne pense mal de son père ou de sa mère. Il n'y a que moi." Annie Ernaux
Un roman âpre, pulpeux, celui d'une déchirure sociale, par l'autrice de La place.
Rebecca Marder interprète avec sensibilité ce premier roman d'Annie Ernaux où sont déjà présents tous les thèmes qu'elle développera par la suite.
Les règles du Mikado
Dans les montagnes près de la frontière entre l’Italie et la Slovénie, un vieil horloger a pour habitude de camper en solitaire. Une nuit d’hiver, une jeune tzigane entre dans sa tente et lui demande de l’abriter. Elle a fui sa famille et le mariage forcé qu’on lui imposait de l’autre côté des montagnes. L’homme cache la clandestine de la police et de son père qui la cherche pour la punir, peut-être la tuer. Cette rencontre inaugure une entente faite de dialogues nocturnes sur les hommes et la vie, un échange de connaissances et de visions - elle qui croit au destin, aux signes, qui sait lire les lignes de la main, elle qui dresse un ours et l’aime comme le meilleur des amis ; lui qui se sent comme un rouage de la machine du monde et qui interprète ce monde selon les règles du Mikado, comme si le jeu était une façon de mettre de l’ordre dans le chaos. Une entente qui perdurera, bien après le départ de la jeune fille, sous la forme d’une correspondance. Jusqu’au jour où elle ne reçoit plus de lettres. Surgit alors un cahier que le vieil homme lui a légué, une confession qui l’invite, et le lecteur avec elle, à reconsidérer cette histoire sous un œil nouveau.
D’une constante intensité, ce nouveau roman impressionne par la force de sa narration et ne manque pas de nous surprendre. Dans ce récit dense et délicat, où chaque mot ouvre sur des significations plus profondes, où chaque phrase est une porte d'entrée avant tout sur soi-même, Erri De Luca nous invite à un jeu calme, patient et lucide, dans lequel même un mouvement imperceptible peut changer le cours de la partie.
Charlotte Campana et Jean-Loup Horwitz donnent vie à ces deux personnages et nous restituent le savoureux dialogue qui s’instaure entre le vieil homme et la jeune fille.
Couverture : © Nicolas Smith / Trevillion Images (détail)
Les secrets de la femme de ménage
C’est une chance inespérée pour Millie d’avoir décroché un nouveau travail. Chez les Garrick, un couple fortuné qui possède un somptueux appartement avec vue sur New York, elle fait le ménage et prépare les repas dans la magnifique cuisine.<br><br>Cela paraît trop beau pour être vrai. Et effectivement, la femme de ménage ne tarde pas à déceler quelques ombres au tableau… Son patron, Douglas Garrick, est d’humeur de plus en plus changeante. Et pourquoi sa femme Wendy reste-t-elle toujours enfermée dans la chambre d’amis ?<br><br>Le jour où Millie découvre du sang sur une chemise de nuit, elle ne peut plus rester les bras croisés. Quelque chose se trame dans cette maison. Une situation à laquelle Millie n’est pas préparée et qui pourrait bien se retourner contre elle si elle continue de vouloir découvrir les secrets des autres…<br><br><br>
Là où chantent les écrevisses
Pendant des années, les rumeurs les plus folles ont couru sur « la Fille des marais » de Barkley Cove, une petite ville de Caroline du Nord. Pourtant, Kya n’est pas cette fille sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent.<br>À l’âge de dix ans, abandonnée par sa famille, elle doit apprendre à survivre seule dans le marais, devenu pour elle un refuge naturel et une protection. Sa rencontre avec Tate, un jeune homme doux et cultivé transforme la jeune fille à jamais. Mais Tate, appelé par ses études, l’abandonne à son tour. La solitude devient si pesante que Kya ne se méfie pas assez de celui qui va bientôt croiser son chemin et lui promettre une autre vie.<br>Lorsque l’irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même…<br><br><strong>Une héroïne autodidacte et passionnée, une peinture saisissante de la beauté des marais, et une enquête à suspense digne d’Agatha Christie font de ce roman un véritable <em>page-turner</em>.<br>Un premier roman phénomène qui a conquis des milliers de lecteurs dans le monde entier.</strong><br/>Durée : 11H18<br/>
Mange, prie, aime
À trente et un ans, Elizabeth Gilbert possède tout ce dont une femme ambitieuse peut rêver : un mari dévoué, une belle maison, une carrière prometteuse. Elle devrait nager dans le bonheur, pourtant elle est rongée par l’angoisse, le doute, l’insatisfaction… S’ensuivent un divorce, une dépression et une liaison désastreuse qui la laissent exsangue et encore plus désemparée. Elle décide de tout plaquer pour partir seule à travers le monde. À elle de se construire la vie qu’elle s’est choisie !<br>En Italie, elle goûte aux délices de la dolce vita et prend les « douze kilos les plus heureux de sa vie », en Inde, ashram et rigueur ascétique l’aident à discipliner son esprit, en Indonésie elle cherche à réconcilier son corps et son âme pour trouver l’équilibre qu’on appelle le bonheur…<br>Elizabeth Gilbert nous invite à un voyage vers l’inconnu joyeux et émouvant, libéré des mascarades et faux-semblants. À travers une mosaïque d’émotions et d’expériences culturelles, elle a su conquérir le coeur de millions de lectrices qui ont aimé pleurer et rire avec elle. Et qui rêvent de changer de vie, elles aussi… Ce roman culte a également été adapté au cinéma en 2010, avec Julia Roberts et Javier Bardem.<br/>Durée : 14H38<br/>
Mettre en pratique le Pouvoir du moment présent
<em>Le pouvoir du moment présent</em> est un des classiques des écrits spirituels du monde occidental. Eckhart Tolle propose des méditations et exercices pour arriver à un état de conscience modifié, en dépassant les schémas de la souffrance et de la négativité. Avec ce livre audio, donnez une place centrale à la réflexion personnelle et profonde.<br/>Durée : 03H12<br/>
Nous irons mieux demain
<p><b>Quand l'amitié devient emprise.</b><br>Mère célibataire de vingt-huit ans, ébranlée par le décès récent de son père, Candice Louradour mène une vie sans saveur. Un soir d'hiver pluvieux, à Paris, elle est témoin d'un accident de la circulation. Une femme est renversée et grièvement blessée.
<br>Bouleversée, Candice lui porte assistance, puis se rend à son chevet à l'hôpital. Petit à petit, la jeune ingénieure du son et la convalescente se lient d'amitié.
<br>Jusqu'au jour où Dominique demande à Candice de pénétrer dans son appartement pour y récupérer quelques affaires.
<br>Dès lors, tout va basculer...
<br>Pourquoi Candice a-t-elle envie de fouiller l'intimité d'une existence dont elle ne sait finalement rien ? Et qui est cette Dominique Marquisan, la cinquantaine élégante, si solitaire et énigmatique ?
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<i>Nous irons mieux demain</i> retrace le chemin d'une femme fragile vers l'acceptation de soi, vers sa liberté. Il fait aussi écho aux derniers mots d'Émile Zola, le passager clandestin de cette histoire.</p>
Proust, roman familial - Prix Médicis essai 2023
<p>Un texte sur le pouvoir émancipateur de la littérature, qui est aussi un pouvoir de consolation et de réconciliation avec la vie.
<br>Toute mon adolescence, j'ai entendu parler des personnages d'
<i>À la recherche du temps perdu</i>, persuadée qu'ils étaient des cousins que je n'avais pas encore rencontrés. À la maison, les répliques de Charlus, les vacheries de la duchesse de Guermantes se confondaient avec les bons mots entendus à table, sans solution de continuité entre fiction et réalité. Car le monde révolu où j'ai grandi était encore celui de Proust, qui avait connu mes arrière-grands-parents, dont les noms figurent dans son roman.
<br> J'ai fini, vers l'âge de vingt ans, par lire la Recherche. Et là, ma vie a changé. Proust savait mieux que moi ce que je traversais. Il me montrait à quel point l'aristocratie est un univers de formes vides. Avant même ma rupture avec ma propre famille, il m'offrait une méditation sur l'exil intérieur vécu par celles et ceux qui s'écartent des normes sociales et sexuelles.
<br> Proust ne m'a pas seulement décillée sur mon milieu d'origine. Il m'a constituée comme sujet, lectrice active de ma propre vie, en me révélant le pouvoir d'émancipation de la littérature, qui est aussi un pouvoir de consolation et de réconciliation avec le Temps.
<br><br> " Ce que rappelle avec force ce livre, c'est le formidable pouvoir émancipateur de la littérature. "
<br> Elisabeth Philippe, L'Obs
<br><br> " Erudit, réjouissant, euphorisant. "
<br> Nathalie Crom, Télérama
<br><br> " Un des meilleurs livres qu'on puisse rêver sur Proust. "
<br> Tiphaine Samoyault, Le Monde des livres
<br><br> " Éblouissant. ​"
<br> Jérôme Garcin, Le Masque et la plume
<br>Prix Médicis essai 2023
<br>Prix Jean d'Ormesson 2024</p>
Si tout n'a pas péri avec mon innocence
Ce livre raconte comment l'esprit vient aux filles. On y apprendra, entre autres :
– comment naître à neuf ans
– comment survivre à la perte de l'innocence
– comment grandir sans sombrer
– comment aimer l'autre sans souhaiter sa diminution
– comment faire entendre la musique de l'alexandrin
– comment désirer sans fin
– comment remettre sa vie dans le bon sens.
L’époustouflante Laure Calamy se glisse dans la peau de Kimberly, adolescente qui porte un regard lucide et cinglant sur les adultes qui l’entourent. Une mise en voix brillante qui donne corps à la langue de l'autrice, poétique et crue à la fois.
Suzuran - Prix Canada-Japon 2023
Anzu est céramiste. Elle habite seule avec son fils depuis son divorce et ne souhaite pas se remarier. Elle s’épanouit pleinement dans un quotidien calme rythmé par la pratique de son art. Sa douceur naturelle est à l’image de sa vie, dans une petite ville au bord de la mer du Japon et au pied du mont Daisen. Sa sœur aînée, célibataire et séductrice impénitente qui vient de se fiancer, annonce qu’elle viendra de Tokyo présenter à sa famille l’heureux élu.
Le glossaire des termes japonais est mis à votre disposition dans un fichier pdf qui accompagne l’écoute de ce livre audio.
Urushi
Suzuko Niré a grandi dans une famille recomposée mais unie. Après le décès de sa mère Kyôko, elle a eu une enfance heureuse, entourée de sa tante Anzu et de son père, qui a adopté Tôru, le fils d’Anzu, lors de leur union. L’amour que Suzuko porte à son frère aîné est dévorant et, aujourd’hui âgée de quinze ans, elle ne souhaite qu’une chose : retrouver celui qui est parti de la maison trop tôt pour vivre à ses côtés. L’absence de Tôru est sa plus profonde blessure. <br> Un soir, en rentrant de l’école, elle recueille un moineau avec une aile cassée. Et découvre, chez cet oisillon qui ne pourra plus jamais voler, un miroir à ses propres fragilités.
Veiller sur elle - Prix Goncourt 2023 - Prix du roman Fnac 2023 - Grand Prix des Lectrices Elle 2024
<p>Au grand jeu du destin, Mimo a tiré les mauvaises cartes. Né pauvre, il est confié en apprentissage à un sculpteur de pierre sans envergure. Mais il a du génie entre les mains.
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<br> Toutes les fées ou presque se sont penchées sur Viola Orsini. Héritière d'une famille prestigieuse, elle a passé son enfance à l'ombre d'un palais génois. Mais elle a trop d'ambition pour se résigner à la place qu'on lui assigne.
<br> Ces deux-là n'auraient jamais dû se rencontrer. Au premier regard, ils se reconnaissent et se jurent de ne jamais se quitter. Viola et Mimo ne peuvent ni vivre ensemble, ni rester longtemps loin de l'autre. Liés par une attraction indéfectible, ils traversent des années de fureur quand l'Italie bascule dans le fascisme. Mimo prend sa revanche sur le sort, mais à quoi bon la gloire s'il doit perdre Viola ?
<br> Un livre audio plein de fougue et d'éclats, habité par la grâce et la beauté.
<br>Prix Goncourt 2023
<br>Prix du roman Fnac 2023
<br>Grand Prix des Lectrices Elle 2024</p>