0 avis
La malédiction d'Edgar
Document vidéo
Vendu à 260 000 exemplaires en 2005, "La malédiction d’Edgar" de Marc Dugain a renouvelé le genre de la biographie romancée par sa précision documentaire et son ampleur romanesque.
Le documentaire-fiction que l’auteur a lui-même tiré de ce qui est devenu un best-seller participe de la même ambition : son film renverse les usages et donne à la fiction une consistance rarement vue dans cette forme télévisuelle hybride. Jamais invasives, les images d’archives servent de contrepoint utile à l’histoire, et s’insèrent dans la trame narrative sans la dénaturer. Peu connues en France, certaines d’entre elles sont pourtant étonnantes, qui montrent notamment les Kennedy jeunes ou en famille. Exécration Le choix de raconter la vie d’Edgar Hoover par la voix de son adjoint et (probable) amant de toujours,
Clyde Tolson, ouvre un accès original à celui qui a créé le FBI en 1924 et ne l'a quitté qu'à sa mort, en 1972. Mais cette intrusion imaginaire dans la psyché de ce personnage fascinant est à l'opposé du voyeurisme ou de l'anecdotique. Resserrant le récit sur la présidence de JFK, de 1961 à 1963, Marc Dugain met en scène de façon passionnante l’exécration que voue le vieux protestant réactionnaire et névrosé aux frères Kennedy, jeunes tribuns médiatiques, populaires et si peu vertueux. La qualité de la direction artistique et de l'interprétation achève de donner à son film une étoffe cinématographique.